Le 24 mars 2005, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré la journée mondiale de lutte contre la tuberculose avec comme thème cette année, » Le rôle des prestataires de soins dans la lutte contre la tuberculose « . L’événement a eu lieu sous la présidence de Ibrahim Boubacar Kéïta, président de l’assemblée nationale.
Abdoul Kader Samaké président du Comité Anti Tuberculeux (CAT), Dr Lamine Cissé Sarr, représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Benoît Karambiry chef de la division prévention et de la lutte contre la maladie, Mme Diallo Alima Nako coordinatrice du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), Mamby Touré directeur de recherche de l’INRSP, Mohamed Touré pédiatre, Boubacar Diallo conseiller à la communication de l’OMS, et nombreux autres invités étaient présents à la cérémonie.
En prélude à la commémoration de cette journée, le programme national de lutte contre la tuberculose a également animé le mercredi 23 mars 2005, une conférence de presse au siège de l’OMS, sis à Darsalam.
Les journaux titrent:
– » Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, sur 2695 cas en traitement, 1771 patients ont été guéris « , titre » L’Indépendant » du 24 mars 2005.
– » Tuberculose au Mali, l’implication des parlementaires « , titre » Info Matin » du 24 mars 2005.
– » Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, vaincre la tuberculose pour toujours « , titre » Nouvel Horizon » du 25 mars 2005.
– » Journée mondiale de la tuberculose, agir ensemble pour vaincre la maladie « , titre » Soir de Bamako » du 25 mars 2005.
– » Lutte contre la tuberculose, un bilan encore inquiétant « , titre » Le Républicain » du 25 mars 2005.
Pourquoi célébrer cette journée …
» La journée mondiale de la tuberculose qui se commémore le 24 mars de chaque année, est l’occasion de faire prendre conscience aux uns et autres de la grave menace que constitue la tuberculose pour la santé publique. La tuberculose n’est pas une maladie honteuse. Vite dépistée, la maladie est bien traitée et le malade guérit. Le dépistage précoce est le meilleur moyen d’éviter la gravité de la tuberculose. « , écrit » Soir de Bamako » du 25 mars 2005.
Situation de la tuberculose dans le monde et le Mali …
» Faut-il préciser que près de 9 millions de personnes développent chaque année une tuberculose active et pas moins de 2 millions succombent à la maladie.
Les statistiques établies par l’Organisation Mondiale de la Santé au cours de l’année 2003, ont montré que le dépistage des cas s’élève à 44% et le taux de guérison à 81%. Ce qui est largement inférieur aux objectifs pour 2005, respectivement fixés à 70% et 85%.
D’après l’exposé du Dr Berthé du Programme National de Lutte contre la Tuberculose sur l’épidémiologie de cette maladie, il ressort qu’on enregistre plus de 8,4 millions de nouveaux cas chaque année dont 80% dans les pays les plus fortement touchés.
La tuberculose est présente dans 63 des 72 pays sondés entre 1994 et 1999. Selon les données, plus de 2 millions de personnes meurent chaque année à cause de la tuberculose et 98% de ces décès surviennent dans les pays en développement. 450.000 décès sont dus à la tuberculose/VIH. Dr Berthé estime que la tuberculose est encore un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale.
Parlant de la tuberculose en Afrique, on remarque que l’incidence estimée de cette maladie contagieuse est de 63 pour 100.000 habitants en moyenne mondiale. Elle atteint 149 pour 100.000 habitants en Afrique subsaharienne. D’après les estimations de l’OMS, l’incidence annuelle est passée de 7,3 millions en 1996 à 8,8 millions de cas en 2002. près de 9 millions de cas sont prévus en 2005 et 10 millions de cas en 2025.
S’agissant du bilan du traitement, il ressort que sur un total de 2.695 patients en traitement au cours de l’année, 1771 ont été guéris, il y a 246 décès, 47 cas d’échec au traitement et 438 abandons et le reste sont des cas de transfert.
En tout cas, le taux de détection est bas pour certaines régions. Il s’agit de Kayes avec 6,79%, Sikasso avec 10,35% et Koulikoro avec 10,57%. Tandis que le taux d’abandon au traitement pour certaines régions à savoir Mopti, Koulikoro et Ségou est encore élevé. Et le taux de succès au traitement est relativement bon pour l’ensemble du pays et est en nette progression avec 65,90%.
