Partager

Les journaux titrent :

« UNTM, La grève… », titre Les Echos du 19 septembre 2005.

«Grève : L’UNTM revendique 95% de réussite », titre Le Républicain du 19 septembre 2005.

« Grève dans les transports, Les grandes compagnies font défection », titre Les Echos du 20 septembre 2005.

«Untm – gouvernement, Salaires pas bouger! », titre Nouvel horizon du 20 septembre 2005.

« UNTM, Avocat défenseur de la société », titre Nouvel horizon du 20 septembre 2005.

« Grève de l’Untm, Echec et mat pour Siaka Diakité », titre L’Indépendant du 20 septembre 2005.

Les 4 points de désaccord, revendications essentielles de l’UNTM …

« Pour le secrétaire général de l’UNTM, entouré des membres de son bureau, le maintien du mot d’ordre de grève d’avertissement résulte du fait que les 4 points de désaccord sont « des revendications essentielles » de l’UNTM.
Les 4 points de désaccord sont : le point 1. « Réunifier les services de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale dans un même département ministériel » ; le point 5. « Faire réviser à la hausse la valeur du point d’indice » ; le point 8. « Faire établir un plan social en faveur des travailleurs et qui engage l’Etat par rapport aux sociétés et entreprises d’Etat cédées (le cas Huicoma) » et le point 9. « Faire baisser les tarifs d’eau, d’électricité, de téléphone, des produits pharmaceutiques et des hydrocarbures ».
Abordant ces principaux points de désaccord, le conférencier a indiqué que l’UNTM estime que le gouvernement ne fait pas preuve de volonté politique. Selon le secrétaire général, la centrale veut que ces 4 points de revendications aient des réponses de la part le gouvernent.
Sur le point relatif à la hausse de la valeur du point d’indice, le gouvernement, au cours des négociations, s’était engagé à accélérer une étude relative à la hausse de cette valeur du point d’indice courant 2005. L’UNTM a rejeté toute forme d’étude et a demandé que la proposition de relèvement de taux du gouvernement lui soit soumise dans le cadre de la commission de conciliation.
Pour M. Diakité, le syndicat a refusé la proposition du gouvernement se fondant sur l’étude similaire qu’il lui avait proposée dans le cadre d’une autre revendication. Aux dires de M. Diakité, cette étude n’est pas encore disponible.
Sur la baisse des tarifs d’eau, d’électricité, de téléphone, des produits pharmaceutiques et des hydrocarbures, l’UNTM, a expliqué le conférencier, estime toujours que les réductions faites jusque-là sont politiques et ne répondent pas aux aspirations des travailleurs.
Sur le point relatif à la réunification des services de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale dans un même département ministériel, Siaka Diakité a indiqué que cette revendication est faite en référence à l’esprit de la convention 150 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur l’administration du travail. C’est pourquoi, a-t-il souligné, l’UNTM avait sollicité que la question soit soumise à qui de droit, c’est-à-dire au président de la République. D’aucuns indiquent que la satisfaction de cette doléance de l’UNTM implique nécessairement un remaniement ministériel. Mais, Siaka Diakité a expliqué que la démarche de l’UNTM ne s’inscrit pas dans une logique d’obtenir un remaniement de l’équipe gouvernementale, encore moins sa démission.
Pour ce qui est du plan social en faveur des travailleurs et qui engage l’Etat, le cas de Huicoma en l’occurrence, Siaka Diakité a affirmé que l’UNTM veut que ce plan social soit discuté avec l’Etat et non pas avec le repreneur de la société comme le souhaite l’Etat. Selon Siaka Diakité, à l’UNTM, l’on estime que c’est l’Etat qui doit se charger financièrement du plan social des travailleurs qu’il a lui-même utilisés, mais non pas le repreneur. Dans nos prochaines éditions, nous reviendrons sur les points d’accord.
», écrit Les Echos du 19 septembre 2005.

