Les journaux titrent :
« Préavis de grève de l’UNTM, 14 doléances sur la table du Gouvernement », titre Nouvel horizon du 5 septembre 2005.
« Union nationale des travailleurs du mali, La centrale lance un avertissement au gouvernement », titre Soir de Bamako du 5 septembre 2005.
« Siaka diakite devant 13 syndicats nationaux, « Le gouvernement est incapable et peu crédible » titre Les Echos du 08 septembre 2005.
« Grève du 19 septembre : l’UNTM mobilise ses troupes », titre Le Républicain du 08 septembre 2005.
« Bras de fer Untm-gouvernement, Les raisons d’une intransigeance », titre Soir de Bamako du 08 septembre 2005.
« UNTM, Siaka Diakité appelle à la mobilisation », titre Les Echos du 09 septembre 2005.
« Siaka diakite a propos de la grève de l’untm du 19 septembre: » Nous ne reculerons pas d’un iota sans la satisfaction totale de nos doléances », titre L’Indépendant du 09 septembre 2005.
« Bras de fer Untm gouvernement, La centrale syndicale appelle ses militants à la grève », titre Nouvel Horizon du 09 septembre 2005.
« Bras de fer Untm-gouvernement, La centrale menace de traduire l’Etat devant le BIT », titre Soir de Bamako du 09 septembre 2005.
Pourquoi ce préavis de grève de l’UNTM…
« Après l’échec des négociations entamées avec les
membres du gouvernement la semaine dernière, l’Union
Nationale des Travailleurs du Mali n’a pu contenir sa
colère. En effet, se sentant très frustré par
l’attitude adoptée par le gouvernement vis-à-vis du
syndicat par rapport à la satisfaction de ses
doléances, le bureau exécutif de la centrale marque sa
détermination et sort de sa réserve. Et cela par une
menace de grève de 24 heures qu’il observera à partir
du lundi 19 septembre 2005. Dans le préavis de grève
déposé sur la table du gouvernement, le syndicat a
exprimé clairement toute son amertume, face au
gouvernement. Dans le libellé du préavis lancé par le
syndicat, il a indique tout son souci du bien-être de
la communauté nationale, et du destin de notre pays.
Toutefois, il se dit engagé résolument à défendre
l’intérêt de ses mandants.
Par ailleurs, dans ce préavis de grève, le syndicat a
fustigé l’attitude du gouvernement en se disant déçu
par l’extrême lenteur, le décalage, voire le caractère
inapproprié des réponses données par le gouvernement
aux justes et pertinentes revendications soulevées qui
se résument à quatorze points … », écrit
Soir de Bamako du 5 septembre 2005.
L’UNTM soucieuse du bien-être de la communauté nationale, a déposé auprès du gouvernement, une plate-forme revendicative comprenant 14 points …
« Par ailleurs, le Bureau Exécutif de l’UNTM, en
déposant ce préavis de grève se dit soucieux du
bien-être de la communauté nationale et du destin de
notre pays.
comme pour dire qu’il est un syndicat de
développement. Cependant, il reste engagé résolument à
défendre les intérêts de ses mandants. Pour preuve,
déçus par l’extrême lenteur, le décalage voire
l’inappropriation des réponses données aux justes et
pertinentes revendications soulevées, Siaka Diakité et
camarades ne pouvaient qu’agir maintenant.
Pour ce faire, ils ont remis au gouvernement une
plate-forme revendicative de quatorze doléances qu’ils
jugent pertinentes, à savoir.
1) Faire réunifier les services de l’emploi, du
travail et de la Sécurité sociale dans le même
département ministériel;
2) Faire réviser la grille des catégories B1 et B2;
3) <
4) Faire prendre en compte le point de vue des
syndicats de travailleurs des retraités sur la réforme
des caisses de sécurité sociale;
5) <
6) <
7) <
8) <
10) Faire renforcer les services du travail
significativement en matériels et en moyens humains;
11) Faire créer une structure technique nationale ou
sous-régionale capable de lutter efficacement contre
toute ménace acridienne;
12) Faire renforcer en moyens humains et matériels le
Comité National de Sécurité Routière;
13) <
14) <
…
En analysant les doléances de l’UNTM, on comprend que
certaines sont anciennes. C’est le cas notamment de la
baisse des tarifs d’eau, d’électricité, de téléphone,
des produits pharmaceutiques et des hydrocarbures.
S’il est vrai que des efforts entrepris dans ce sens
sont à saluer, en revanche l’UNTM demande aux pouvoirs
publics de s’impliquer davantage pour que ces prix
restent beaucoup plus abordables pour les Maliens.
