3ème édition du « Festival Paris-Bamako » : Que du bonheur et de l’amour !
Samedi, 7 avril, la 3è édition du Festival « Paris-Bamako », parrainé depuis 3 ans par le célèbre couple de chanteurs maliens aveugles Amadou et Mariam, a eu lieu dans la cour de l’Institut des jeunes aveugles (IJA) de Bamako. De 17h à 1h du matin, artistes internationaux comme Yuri Buenaventura, Keziah Jones, Princess Aniès, Junior Cony, Nicolas Repac, et nationaux comme Amadou et Mariam, Toumani Diabaté, Ramata Diakité, Mo DJ, Daby Touré, Mamani Kéita, Cheick Tidiane Seck, Abdallah de « Désert Rebel » ont fait vibrer des centaines de spectateurs, présents à la fête.
Ce festival a comme objectifs d’apporter un soutien à l’Institut et permettre ainsi la réalisation de nombreux projets en faveur des jeunes non et mal voyants.
Parallèlement au spectacle, une exposition intitulée « Regards tactiles » et initiée par le créateur de lunettes Alain Milki, était installée à l’arrière de la scène. « Regards tactiles » expose les photos de Yann-Arthus Bertrand, « La terre vue du ciel ». Le procédé permet de mettre en relief les œuvres et donner aux photos, des formes et une perspective. Ainsi, par le toucher uniquement, le non ou mal voyant peut ressentir ces images.
Les journaux titrent :
L’Essor du 11 avril 2007 : « Festival Paris-Bamako : Un grand moment de bonheur»;
Nouvel Horizon du 11 avril 2007 : « Festival Paris-Bamako : Une rencontre en faveur des aveugles et des mal voyants ».
Situation des déficients visuels dans le monde et au Mali …
« … Avec 45 millions d’aveugles et 135 millions de malvoyants dans le monde, l’Afrique particulièrement le Mali n’échappe pas à ces chiffres tragiques, avec plus de 130.000 personnes aveugles pour une population de 11 millions d’habitants.», écrit Nouvel Horizon du 11 avril 2007.
Pourquoi Paris-Bamako ?
« Les besoins sont énormes afin que les déficients visuels vivent mieux et notamment que les enfants déficients bénéficient du droit à l’éducation comme les autres enfants. Les efforts portent surtout sur la jeunesse malvoyante et aveugle de Bamako et de l’Institut des Jeunes Aveugles du Mali où Amadou et Mariam se sont rencontrés. Le but des Paris-Bamako est de mettre en lumière les besoins de ces personnes trop oubliées. Cela passe par la collecte des fonds pour améliorer leur quotidien. », écrit Nouvel Horizon du 11 avril 2007.
Impacts de l’édition 2006 de Paris-Bamako…
« L’édition 2006 a permis de rénover l’Internet de l’IJA, de refaire des armoires, la peinture des murs, d’offrir plus de 40 matelas, oreillers, draps et quelques 60 lits pour que chaque élève puisse avoir un confort digne de ce nom. », écrit Nouvel Horizon du 11 avril 2007.
Grands artistes ayant participé aux deux éditions précédentes…
« La première édition qui s’est déroulée en mai 2005 a rassemblé en plein centre de la capitale malienne et sur une même scène de nombreux artistes, entre autres Manu Chao et Neneh Cherry autour d’Amadou et Mariam.
«_ La 2ème édition s’est déroulée du 28 mars au 1er avril 2006. Cette rencontre a réuni beaucoup de personnalités du monde des arts et de la musique. », écrit Nouvel Horizon du 11 avril 2007.
Edition 2007, un véritable show, avec comme mot d’ordre : rassembler, pour le respect d’autrui et la chaleur humaine…
« L’événement, lancé à 17h, a vu se succéder jusqu’à une heure du matin, de nombreux artistes de la scène africaine et mondiale. Ce festival, parrainé depuis 3 ans par le célèbre couple Amadou et Mariam, est destiné à apporter un soutien à l’IJA et permettre ainsi la réalisation de nombreux projets en faveur des jeunes non et mal voyants.
C’est un vrai show qui a été donné ce samedi dans la cour de l’institution. Plusieurs centaines de personnes ont ri, vibré, chanté, accompagnant des artistes haut en couleurs qui ont offert au public un grand moment de bonheur : Yuri Buenaventura, Keziah Jones, Princess Aniès, Junior Cony, Nicolas Repac, Toumani Diabaté, Ramata Diakité, Mo DJ, Daby Touré, Mamani Kéita, Cheick Tidiane Seck, Abdallah de « Désert Rebel ».
Ce spectacle inédit, où les artistes se sont mélangés, était basé avant tout sur le respect et la défense de l’enfance, des enfants, ceux des rues par exemple. De nombreux chanteurs ont crié leur révolte face à des conditions de vie extrêmes. Un seul mot d’ordre a dominé la soirée : rassembler, pour le respect d’autrui et la chaleur humaine.
Plusieurs centaines de personnes, des jeunes surtout et de nombreux Européens étaient au rendez-vous, venus pour la bonne cause, pour la musique ou tout simplement pour profiter de l‘ambiance festive et décontractée. Et dans cette foule, quelques invités inattendus : trois géants au déhanché bien rythmé et une poule très animée. Face à des enfants apeurés, intrigués ou amusés, ils ont dansé et se sont baladés entre les spectateurs, leur tapotant même la tête en passant !
Du côté des installations, une originalité : le projecteur et la caméra étaient installés sur un mini bus vert garé face à la scène. De nombreuses buvettes et petits vendeurs ont proposé toute la soirée des rafraîchissements, friandises et sandwichs. Bref, toutes les conditions étaient réunies pour passer une bonne soirée, et ce, pour le prix très modique de 500 francs. Une facilité qui, malheureusement, n’aura pas été suffisante pour les très nombreuses personnes restées écouter le concert aux portes de l’IJA.
Outre le spectacle, une exposition, appelée « Regards tactiles », était installée à l’arrière de la scène. Initiée par le créateur de lunettes Alain Milki, celle-ci permet de « voir » les très belles photos de Yann-Arthus Bertrand, « La terre vue du ciel ». Le procédé est simple : mettre en relief les œuvres et donner aux photos, des formes et une perspective. Ainsi, par le toucher uniquement, le non ou mal voyant peut ressentir ces images et apprécier par là, une partie de la culture à laquelle il n’avait jusqu’alors pas accès. Espérons d’ailleurs que le procédé donne de nouvelles idées aux artistes et poursuive dans cette voie pour offrir de nouvelles expériences tactiles.
Et puis, le soir, avant que le rideau ne se referme sur la grande scène de l’IJA, le célèbre duo de chanteurs non voyants et initiateurs de la manifestation, Amadou et Mariam, ont offert une superbe séquence, enflammant la foule déjà bien chauffée par une longue soirée de concerts. Et le fameux « Dimanche à Bamako » fut un véritable instant de joie au cœur de l’IJA, comme un grand espoir pour ces nombreux jeunes. La preuve que, même sans la vue, on peut faire de grandes choses … », écrit L’Essor du 11 avril 2007.