La grève, une réussite …

« La grève décrétée par l’UNTM aura été suivie entre 90 à 95% sur l’ensemble du territoire du pays, selon des estimations recueillies à la bourse du travail, siège de la centrale syndicale Au moment où nous mettons sous presse, le secrétariat général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) continuait de recevoir les dépêches des différents localités du pays. A cette phase de la collecte des informations en terme d’évaluation du suivi du mot d’ordre de grève, le secrétaire général, Siaka Diakité, s’est dit satisfait. Toutefois, il a réitéré la disponibilité de l’organisation syndicale à négocier jusqu’à la satisfaction totale de ses revendications.
Pour un succès, cette grève l’aura été avec une paralysie constatée dans
tous les secteurs d’activité.
», écrit Le républicain du 19 septembre 2005.

« La grève d’avertissement de 24 h de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) de lundi a créé un silence de cimetière dans la plupart des administrations publiques, qui n’ont assuré que le service minimum. Le cas des sapeurs-pompiers.

Le mot d’ordre de l’UNTM a été suivi à la lettre par les éléments de la protection civile présents dans les régions de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti. La spécificité de la cessation de travail au niveau des sapeurs-pompiers a été la mise en place d’une équipe légère d’intervention devant assurer le service minimum.
A Sogoniko, dans une caserne de cinq engins d’intervention, seulement deux ont été maintenus pour le service minimum. L’effectif de garde variait de 13 gardes à 4. Les sorties pour les interventions étaient également ciblées. Elles concernaient uniquement les cas où la vie était directement liée au secours. A preuve, les deux accidents survenus en amont et en aval du pont Fadh, n’ont pas nécessité de sortie des soldats du feu puisque ayant été jugés légers. Lors de son service restreint, la protection civile, pour ses sorties d’intervention, a suspendu les sirènes et toute communication avec les talkies-walkies pour prouver qu’il y a grève.
Pour éviter toute tentative de détournement du mouvement, des comités de crise ont été installés au niveau des régions en vue d’informer régulièrement la section syndicale de la protection civile qui, à son tour, rendait compte au Syndicat national des administrations d’Etat (Syntade).

Les urgences seules
Cependant, selon certaines informations, le service minimum au niveau de la protection civile a failli être exploité par l’administration à d’autres fins. Car, rapportent nos sources, le directeur général de la protection civile, a convoqué ses secrétaires et certains employés de bureaux pour leur faire croire qu’il s’agit d’assurer le service minimum à la direction qui est une structure administrative où, semble-t-il, seul le directeur nommé par décret présidentiel est habilité à travailler.
Informée de ce comportement tendant à saboter la grève, la section syndicale a dépêché sur place un émissaire pour intimer l’ordre aux intéressés de cesser le travail, sous peine de sanctions en la matière.
A l’hôpital Gabriel Touré, sans abandonner totalement le travail, seul le personnel requis était sur place pour assurer le service minimum. Le service des consultations externes était fermé alors que l’affluence des patients était grande. Seuls les cas vitaux, c’est-à-dire les urgences, étaient pris en compte. En conséquence, ceux qui sont allés en espérant être consultés ont purement et simplement rebroussé chemin après avoir appris que le personnel était réduit.
L’on peut dire en définitive qu’ils ne peuvent s’en prendre qu’aux autorités qui n’ont pas pu éviter l’évitable.
», écrit Les Echos du 20 septembre 2005.

Banques, assurances, postes, Le service minimum en panne …

« La loi demande en matière de grève que le service minimum soit assuré par l’administration. Ce qui ne fut malheureusement pas le cas hier.

