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Mine souterraine de Loulo : Nouvelle étape dans l’exploitation minière au Mali avec l’extraction en profondeur

Le 17 octobre dernier, le lancement des travaux de construction de la mine souterraine de Loulo a eu lieu sous la présidence de Hamed Diane Séméga, ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, accompagné, pour la circonstance, de son homologue de la promotion des investissements et des petites et moyennes entreprises, Ousmane Thiam.

Etaient présents à la cérémonie, Mark Bristow PDG de Randgold Resources, Alou Badra Coulibaly PDG du Holding Ben&Co, un des principaux partenaire du Randgold Resources au Mali, et autorités politico administratives de la région de Kayes et du cercle de Kéniéba.

D’un coût de 50 milliards de FCFA, Loulo va réaliser un chiffre d’affaires de 2 042 milliards de FCFA pour un profit brut d’exploitation de 1 065 milliards de FCFA et le nombre des employés de la SOMILO sera porté à 2000 contre 1 100 présentement, soit près d’un millier de nouveaux emplois seront créés.
L’ouverture de la mine souterraine de Loulo marquait une nouvelle étape dans l’exploitation minière dans notre pays : l’extraction en profondeur.

Les journaux titrent :

L’Indépendant du 19 octobre 2006 : « Lancement des travaux de la mine souterraine de Loulo, Un profit brut de 1065 milliards de FCFA et un millier d’emplois nouveaux».

L’Essor du 20 octobre 2006 : « Mines d’or : La deuxième vie de Loulo ».

Le directeur général de la Société des mines de Loulo (SOMILO), Amadou Konta, explique la nouvelle méthode d’extraction de l’or, i.e, l’extraction en profondeur qui va débuter dans notre pays avec cette mine…

« Avec cette mine, débute une nouvelle méthode d’extraction de l’or dans notre pays. En effet, à la différence des exploitations souterraines qui sont en puits verticaux, la mine sera exploitée en spirale. Cette méthode consiste, à partir d’une grande excavation, à aménager une pente de 11% d’où partent deux galeries jumelles. Dans ces galeries, les engins lourds et les engins de transport de minerais circulent sous le sol comme en surface, a expliqué le directeur général de la Société des mines de Loulo (SOMILO), Amadou Konta.

« Cette méthode d’extraction de l’or est une première dans notre pays et elle se caractérise par son niveau élevé de sécurité et sa grande productivité », assure le patron de la SOMILO. « Avec la pente de 11%, l’exploitation se fera à un peu plus d’un km horizontalement et à 90 m verticalement. La descente des équipements et des engins d’exploitation se fera en spirale », poursuit Amadou Konta en précisant que des tuyaux de pompage d’eau et un dispositif de ventilation seront installés pour sécuriser les travailleurs. « Nous avons prévu toutes les mesures de sécurité requises en matière d’exploitation souterraine », a indiqué Konta en soulignant qu’il s’agit de l’un des plus grands gisements de notre pays.

La durée de vie de la mine est estimée désormais à 20 ans. La première phase d’exploitation avait nécessité un investissement de 150 millions de dollars (un peu plus de 75 milliards Fcfa). La phase d’extension en cours mobilisera sur cinq ans 100 millions de dollars (plus de 50 milliards Fcfa).
Le capital de la mine est détenu à 80% par Randgold et 20% par l’État. Le chiffre d’affaire s’élève 2042 milliards de Fcfa repartis entre le coût de production et le profit brut d’exploitation, a expliqué le directeur général de la SOMILO.

Dans cette nouvelle phase d’exploitation, la mine qui emploie déjà plus d’un millier de personnes, créera 1000 nouveaux emplois. En outre, le ravitaillement en carburant et en équipements ainsi que certains aspects du transport sont exécutés par des privés nationaux. Une multitude de PME graviteront par conséquent autour de la mine, justifiant la présence à la cérémonie d’Ousmane Thiam, le ministre de la Promotion des Investissements et des Petites et Moyennes Entreprises. », écrit L’Essor du 20 octobre 2006.


