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Les journaux titrent :

Soir de Bamako du 06 décembre 2005 : « Politique, A quoi servent les Sommets France-Afrique ? ».

Nouvel Horizon du 05 décembre 2005 : « 23e sommet Afrique-France, Bamako a battu le record de participation en Afrique ».

Les Echos du 6 décembre 2005 : « Sommet Afrique-France, Les mises en garde de la jeunesse ».

Les Echos du 05 décembre 2005 : « Les chefs d’état répondent à la jeunesse africaine : « Soyez le changement que vous voulez voir » »

Nouvel Horizon du 05 décembre 2005 : « 23e Sommet Afrique-France, Les chefs d’Etat répondent à la jeunesse ».

L’Indépendant du 07 décembre 2005 : « 23ème Sommet Afrique-France, Ouvrir de grands chantiers pour répondre aux attentes de la jeunesse africaine ».

Les Echos du 6 décembre 2005 : « ATT à propos de la crise ivoirienne : « Le Mali ne soufflera pas sur les braises » ».

Nouvel Horizon du 05 décembre 2005 : « Réduction de la mortalité maternelle et néonatale
Les premières Dames évaluent les activités de Vision 2010
».

Nouvel Horizon du 6 décembre 2005 : « Sommet Afrique-France, Le CNOSAF fait le bilan ».

L’Indépendant du 06 décembre 2005 : « Tiebilé Drame à propos du 23eme sommet Afrique-France : » Nous sommes contents que tout le monde soit content « .

Les Echos du 6 décembre 2005 : « Après Afrique-France, Avis partagés sur la portée du sommet ».

Les Echos du 05 décembre 2005 : « Contre-Sommet Afrique-France, Pour des transformations radicales pour les peuples ».





La capitale malienne a battu le record de participation en Afrique

« Le 23è sommet des chefs d’ Etat d’Afrique et de France s’est tenu à Bamako au Centre International de conférences. La capitale malienne a battu le record de participation en Afrique. En effet, les 53 Etats africains ont répondu à l’appel avec 24 chefs d’Etat présents, 5 vice-présidents, 6 premiers ministres et des ministres des affaires étrangères. Les absents les plus remarqués sont entre autres Mohammar Khadaffi, Bouteflika, Osni Mubarak, Paul Kagamé, Paul Biya, Laurent Gbagbo, Lansana Konté. La cérémonie d’ouverture était placée sous les auspices du Président Français Jacques Chirac et de son homologue malien Amadou Toumani Touré. », écrit Nouvel Horizon du 05 décembre 2005.

Mme Ellen Johnson Sirleaf, toute Première femme africaine élue présidente sur le continent, a participé à un sommet Afrique-France. Elle est la grande fierté de toutes les femmes africaines …

« Depuis son institutionnalisation en 1973 date de la naissance des sommets France-Afrique jusqu’à nos jours, jamais une femme n’a pris part aux travaux aux côtés des hommes au titre de présidente d’un Etat. Eh bien ! Ellen Johson Sirleaf, Première dame africaine élue présidente d’un Etat, est aussi la première femme qui a marché aux côtés des hommes à l’occasion de ce 23e sommet Afrique-France à Bamako.
Elue, il y a tout juste quelques jours à la tête de l’Etat libérien, Mme Ellen Johnson Sirleaf a participé à son premier Sommet Afrique-France en tant que chef d’Etat. Autant sa participation à ce sommet est beaucoup significative autant son élection à la présidence du Libéria n’est pas passée inaperçue. La présence d’une femme aux côtés des hommes, peut nul doute apporter un changement à la manière de faire et d’agir des hommes. Mais sans blague, le désormais chef de l’Etat libérien est certes venue à Bamako pour consolider les relations de son pays avec les autres Etats africains surtout après de longues années de guerre civile qu’a connue le Libéria, mais on pourrait aussi croire que le pays de Georges Weah (ex-footballeur et candidat malheureux aux dernières élections présidentielles face à Ellen Johson Sirleaf) cherche de nouvelles orientations politiques et économiques avec la France de Jacques Chirac. Mais la présence à un tel sommet du Libéria à l’heure où l’on parle beaucoup de guerres et de crises en Afrique peut aussi être l’occasion pour certains leaders des pays africains, voisins ou non du Libéria de mettre quelques points sur les “i”.
», écrit Soir de Bamako du 05 décembre 2005.