La grève d’avertissement de 24 h déclenchée hier par l’Union nationale des travailleurs du Mali a été suivie à la lettre par beaucoup de services administratifs. Et même plus. Car, nombreux sont les établissements publics qui n’ont même pas daigné assurer le service minimum.
C’est le cas, par exemple de la BHM à l’ACI-2000 où les portes sont restées verrouillées depuis vendredi dernier. Le parking réservé aux véhicules et aux motocyclistes qui, naguère, ne désemplit pas, est resté désert. Seuls deux gardiens à la porte sirotaient tranquillement leur thé quotidien.
A la question de savoir pourquoi cette « tabula rasa » dans une banque tant courtisée : « c’est une façon de dire que la cause est très noble. Ça ne va vraiment pas actuellement. Il faut une autre façon de faire », a dit l’un d’entre eux.
A quelques mètres de là, se trouve la Banque sahélo-sahélienne. A la devanture de cette banque, une dizaine de voitures étaient stationnées et trois gardes vaillamment assis à la porte. « Le guichet ne fonctionne pas. Si c’est pour le courrier, allez-y », nous a t-on ordonné.
A Ecobank où il y avait du monde, le service minimum avait pour nom réception des coups de fil et des courriers. Mais par qui ? Car nous n’avons pas vu de secrétaires.
A la Poste centrale, par contre, le service minimum était assuré convenablement puisque des agents vendaient des timbres postaux jusque dans la mi-journée. Les postes annexes d’Hamdallaye et de Niaréla n’étaient pas encore ouvertes à notre passage aux environs de 9 h.
Dans d’autres services publics comme les ministères, l’ORTM, on sentait la paralysie. Les fans de l’ORTM et de la Chaîne II se sont contentés des sons de kora diffusés sur les antennes. La presse privée, à l’exception de votre quotidien, d’un bi-hebdo et d’un hebdo, a brandi elle aussi l’avertissement de l’UNTM.
En revanche, le mouvement a été peu suivi dans les assurances, car nous avons rencontré des clients devant Colina-SA et les assurances Lafia qui venaient d’effectuer des opérations.
On peut dire que cet avertissement de 24 h a été suivi au regard de l’atmosphère bien morose qui régnait dans nombre de services de l’administration publique.
», écrit Les Echos du 20 septembre 2005.

Les transports, n’ont pas respecté le mot d’ordre …

« Cependant des défaillances ont été constatées au niveau des secteurs du transport et des banques, notamment la BDM et la BNDA.
«Le dérapage» constaté au niveau des transports, de source syndicale l’explique non seulement par le fait que ces chauffeurs de Sotrama et de taxi sont des «chercheurs de gains quotidiens», mais aussi par une campagne du District pour l’accueil du Président Wade. La conférence de presse de l’UNTM le samedi dernier n’a pas pu toucher certaines masses qui ont été «désinformées» par d’autres sources. Les syndicalistes déplorent également la censure par l’ORTM de la conférence de presse de l’UNTM.
«L’État a pris des dispositions pour que les gens ne soient pas suffisamment informés», nous indique-t-on à la bourse du travail.
Par contre, la conférence de presse de la CSTM aurait bénéficié d’un traitement «préférentiel» indique t-on. Cette centrale avait invité ses militants à ne pas respecter le mot d’ordre de grève. D’une manière générale la grève aura été suivie dans les régions.
L’UNTM qui poursuivait l’évaluation du mouvement au moment où nous mettons sous presse, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Les tentatives de «sabotage» de la grève auront les traitements qu’elles méritent. A en croire des sources syndicales, des dispositions légales dont la convention
87 de l’OIT permettent de traduire l’Etat devant le BIT. «Ce qui permettrait d’apprécier le niveau bas du degré de démocratisation du pays et de considérer celui-ci comme tel à l’échelle internationale
.», écrit Le républicain du 19 septembre 2005.

« Le Syndicat national des transporteurs routiers urbains et interurbains est l’un des 13 syndicats nationaux affiliés à la centrale syndicale de l’UNTM. Mais hier, le mouvement de grève a été très peu suivi dans ce secteur.