Vitalité de notre secteur minier de notre pays a été salué par le ministre des mines. Le ministre Séméga a exhorté la société Randgold ressources à mettre en place une véritable politique en faveur du développement socio-économique local
Extraits de l’intervention du ministre des mines Hamed Diane Séméga…

 » Chers invités, le 12 novembre 2005, nous étions là pour inaugurer l’ouverture de la mine d’or et c’était sous la présidence du président de la République, le Général Amadou Toumani Touré. Pratiquement, onze mois après, nous voilà ici pour procéder à la pose de la première pierre pour une autre phase, celle de la mise en place de la mine souterraine, étape décisive ouvrant la voie à l’exploitation en profondeur de l’or de Loulo et de Yaléa. Cette action dénote incontestablement de la vitalité de notre secteur minier à atteindre le plus rapidement possible les objectifs qui lui sont assignés par le président de la République. En cela nous saluons les responsables et les travailleurs de la mine et singulièrement le Dr Mark Bristow  » a relevé dans son discours le ministre Hamed Diane Séméga.

« Je sais que vous faites beaucoup d’efforts pour le développement communautaire, les écoles et les centres de santé. J’engage la société à mettre en place une véritable politique de développement socio-économique capable d’impulser dans la communauté, l’amorce d’un développement durable. J’insiste sur cet aspect, il faut que la mine en tant qu’entreprise citoyenne participe pleinement au développement et à la promotion des communes où se déroulent leurs activités. Le gouvernement du Mali, dans sa politique de valorisation des ressources du sous-sol, a fait du développement des activités minières sur toute l’étendue du territoire une priorité nationale. Cet objectif n’a de sens que si les richesses générées profitent aux collectivités. Aussi, le département en charge des mines accorde son soutien ferme à toute initiative allant dans ce sens et encourage les autorités de la mine à poursuivre leurs efforts dans la recherche et l’exploitation de l’or pour faire du Mali un pays prospère et stable  » de conclure le ministre en charge des Mines. », écrit L’Indépendant du 19 octobre 2006

Le lancement des travaux de la mine souterraine Loulo consacre, a confié Mark Bristow, la quatrième occasion d’ouverture de mine par Randgold au Mali.
_ Extraits du discours du Pdg de Randgold Resources Mark Bristow

« Mark Bristow a, dans son adresse, exprimé le souhait de voir, un jour trois ou quatre des nombreux enfants, qui ont bravé le soleil pour participer à la fête, devenir le PDG de SOMILO. Le PDG de Randgold Resources faisait ainsi allusion à la durée de vie de la mine qui, dans le pire des cas, vivra allègrement 20 ans.

Le lancement des travaux de la mine souterraine de Loulo consacre, a confié Mark Bristow, la quatrième occasion d’ouverture de mine par Randgold au Mali. La réouverture de Syama en 1997 fut le premier épisode de cette série. La récente reprise de cette mine par Resolute, avec à la clé de nouveaux investissements, lui assure cinq années supplémentaires et des perspectives plutôt réjouissantes avec les cours actuels du métal jaune. La deuxième occasion a été fournie avec l’ouverture de Morila en 2 000 qui assure actuellement une contribution substantielle au Trésor malien.

La troisième occasion fut l’ouverture officielle de la mine de Loulo le 12 novembre.
», écrit L’Indépendant du 19 octobre 2006


La société Randgold Ressources Limited…

« La société Randgold Ressources qui exploite plusieurs mines d’or dans notre pays se porte bien et entretient de bonnes relations avec l’État malien. C’est ce qu’indiquent les responsables de la société qui animaient une conférence de presse lundi, à la veille de l’ouverture officielle d’une nouvelle mine souterraine à Loulo (voir article ci-contre).

La société Randgold qui s’est implantée dans notre pays depuis plus d’une décennie exploite le gisement d’or de Morila découvert en 2000. Elle en détient 40 % des actions contre autant pour Anglogold Ashanti et 20 % pour l’État.

Depuis la mise en service de la mine de Morila, 18,7 millions de tonnes de minerais ont été extraites des entrailles de la terre, soit environ 4,1 millions d’onces (ndlr : une once vaut 33,103 grammes), a révélé Samba Touré, le directeur d’exploitation de la société. Quelque 285 milliards de Fcfa ont été versés comme dividendes aux actionnaires et environ 334 milliards Fcfa ont été injectés dans l’économie nationale, assure Touré pour qui l’objectif stratégique de Randgold est d’améliorer la valeur des parts des actionnaires.