D’autres doléances paraissent nouvelles. C’est le cas
de l’HUICOMA. », écrit Nouvel horizon du 5 septembre 2005.
Le 07 septembre, une assemblée générale animée par Siaka Diakité, a eu lieu à la Bourse du travail en présence des 13 syndicats nationaux affiliés à l’UNTM, afin d’informer les bureaux exécutifs des syndicats nationaux de l’état des négociations avec le gouvernement et donner des informations relatives à la grève d’avertissement de 24 h, prévue pour le 19 septembre…le ton était haut…, la grève semble imminente …
« En vue des préparatifs de sa grève de 24 heures prévue pour le 19 septembre prochain, le Bureau exécutif National de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a tenu hier matin une assemblée générale d’information à la Bourse du travail. Les membres des Bureaux exécutifs des 13 syndicats nationaux du District de Bamako (Snec, Syntade, Snipil, Snas, Synapro, le Snt, Synametim, le Syndicat de l’alimentation, le Syndicat national des Postes et télécommunications, Synpes, le Synabef et le Synacom) étaient conviés à cette importante rencontre. », écrit
Le Républicain du 08 septembre 2005.
« Les 13 syndicats nationaux affiliés à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) s’étaient fixés rendez-vous mercredi à la Bourse du travail où s’est tenue une assemblée générale animée par le patron de la centrale syndicale, Siaka Diakité.
Deux points étaient à l’ordre du jour de l’AG ; à savoir : informer les bureaux exécutifs des syndicats nationaux de l’état des négociations avec le gouvernement et donner des informations relatives à la grève d’avertissement de 24 h, prévue pour le 19 septembre.
D’entrée de jeu, Siaka Diakité, dans tous ses états, a motivé le dépôt du préavis de grève par la faiblesse des résultats acquis lors de la grève de 2004. Constatant avec amertume l’échec des négociations autour de points de revendications, le secrétaire général de l’UNTM, s’en est pris au gouvernement, qu’il a qualifié « d’incapable et de peu crédible ».
S’appuyant sur l’incapacité du gouvernement, Siaka Diakité a déclaré que celui-ci a été incapable de produire le bilan demandé par sa centrale sur toutes les privatisations. Pour lui, le gouvernement n’a fait que du dilatoire lors des négociations.
Face à l’insatisfaction des points de doléances, l’UNTM a estimé que plus rien ne s’oppose à la grève d’avertissement de 24 h du 19 septembre « qui sera suivie d’actions plus rigoureuses, si le gouvernement ne se manifeste pas ». Siaka Diakité a indiqué qu’il tient à l’aboutissement de ses revendications comme à la prunelle de ses yeux.
…
Invités à la mobilisation, les 13 syndicats nationaux se sont dits déterminés à suivre la lettre et l’esprit du mot d’ordre de grève du lundi 19 septembre 2005. », écrit Les Echos du 08 septembre 2005.
« Le secrétaire général de l’Untm, Siaka Diakité dira aux responsables des syndicats nationaux affiliés à la Centrale syndicale qu’il est important de s’informer des raisons du dépôt de ce préavis de grève. Selon lui, ce sont «les faiblesses des résultats acquis dans l’étude du cahier de doléances déposé par l’Untm» qui expliquent en partie la radicalisation de la position de la Centrale syndicale. Les autres raisons sont entre autres le renchérissement du coût de la vie et la crise alimentaire.
Aux dires de Siaka Diakité, le gouvernement n’a jamais voulu réellement prendre en compte «les préoccupations profondes» des travailleurs du Mali.
En 2003 déjà, à la suite d’une autre grève un protocole d’accord avait été conclu entre le gouvernement et l’Untm. Siaka Diakité rappellera en outre que lors de la fête du travail, un point de revendication en 12 points a été déposé le 7 mai 2005 pour l’ouverture des négociations. En son temps, dira-t-il, un avertissement par écrit avait été adressé au ministre de la Fonction publique en janvier 2005 pour mettre en garde le gouvernement quant à la non prise en compte des revendications de l’Untm. C’est ainsi qu’une Commission technique tripartite composée des experts du gouvernement, du patronat et des travailleurs avait travaillé d’arrache-pied sur les 12 points contenus dans ledit cahier de doléances.
