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Après la fête de Maouloud célébrée avec faste à la Citée des 333 saints, à peine un mois plus tard, le président de la république Amadou Toumani Touré, à la tête d’une forte délégation, a procédé au lancement du Programme de développement intégré des régions du nord (PDIRN) le jeudi 11 mai 2006.
La délégation présidentielle comprenait le ministre de l’Agriculture, Seydou Traoré, et son homologue de l’Élevage et de la Pêche, Oumar Ibrahim Touré, le commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Haïdara, le président du Haut Conseil des Collectivités territoriales, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim. Ganda Seini Hassane, le directeur du développement rural et des infrastructures de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la chargée de programme du Fonds international de développement agricole (FIDA), Mme Nadine Gbossa.
Les populations de Tombouctou ont réservé le plus bel accueil possible au chef de l’état et sa délégation, qui avec le lancement de ce projet, va apporter le remède à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire sévissant dans le septentrion malien.
Puis, le chef de l’état s’est rendu à Diré, où il a inauguré la station de pompage des périmètres irrigués et à Goundam, il a visité les locaux de l’Office pour la mise valeur du système Faguibine.


Les journaux titrent :

Nouvel Horizon du 15 mai 2006 : « Visite d’ATT à Tombouctou, Apaiser les tensions et multiplier les actions de développement ».

L’Essor du 15 mai 2006 : « Régions du Nord : le retour des beaux jours ».

Tombouctou, à la recherche de son lustre d’antan…

« Ce jeudi matin, il faisait particulièrement chaud à Tombouctou et environs. A 8 heures, le soleil était déjà au zénith, la température variant entre 35 et 40°. Malgré cette chaleur torride, les habitants des trois cercles, la sueur au front, étaient sorties en masse accueillir le président ATT et saluer le motif de sa venue : le remède à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire qui sont devenues le lot quotidien des populations des régions du nord.
Depuis la sécheresse des années 73, ces régions, jadis prospères, n’ont jamais réellement réussi à mettre la tête hors de l’eau. L’artisanat, qui faisait la fierté de ces populations très ingénieuses se meurt, faute d’animaux sauvages (biches, antilopes et autres petits reptiles) dont la peau constituait la matière première de cette activité lucrative. Ainsi, hommes et animaux, ont migré vers des cieux plus cléments. A Bamako, comme dans nombre d’autres centres urbains, des petites boutiques et étals (koroboutiki) surgissent comme des champignons.
C’est pour redonner à ces régions leur lustre d’antan que le président Touré a instruit au gouvernement de trouver des moyens pour mettre en valeur leurs riches terres cultivables.
», écrit L’Essor du 15 mai 2006.

Le Programme de développement intégré des régions du nord (PDIRN)…

« C’est ainsi que fut signé à Rome, en mai 2005, un accord de financement entre notre pays et le FIDA relatif à la mise œuvre d’un Programme de développement intégré des régions du nord (PDIRN). D’un coût total de 17,6 milliards de Fcfa, ce programme va s’attacher à assurer la sécurité alimentaire des populations, réduire la vulnérabilité et la pauvreté rurale en créant de l’emploi et mettre un frein à l’émigration des jeunes ruraux. », écrit L’Essor du 15 mai 2006.

Doléances des populations de Tombouctou…

« C’est ainsi que le Maire de la Commune Urbaine de Tombouctou … a rappelé au chef de l’Etat les doléances des populations de Tombouctou à savoir.
– La réalisation du barrage de Tossaye
– Le bitumage de la route Niono – Tonka
– Le bitumage de la route Douentza – Tombouctou.
», écrit Nouvel Horizon du 15 mai 2006.

Aménagements hydro agricoles, la meilleure réponse à l’insécurité alimentaire et à la diversification de la gamme des productions agricoles, selon le ministre de l’agriculture Seydou Traoré …

« Le ministre Seydou Traoré expliquera, à ce propos, qu’au regard du caractère aléatoire des précipitations, les aménagements hydroagricoles constituent la meilleure réponse à l’insécurité alimentaire et permettent de diversifier la gamme des productions agricoles. Il traduit, également, le refus de la fatalité, tel que prôné par le chef de l’État.