La grève d’avertissement de 24 heures de l’UNTM a été peu suivie dans le transport urbain et pas du tout dans le domaine des transports interurbains. A preuve, les guichets de la plupart des compagnies et sociétés privées de transports sont restés ouverts.
Hier, à Sogoniko, l’atmosphère à la gare routière était comme de coutume grouillante. Les compagnies Bittar-Trans, Balanzan Transport, Bani Transport, etc. connaissaient une affluence de passagers qui ont, avant la mi-journée, pu effectuer le voyage. Vers 13 h encore des centaines de passagers étaient toujours dans les principales gares dans l’attente de véhicules.
Au marché de Médine, on pouvait également observer le même spectacle dans les compagnies Ghana Transport et autres.
Par contre dans le transport inter-quartiers et à destination de la périphérie de Bamako, des perturbations consécutives au respect du mot d’ordre de grève par certains « Sotrama » étaient perceptibles. Des passagers ont été contraints d’attendre de longues minutes durant ces véhicules de transport en commun bien que les sociétés Diarra Transport, Diéma Transport et autres n’aient pas été de la grève. Grosso-modo, Bamako n’a pas été paralysée par le transport.
A la Bourse du travail, l’on a reconnu que le secteur des transports a un peu flanché. Selon un syndicaliste, cette situation s’expliquerait par le fait qu’une partie du transport est membre de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM). Cependant, un autre syndicaliste a indiqué que si le mouvement est suivi dans les structures sanitaires, de l’administration et dans les établissements bancaires et financiers, la grève aura été une réussite.
», écrit Les Echos du 20 septembre 2005.

Par contre le journal L’Indépendant estime que la grève a été un échec total, car la ville de Bamako n’a pas été paralysée …

« La grève que les travailleurs de l’UNTM ont observé le lundi 19 septembre a été un échec total dans la mesure où Bamako n’a pas été paralysée et l’activité économique a bien tourné.

Décidée par le Conseil national de l’UNTM pour protester contre le refus du gouvernement de satisfaire la totalité des quatorze points de revendications formulées par Siaka Diakité et ses camarades (voir ci-contre le procès-verbal de conciliation), la grève n’a pas produit l’effet escompté. En effet, l’abandon du travail tendant à faire une démonstration de force a été saboté à la fois par les secteurs des transports, des banques, des assurances, du commerce général et de la justice. C’est pourquoi, tous les marchés de Bamako, notamment le grand marché où les affaires se font et se défont, était animé comme à l’accoutumée. Et pour appuyer ce monde de business, toutes les banques de la place ont ouvert leurs portes et même la BDM-SA dont le comité syndical est affilié à l’UNTM, qui a pris en charge l’une de ses doléances relatives « à la mutation illégale des responsables syndicaux du Synabef ».
Les transporteurs urbains – «les Sotramas» et les autobus en tête – ont bien fonctionné et les habitants de la capitale ont vaqué librement à leurs affaires et l’inter-urbain a également poursuivi son programme journalier. Aucune perturbation n’a été notée nulle part dans le District ou entre Bamako et les localités de l’intérieur. Les voyageurs ne se sont point rendu compte d’une quelconque grève. En un mot, l’activité économique a tourné normalement. C’est dire que la grève n’a eu aucun impact sérieux sur les populations puisque les uns et les autres sont allés là où ils veulent, acheter les produits de leur choix, faire un retrait ou un dépôt dans un établissement bancaire ou financier.
Dans la haute administration, les fonctionnaires dans leur grande majorité ont suivi le mot d’ordre de grève lancé par Siaka Diakité et ses camarades. Cependant, les membres des cabinets ministériels et les chefs des services ont bien travaillé dans leurs bureaux feutrés avant de cesser leurs activités aux environs de 13 heures, conformément aux instructions du gouvernement demandant aux directeurs des services de libérer le personnel pour aller à l’accueil du président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui effectue une visite d’Etat au Mali jusqu’au 23 septembre.
Et pour ne rien arranger, le gouvernement, profitant de la visite d’Etat de Me Abdoulaye Wade, a décrété l’après-midi du lundi 19 septembre chômé et payé dans la capitale. Une manière de faucher l’herbe sous les pieds des responsables de la centrale syndicale.
», écrit L’indépendant du 20 septembre 2005.

Comment l’UNTM doit rebondir

« Face à l’échec de la grève, l’UNTM doit se remettre en cause si elle veut conquérir les secteurs vitaux de l’économie, notamment le commerce, les banques et les transports. A contrario, elle doit faire violence sur elle-même pour reconnaître la CSTM en vue de composer avec elle et contraindre le gouvernement Pinochet à donner satisfaction aux travailleurs qui créent la richesse du pays. Aujourd’hui, la force de frappe de l’UNTM est loin d’être foudroyante et n’est pas de nature à conduire le général président ATT à accepter les doléances légitimes de la Bourse du Travail.
Le salut se trouve dans l’unité d’action qui exige que Siaka Diakité et Amion Guindo, le patron de la CSTM, se retrouvent non pas pour constituer une seule centrale syndicale mais pour faire table rase du passé en défendant ensemble les revendications des travailleurs
. », écrit L’indépendant du 20 septembre 2005.