Ses conclusions ont été adressées au gouvernement le 22 août dernier pour «avis favorable», faute de quoi les travailleurs useraient de tous les moyens légaux pour faire aboutir leurs revendications. Ce sont ces réponses politiques qui ont été données par le gouvernement le 31 août dernier. Apparemment ces réponses politiques n’ont pas été du goût de l’Untm. Hier, son secrétaire général a affirmé que «les résultats acquis sont très faibles». Après cinq rencontres, dira-t-il, aucune initiative n’était en vue pour exécuter ledit cahier de doléances. Mieux, poursuit M.
Diakité «dans le communiqué du gouvernement qui est passé dans les médias d’Etat, les gens ont été trompés dans leur bonne foi».
Selon Siaka Diakité, le constat est amer par rapport à ce cahier. Depuis la mise en place de ce gouvernement, dira-t-il, on ne sait pas quel est notre département de tutelle. Les départements chargés de la gestion du dossier des travailleurs sont multiples et dispersés de sorte qu’on ne sait plus à qui s’adresser en cas de problème. «Les services de l’emploi doivent être les mêmes dans un département», c’est une exigence de l’Untm.
Un ministère de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat chargé des Relations avec les Institutions n’est ni plus ni moins qu’un ministère politique qui «n’accorde aucune considération aux travailleurs de ce pays.
Nous voulons un département non politisé» affirme Siaka Diakité. C’est là le sens de la refondation qui a été demandée par l’Untm. Selon lui, c’est un point qui ne se négocie pas car on ne ratifie pas les conventions pour les ranger dans les tiroirs. Par rapport à la correction des distorsions constatées dans l’application de la grille des salaires des agents des catégories B1 et B2, Siaka Diakité estime que le gouvernement a encore fait du dilatoire. Selon lui, il faut réviser cette grille ou rien du tout.
Quant à la révision de la valeur du point indiciaire qui est aujourd’hui de 292.5 au Mali, Siaka Diakité pense que le gouvernement en proposant une étude technique sur la base de simulations propres à conduire à un point d’indice acceptable courant 2005 ne fait que tricher. Aujourd’hui, dira-t-il, il n’y a plus question d’attendre.
Parlant des conventions collectives applicables et des caisses des retraités du Mali, Siaka Diakité estime que le constat est amer. «On ne veut plus d’un syndicalisme de fantôme au Mali» assène-t-il. Selon lui, cette cacophonie syndicale profite au gouvernement. Les élections professionnelles seront les bienvenues. «Nous resterons la seule et unique interlocutrice. Que les autres aillent faire leur preuve de responsabilité sur le terrain», a martelé Siaka Diakité. Des déclarations qui ont provoqué une tonnerre d’applaudissements. Le secrétaire général de l’Untm dira en outre que «la grève du 19 septembre prochain verra qui est Untm au Mali et qui ne l’est pas». C’est une grève d’avertissement et pour sa réussite, il a demandé une mobilisation totale de l’ensemble des travailleurs du Mali. Après le 19 septembre, si le gouvernement n’accorde pas une oreille attentive aux préoccupations des travailleurs maliens, des dispositions plus vigoureuses, plus tranchantes vont être prises.
Tous les responsables des 13 syndicats nationaux du District de Bamako ont été invités à relayer cette information à leurs militants. Cette sensibilisation va continuer ce matin lors de la conférence de presse qui sera animée par le Bureau exécutif national de l’Untm. », écrit Le Républicain du 08 septembre 2005.
Certains points de revendication sont devenus plus clairs, suite à la conférence de presse du 08 septembre 2005 animée par Mr Diakité…
« Certains points de revendication ont suscité des
explications du sécrétaire général de l’UNTM suite à
des questions posées par des confrères. Par rapport à
la mutation illégale des 7 syndicalistes de la BDM-SA
(SYNABEF), Siaka Diakité dira que ces agents n’iront
nulle part et ne subiront aucune sanction. A défaut,
l’UNTM promet de traduire l’Etat malien devant le
bureau international du travail (BIT) sachant que la
dite mutation est en porte-à-faux avec les
dispositions du code de travail du Mali et les
conventions du BIT. Concernant la flamblée des prix
des produits de première necessité, notre
interlocuteur s’est indigné de la situation qui
prévaut.
Comme preuve, le sac de riz de 100kg coûtait 25 000 à 30
000 f cfa avant que le gouvernement n’accorde les
exonérations de la TVA sur l’importation à 03
commerçants grossistes. A présent, dit-il les sacs de
riz et de mil atteignent 45 000F malgré les efforts du
gouvernement. Pour l’UNTM, l’Etat doit donc permettre
à tous les commerçants de faire des importations de
céréales et de bénéficier des exonérations de TVA, ce
jusqu’à la récolte prochaine. Affirmant que nous
sommes dans un pays d’économie libérale, il propose,
face à cette cherté des produits de première
nécessité, que l’Etat fixe les prix relatifs au coût
de la vie.