Le développement des cultures irriguées, a expliqué le ministre de l’Agriculture, permet de sécuriser les revenus des producteurs et d’améliorer l’exploitation des ressources dont dispose notre pays, particulièrement, pour les régions du nord, où l’irrigation constitue la seule perspective porteuse pour la mise en valeur des terres.
Au niveau national, a-t-il précisé, les productions agricoles ont enregistré au cours des trois dernières années, un rythme d’accroissement supérieur à celui de la croissance démographique. Ainsi, les disponibilités alimentaires annuelles par tête d’habitant ont régulièrement progressé pour atteindre 254 kg par personne pour les céréales et 16 kg par personne pour les autres cultures vivrières.
La région de Tombouctou a atteint un résultat appréciable dans le cadre de la réalisation du programme gouvernemental de développement de la culture irriguée, a ajouté le ministre Traoré. Sur un objectif prévisionnel de 14 463 ha dont 4 463 ha en maîtrise de l’eau, 18 4965 ha ont été réalisés sur lesquels 4 940 ha en maîtrise de l’eau. C’est à dire qu’à ce jour, Tombouctou est doté de 80 000 ha de superficies aménagées dont 83 % sur financement de l’État, 12 % par les Ongs avec ou sans la participation des collectivités, 4,5 % par les collectivités et 0,5 % sur initiative privé.
», écrit L’Essor du 15 mai 2006.

« Aujourd’hui, ce que nous devons refuser au Mali, c’est la fatalité. Nous ne pouvons en aucune manière accepter les prix exorbitants de céréales, nous ne pouvons non plus accepter l’insécurité alimentaire au Mali », dixit le président de la république …

« Aujourd’hui, ce que nous devons refuser au Mali, c’est la fatalité. Nous ne pouvons en aucune manière accepter les prix exorbitants de céréales, nous ne pouvons non plus accepter l’insécurité alimentaire au Mali. Nous avons les moyens, les hommes, la volonté et une vision claire qui est la Loi d’orientation agricole. De Djenné à Tombouctou, nous disposons de plus de 35 000 km2 de terres inondables et cultivables. Cette immense étendue de terre agricole figure parmi les zones agricoles les importantes en Afrique et dans le monde. Elle se classe au 2è rang en Afrique, après Okawa au Botswana. Avec ce potentiel agricole, comment pouvons-nous accepter que d’autres viennent nous nourrir ? Je trouve cela inadmissible. Notre détermination, notre orgueil national et la vision que nous avons doivent nous permettre, au maximum dans un délai de quatre ans, de produire suffisamment de céréales pour nous nourrir et exporter le surplus », a indiqué le président Touré. », écrit L’Essor du 15 mai 2006.

« ATT insistera d’abord sur la cohésion sociale, la paix et la stabilité sans lesquelles aucune action de développement n’est possible. ATT dira également aux Tombouctiens que le Mali n’appartient à personne et que personne ne fera le Mali à la place des Maliens.
Cependant, ATT a tenu à dire lui-même les grands projets en cours pour Tombouctou avant de revenir sur l’importance du PIDREN qui doit permettre aux populations du Nord d’éviter des éventuelles crises alimentaires, de réduire la pauvreté car le Mali a les terres nécessaires et l’eau qu’il faut pour réaliser ce vœu. Un vœu qui n’est autre que de voir le Mali nourrir les pays de la sous-région. La coupure du ruban symbolique du siège du PIDREN, la visite aux notabilités mettront fin à l’étape de Tombouctou, après laquelle ATT et sa délégation sont partis pour Goundam, Diré
.», écrit Nouvel Horizon du 15 mai 2006.

Système d’irrigation de la plaine de Saouné à Diré…

« Le PDIRN vient s’ajouter aux travaux d’aménagement du système d’irrigation de la plaine de Saouné à Diré lancés en 2004. C’est un programme de développement intégré qui compte plus d’un millier d’adhérents. Il a permis, sur un potentiel de 80 000 ha, d’aménager 400 ha avec une maîtrise totale de l’eau. Le système d’irrigation est ultra moderne avec une station de pompage à vis d’Archimède qui a une capacité d’irrigation de 1000 ha. La station comprend deux groupes qui tirent l’eau du fleuve et alimentent le réseau d’irrigation. Le coût de l’investissement s’élève à un peu plus de 3,3 milliards de Fcfa soit 8 millions de Fcfa par hectare. Déjà 600 familles ont été installées et 324 autres attendent de l’être. », écrit L’Essor du 15 mai 2006.