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Du 14 mars au 13 mai 2005, le Mali organise sur toute l’étendue du territoire national, une vaste campagne de sensibilisation concernant les enjeux liés au planning familial, avec comme thème  » L’espacement des naissances pour une meilleure qualité de vie « .
Fournir aux populations le maximum d’informations possibles sur cette pratique visant essentiellement à préserver la santé et le bien-être des femmes et de leur famille, représente le principal objectif visé par cette campagne.
La cérémonie de lancement de cette campagne a eu lieu le 14 mars sous la présidence du chef du gouvernement, Ousmane Issoufi Maïga.

Les journaux titrent :

 » Planification familiale, un moyen d’assurer la santé de la femme et de l’enfant « , titre  » Nouvel Horizon  » du 16 mars 2005.

 » Campagne nationale en faveur de la planification familiale « , titre  » Le Scorpion  » du 16 mars 2005.

 » Santé de la reproduction, renforcer l’engagement politique en faveur du PH « , titre  » Les Echos  » du 16 mars 2005.

 » Campagne nationale de promotion de la planification familiale, pour le bien-être familial « , titre Nouvel Horizon  » du 15 mars 2005.

 » Planning familial, le Mali se mobilise  » titre  » Info Matin  » du 16 mars 2005.

L’organisation de la présente campagne a fait l’objet de plusieurs rencontres et la mise en place d’un comité d’organisation avec deux sous-commissions

 » L’organisation de la présente campagne a fait l’objet de plusieurs rencontres et la mise en place d’un comité d’organisation avec deux sous-commissions : technique et mobilisation sociale. Par ailleurs, une réunion de concertation a été organisée avec les directeurs régionaux de la santé, du développement communautaire et de l’économie solidaire.
La commission d’organisation a élaboré un plan d’action et un plan de communication pour toute la durée de la campagne nationale en faveur de la planification nationale.
Les activités programmées sont relatives à tous les aspects des services de planification familiale : information-éducation et communication ; formation du personnel et des autres intervenants ; équipement des structures en matériels et produits contraceptifs ; plaidoyer pour le repositionnement de la planification familiale ; activité médias (presse parlée et écrite) ; et de suivi-évaluation des actions entreprises.
Dans les régions, les lancements seront effectués entre le 21 et le 25 mars 2005 sous la présidence des gouverneurs de région.
Les partenaires sont : l’USAID et ses agences d’exécution, l’UNFPA et les Associations ONG Nationales et Internationale qui interviennent dans le domaine de la santé de la reproduction. « , écrit  » Nouvel Horizon  » du 16 mars 2005.

Objectifs de cette campagne …
Elle a comme objectifs
:

 » -de donner des informations appropriées aux populations en matière d’offre et de disponibilité de services de contraception ; de veiller à la disponibilité des produits contraceptifs, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et au niveau communautaire ; de renforcer l’engagement politique à tous les niveaux en faveur de la planification familiale ; de réussir une implication effective des leaders d’opinion, communautaires et religieux en faveur de la planification familiale (PF) ; de contribuer à l’amélioration de la disponibilité des services de qualité d’utilisation des méthodes. « , écrit  » Le Scorpion  » du 16 mars 2005.

 » Les activités relatives à tous les aspects des services de planification familiale, notamment l’IEC, la formation du personnel et des autres intervenants, l’équipement des structures en matériels et produits contraceptifs, le plaidoyer pour le repositionnement de la planification familiale etc, sont programmées durant les deux mois de la campagne. « , écrit  » Les Echos  » du 16 mars 2005.

Situation de la planification en Afrique, au Mali

 » Chaque minute qui passe une femme dans le monde meurt des suites à des complications liées à la grossesse. En Afrique subsaharienne, le taux de mortalité maternelle est de 940 pour 100.000 naissances vivantes, le taux de mortalité infanto-juvénile est de 175 pour mille et le taux de mortalité infantile est de 104 pour mille. Dans notre pays selon les statistiques, le taux de mortalité maternelle est de 582 pour 100.000 naissances vivantes, le taux de mortalité infanto-juvénile est de 229 pour mille et le taux de mortalité infantile est de 113 pour mille.
Compte tenu de ces chiffres alarmants, le gouvernement du Mali, à travers le ministère de la santé et ses partenaires techniques et financiers (l’UNFPA, l’USAID), a décidé d’organiser une campagne nationale de promotion de la planification familiale pour l’espacement des naissances favorisant une meilleure qualité de vie de la famille. « , écrit  » Nouvel Horizon  » du 15 mars 2005.

 » Dans le contexte national, la planification familiale joue un rôle capital dans la réduction des mortalités maternelles, néonatales et infantiles. Elle est reconnue depuis plusieurs années comme un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien-être des femmes et de leur famille. Cependant, force est de constater que le Mali fait partie des pays où la prévalence contraceptive est des plus basses en dépit des efforts entrepris en matière de santé de la reproduction.
L’indice synthétique de fécondité est resté le même pendant les cinq dernières années (6,8 enfants par femme). Par ailleurs, l’utilisation actuelle des méthodes de contraception moderne de l’ordre de 5,7% est faible. Les projections montrent que sur la base d’un taux de croissance annuelle de 2,7%, la population actuelle du Mali estimée à 11 millions d’habitants devrait atteindre 23 millions en 2025.
Selon les indications des autorités sanitaires, il existe un grand écart entre le nombre total de femmes mariées n’ayant jamais utilisé une méthode de contraception moderne (15%) et celles qui utilisent actuellement (5%). Cette situation dénote à suffisance, l’importance des besoins non couverts en matière d’offre de services de santé de la reproduction. Elle interpelle aussi les acteurs à tous les niveaux pour satisfaire ces besoins surtout qu’un nombre important de femme en union (59%) exprime le désir d’attendre au moins deux ans avant d’avoir un enfant ou de ne plus avoir d’enfant. Le but de la campagne nationale en faveur de la planification familiale est de contribuer à l’augmentation de la prévalence contraceptive par l’intensification des activités de promotion de la planification familiale, à travers tous les canaux de communication sur la base de messages harmonisés. « , écrit  » Le Scorpion  » du 16 mars 2005.

Ainsi, …

 » Le planning familial prend toute son importance au regard de ces considérations qui ne manquent pas d’avoir des enjeux connexes, en l’occurrence pour ce qui est non seulement du développement de la famille, mais également de celui du pays dans son ensemble. C’est dire que personne ne devrait rester en marge des actions en cours et dont le commencement et la finalité sont et demeurent la santé et le bien-être de la femme et de la famille entière. « , écrit  » Info Matin  » du 16 mars 2005.