Faut-il rappeler que le traitement de la tuberculose étant gratuit, la coordination du programme national appuie les directions régionales de la santé et les médecins responsables en assurant l’acquisition et la distribution des médicaments et des matériels de laboratoire, la formation du personnel engagé dans le PNLT, la supervision des activités de dépistage et de traitement ainsi que la transmission de l’information épidémiologique et des performances du programme. Au niveau des centres de santé de référence, le dépistage et le traitement sont intégrés dans les activités de tous les centres de santé. « , écrit » L’Indépendant » du 24 mars 2005.
Discours de Lamine Cissé Sarr, représentant de l’OMS au Mali ….
» Le représentant de l’OMS au Mali a attiré l’attention des acteurs, décideurs et malades du fait que la tuberculose demeure l’une des principales causes de morbidité et de mortalité aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant. Selon le représentant de l’OMS, de 2002 à 2003, le nombre total de cas de tuberculose notifiés dans la région africaine a augmenté de 7,8% et le nombre de nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à frottis positif, la forme la plus contagieuse, de 12,8%. Face à cette situation, l’OMS et le partenariat » Halte à la tuberculose » ont choisi d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le rôle déterminant que jouent les prestataires de soins de santé de première ligne. A cet effet, il a indiqué qu’ » il est normal que les héros discrets qui interviennent dans la lutte contre la tuberculose à travers le monde doivent recevoir la récompense qu’ils méritent. « . Il a ajouté que » nous ne pouvons pas avancer dans l’amélioration de nos performances actuelles que si nous disposons d’une masse critique d’agents de santé de première ligne compétents dans la lutte contre la tuberculose « . C’est pourquoi, le médecin-colonel Cissé Lamine Sarr a fait savoir que nous devons faire encore plus vite. Il a aussi invité les décideurs, les partenaires, les autorités administratives à accorder de l’importance aux prestataires de soins de santé de première ligne et continuer à investir dans le développement des ressources humaines pour la santé afin d’atteindre les buts et objectifs fixés dans le cadre des engagements régionaux et internationaux en faveur du développement humain et de la lutte contre la tuberculose. « , écrit » Soir de Bamako » du 25 mars 2005.
Le Dr Lamine Cissé Sarr » … a mis l’accent sur le rôle important de l’information dans la lutte contre la tuberculose. » Le niveau de santé des populations sera fonction du niveau de leur information » a-t-il déclaré. La tuberculose est une maladie transmissible par les airs. Même si la gratuité des médicaments est une réalité et que la maladie est évitable par la vaccination ou même guérissable par le traitement, la tuberculose inquiète par la rapidité de sa transmission. Le Dr Lamine Cissé Sarr a indiqué la nécessité d’attirer l’attention des Etats pour l’amélioration des conditions des travailleurs en première ligne. D’où le choix du thème » Le rôle des prestataires de soins dans la lutte contre la tuberculose. Agissons tous ensemble, la tuberculose sera vaincue pour toujours » est le slogan. « , écrit » Le Républicain » du 25 mars 2005.
Mise en garde de l’OMS …
» L’OMS a fait une mise en garde, a dit Mme Maïga Zéïnab Mint Youba, affirmant que si la lutte contre la tuberculose ne s’améliore pas de façon radicale, 80 millions de nouveaux cas de tuberculose vont apparaître et entraîner près de 20 millions de décès durant la décennie en cours, notamment dans les groupes d’âge les plus actifs de 20 à 40 ans. « , écrit Nouvel Horizon » du 25 mars 2005.
Ibrahim Boubacar Kéïta …
» …, Ibrahim Boubacar Kéïta dira que l’information et les ressources humaines constituent un atout précieux de lutte contre la tuberculose. Il a rendu un hommage au dévouement des agents de santé. Il a rappelé que la tuberculose a été meurtrière dans le monde avant le 20ème siècle. Il a promis de relayer le message aux autres députés. Il a d’ailleurs donné 1 million de Fcfa au comité antituberculeux. « , écrit » Nouvel Horizon » du 25 mars 2005.
Suite à l’obtention des résultats les plus remarquables, des prix ont été remis aux centres aux centres de santé de référence de Mopti (175.000 Fcfa), celui de la commune I (225.000 Fcfa), celui de la commune IV (300.000 Fcfa).
Souhait a été émis par les organisateurs d’institutionnaliser ce concours.