Cette grève fera-t-elle bouger les choses ? …

« Il va de soi qu’une journée sans travail n’arrange pas du
tout leurs affaires, mais que faire quand on sait que
la grève est un moyen de revendications légitimes sans
lequel certains droits des travailleurs sont foulés
aux pieds, en tout cas négligés. Ce qui est sûr, c’est
que cette grève d’une journée engendrera des pertes
importantes non seulement pour les caisses de l’Etat,
mais aussi pour des usagers des services publics.
C’est d’ailleurs pour ces raisons que les pouvoirs
publics font généralement tout ce qui est possible à
leur niveau pour éviter les mouvements de grève.
La paralysie dans les activités consécutives à cette
grève donnera sans doute beaucoup à refléchir aux
autorités qui devront davantage prendre au sérieux les
revendications syndicales qui s’inscrivent en droite
ligne de la prise en charge de la demande sociale
. », écrit Nouvel horizon du 20 septembre 2005.

L’après grève ?…

« Et après cette grève
d’avertissement qu’est-ce que l’UNTM est en mesure de
faire ? Quelles sont encore ces armes pour faire plier
le gouvernement ?
Ces dernières années, la centrale syndicale de l’UNTM
se fait de plus en plus menaçante à l’endroit du
Gouvernement. Elle met ce dernier sous pression afin
que ces revendications obtiennent satisfaction. C’est
dans ce cadre que le Bureau Exécutif de l’UNTM a
déposé une série de doléances sur la table du
gouvernement

Bref, toutes ces doléances ont un objectif commun :
le bien-être des travailleurs du secteur public aussi
bien que privé. Faute d’accord sur certains points,
l’UNTM a appelé ses militants à ne pas se rendre au
travail avant-hier. Cette position de l’UNTM a été
jugée extrémiste sinon radicaliste par certains. Car
sur 14 revendications, 10 ont été satisfaites. Le
secrétaire général de l’UNTM lors de la conférence de
presse qu’il a animée le week-end dernier à la Bourse
du Travail a estimé que les 4 points non satisfaits
représentent à leurs yeux les principales
revendications. “Nous n’allons pas nous laisser
distraire” affirmait-il à cette occasion. Les quatre
points de discorde, s’ils sont adoptés auront sans nul
doute une incidence positive sur la vie de nos
populations.

Après que cette dernière ait observé une grève de 24
heures, on se demande maintenant ce qu’elle entend
faire pour obliger le Gouvernement à accepter les
revendications.
Plusieurs possibilités ou hypothèses se présentent.
Pour les uns, après le 22 septembre, le gouvernement
doit envoyer une lettre d’invitation à l’UNTM
l’invitant à entreprendre les négociations. Car l’UNTM
s’est dite disposée au dialogue à tout moment. Mais
avant cela, l’UNTM doit se réunir pour évaluer la
grève et envisager les actions suivantes.
Pour d’autres, l’autre possibilité est le dépôt
imminent d’un nouveau préavis de grève d’au moins de
48 h. Alors de deux choses l’une: soit le gouvernement
invite l’UNTM à poursuivre le dialogue et les deux
parties tombent sur un terrain d’entente. Dans ce cas
l’UNTM lève son mot d’ordre de grève. Soit les
négociations n’aboutissent pas entre les deux. Et
l’UNTM exécute son mot d’ordre de grève. Or chacun
sait que eu égard à la réussite de la grève
d’avertissement, on se demande si ATT accepterait un
autre débrayage.
Ce qui est sûr, c’est que tous les Maliens sont
préoccupés actuellement par les manifestations du 22
septembre. Après cette fête d’indépendance, on verra
plus clair dans cette histoire.
», écrit Nouvel Horizon du 21 septembre 2005.