Le directeur de Randgold Ressources, Mark Bristow, a insisté sur les actions entreprises par sa société pour que notre pays bénéficie des retombées de l’exploitation de l’or. Il a aussi expliqué que Randgold a le souci de la sécurité des travailleurs et applique strictement les règles de protection de l’environnement telles que définies par les conventions internationales. _ L’entreprise soutient les projets de développement communautaires, intervient dans la construction d’infrastructures de santé et d’éducation et fait la promotion de l’emploi.

Dans le domaine de sécurité, la direction développe en accord avec les travailleurs, un programme de sécurité basée sur le comportement. Cette approche novatrice, assure-t-on ici, a permis de limiter les accidents. Dans le domaine de la santé, la société participe à la lutte contre le paludisme en équipant des centres de santé, en distribuant des moustiquaires imprégnées et en menant des actions de sensibilisation et d’information en direction des populations. En terme d’emploi, 1403 nationaux travaillent à la mine.

Le directeur exécutif Afrique d’Anglogold Ashanti, Neville Nicolau, a confirmé la bonne collaboration entre sa société, l’État et Randgold. L’inauguration de la mine souterraine de Loulo témoigne, selon Nicolau, de l’excellence du partenariat entre les trois parties.

L’exploitation du gisement d’or de Morila devrait se poursuivre jusqu’en 2012. Les réserves de métal précieux sont estimées à environ 320 millions d’onces.
», écrit L’Essor du 20 octobre 2006.


Mark Bristow, un homme qui croit au Mali et qui travaille avec les Maliens

« Homme affable, Mark Bristow ne rate aucune occasion pour déclarer, à qui veut l’entendre, que son groupe, la Randgold Resources Limited, n’est pas une société sud-africaine, mais bien une société africaine tout court. Une déclaration qu’on aurait prise, volontiers, pour pure démagogie si le Sud-Africain n’avait pas lié l’acte à la parole.

Quand il entamait l’aventure malienne, les cours du métal jaune connaissaient une certaine morosité, très loin de l’euphorie actuelle des 600 dollars l’once.

Ce qui n’a pas empêché le PDG de Randgold d’investir dans Syama, une affaire dans laquelle il perdra beaucoup d’argent. Qu’à cela ne tienne ! Dr Bristow, géologue au flair légendaire, poursuivra ses travaux de prospection au Mali qui aboutiront à la découverte de Morila. Cette mine fait partie, aujourd’hui, des 10 plus grandes mines du monde. Il en cédera 40% des actions à AngloGold Ashanti.

Comme pour démentir l’assertion selon laquelle les sociétés minières, intéressées par le seul profit, rapatrient tout le gain réalisé dans le pays d’accueil, le PDG de Randgold, lui, réinvestira les bénéfices réalisés à Morila dans la mine de Loulo. Avec pour objectif de pérenniser l’activité minière au Mali et d’en faire profiter le maximum de Maliens.

Bien lui en prendra, puisque, avec l’apport de Loulo, Rangold a doublé son bénéfice par rapport à 2005 et haussé sa part de production propre à 224 377 onces contre 133 052 onces pour la même période.

L’aventure malienne se transformera en une véritable success story pour la junior Randgold, dans la mesure où elle est maintenant cotée à la Bourse de Londres et au Nasdaq. C’est dire que Mark Bristow croit au Mali et en ses hommes. Il se plaît à répéter que, contrairement à ce beaucoup croient, l’or rapporte énormément au Mali si l’on tient compte, au-delà des 20% de dividendes, des impôts, des salaires distribués, des achats locaux et du partenariat avec les opérateurs économique nationaux, notamment avec le holding Ben & Co avec lequel Randgold a signé un important contrat pour l’approvisionnement de ses différents sites miniers en hydrocarbures. _ Le dépôt Ben & Co, unique en son genre à Kayes, joue un rôle déterminant dans cette fourniture.
Sa foi au Mali, Dr Mark Bristow, l’a prouvée aussi à travers une politique hardie de promotion de cadres maliens, à l’image Mahamadou Samaké dit Sam, directeur général pour le Mali de Randgold Resources Limited et de Amadou Konta, directeur général de la Société des Mines d’Or de Loulo (SOMILO) le premier malien à diriger une mine appartenant à une multinationale.
» , écrit L’Indépendant du 19 octobre 2006.