Concernant les coûts de téléphone, de l’électricité
et de l’eau, il dira que la baisse qui a été faite est
de nature politique, et qu’elle a eu lieu avant le
dépôt du rapport de la commission a-t-il ajouté. Pour
lui, si tous les commissionnaires de l’EDM-SA honorent
leur engagement, il serait possible de baisser les
tarifs, de créer des emplois et d’étendre le réseau à
plus de comsommateurs. Par ailleurs, les négociations
entre l’UNTM, le Conseil National du Patronat Malien
et le gouvernement devaient continuer hier dans
l’après midi.», écrit Nouvel Horizon du 09 septembre 2005.
L’UNTM maintient son mot d’ordre de grève malgré la
rencontre tripartite UNTM-Patronat – Gouvernement.
Appel des troupes à la mobilisation pour le jour « J »
« Pour le sécrétaire général de l’UNTM, cette situation
de tension est due à la faiblesse des résultats
obtenus aux négociations. Cependant, le conférencier
indiquera que l’UNTM ne reculera pas d’un pouce,
affirmant que les 14 points de revendication doivent
être satisfaits globalement au risque de voir les
travailleurs aller en grève le 19 Septembre prochain.
Pour lui, toutes les revendications faites par l’UNTM
sont précédées d’études de faisabilité. D’où il
soutiendra que les 14 points de revendication peuvent
être bien satisfaits de nos jours par le gouvernement
en égard à ses moyens. “Nous ne sommes pas là pour
nous amuser, nous allons défendre ces doléances
jusqu’au bout…”, a-t-il martelé. A ses dires, la
réponse du gouvernement est politique et tend vers un
consensus. ce qui lui fera dire que le gouvernement a
transformé les résultats. Siaka Diakité pense que les
différents points de revendications sont indivisibles
: « Tous les points de revendications sont prioritaires
pour nous », a-t-il affirmé. », écrit Nouvel Horizon du 09 septembre 2005.
« A l’intention des treize syndicats affiliés à l’UNTM, Siaka Diakité exige une détermination sans commune mesure pour la » satisfaction totale des quatorze points de revendication « . A noter que de nouvelles négociations entre l’UNTM, le patronnat et le gouvernement ont débuté hier. », écrit L’Indépendant du 9 septembre 2005.
L’UNTM pourrait traduire l’état malien devant le BIT …
« En réponse aux questions des journalistes, le
secrétaire général, Siaka Diakité a expliqué que tous
les points contenus dans le préavis de grève sont
considérés par la Centrale comme des points
prioritaires. Et s’ils ne sont pas satisfaits dans
leur intégralité, l’UNTM observera la grève
d’avertissement, a martélé le conférencier. «La
Centrale ne reculera pas d’un iota sur ses 14 points
de revendications» a-t-il insisté.
Par ailleurs, il a indiqué aussi que la Centrale
n’exclut pas de traduire l’Etat Malien devant le
bureau international du travail BIT pour non respect
de la convention sur la législation du travail.», écrit Soir de Bamako du 09 septembre 2005.
UNTM
Appel à la grève !
Tous mobilisés derrière votre Bureau Exécutif !
– Pour l’amélioration de nos conditions de vie;
– Pour une situation alimentaire rassurante et
supportable;
– Pour des conventions collectives rénovées;
– Pour une grille de salaires prenant en compte les
catégories B1 et B2;
– Pour un relèvement significatif de la valeur du
point Indiciaire;
– Pour de l’électricité et de l’eau potable offertes à
des conditions acceptables;
– Pour la consolidation de la situation de la Sotelma
et l’accéleration de la privatisation
– Pour le paiement des droits et des indemnités de
licenciement des travailleurs des Sociétés et
Entreprises d’Etat;
– Pour des médicaments accessibles;
– Pour une sécurité routière mieux pensée en
ressources humaines et matérielles;
– Pour une administration du travail bien équipée;
– Pour une sécurité sociale dynamique, incitative
préservant les acquis et à l’écoute des assurés
sociaux;
– Pour une autre politique des hydrocarbures;
– Pour les moyens techniques et matériels aux
structures chargées de la prévention contre le pril
acridien;
– Pour le respect des conventions internationales en
faveur de la protection des élus syndicaux.
C’est aujourd’hui et maintenant qu’il faut s’engager. », écrit Nouvel Horizon du 09 septembre 2005.