Intervention de ATT au 23ème Sommet…

« Pour le président malien, loin des passions idéologiques, la relation Afrique-France est fondée sur un dialogue confiant et cela depuis 32 ans; d’où une consolidation du partenariat dans la sérénité et l’ouverture. “Cadre d’échanges, le lien Afrique-France constitue un maillon important de la relation Afrique-Europe au développement de laquelle le président Chirac oeuvre avec conviction et détermination”, a-t-il dit. ATT a remercié la France pour son engagement dans l’annulation de la dette de 14 pays très endettés tout en souhaitant l’extension à un plus grand nombre de pays. “L’Europe comme la France est un allié naturel de l’Afrique”, a-t-il ajouté.
Le partenariat euro-africain en constant progrès est favorisé par la proximité géographique, les relations historiques marquées par les péripéties de la colonisation, la participation africaine aux deux guerres mondiales et les liens culturels à travers les communautés de langues comme la Francophonie, le Commonwealth, l’espace lusophone et hispanophone, a-t-il indiqué. Et de souligner que l’Union Européenne est le principal donateur pour l’aide publique au développement. L’Afrique est un continent en pleine mutation avec des progrès incontestables, mais rarement soulignés à leur juste valeur, a-t-il poursuivie.
Selon ATT, 15 ans après le sommet de la Baule, le processus de démocratisation, les droits de l’homme et les réformes économiques ont fait du chemin en Afrique. “La bonne gouvernance est une volonté largement partagée au sein de la classe dirigeante qui croit plus que jamais en l’intégration africaine comme voie de salut pour le continent”, a-t-il affirmé. Pour preuve, il citera le passage de l’OUA à l’Union Africaine, la mise en place du Conseil de Paix et de Sécurité, l’adoption du NEPAD, le renforcement des organisations sous-régionales- Malgré ces acquis, des difficultés réelles demeurent à travers le continent à savoir le défi de la paix et de la sécurité, la souffrance, les conflits armés. Et de préciser que ces conflits ont en commun la très forte implication des jeunes usant de la violence comme mode de vie, un enjeu de renforcement de leur statut social. Ce qui peut aboutir progressivement au banditisme, à la rébellion.
Rappelant le thème du sommet, le président ATT signalera que la jeunesse aspire à une éducation de qualité. Il évoquera ainsi les maux qui minent la jeunesse notamment le chômage, le VIH-SIDA et les IST. Il a rappelé que le forum de Bamako, tenu il y a un mois environ, a montré une jeunesse africaine volontaire, résolue à prendre une part décisive dans la résolution ses problèmes. Parlant de l’exode, le président de la République du Mali affirmera que l’émigration clandestine interpelle les pays de départ, de transit et d’accueil. Il a déploré certaines conditions de voyage des jeunes qui s’adonnent à la migration.
Pour lui, il est nécessaire de lutter contre les réseaux d’émigration clandestine. Au rythme où l’on avance d’ici 2025, 1 Africain sur 10 vivra en dehors de son pays d’origine et de ce fait, les statistiques prouvent qu’il y a 16,3 millions de migrants à l’échelle du continent africain. “Il est encore possible de mieux ordonner le mouvement à la fois pour la sécurisation des candidats au départ et pour leur meilleure insertion dans les pays d’accueil. Je souscris donc entièrement à l’idée d’une conférence entre l’Europe et les pays d’Afrique concernés par l’immigration”, a-t-il déclaré. Il a tout de même incité les pays africains à travailler pour retenir les jeunes et faciliter la réinsertion de ceux qui décident de retourner aux pays.
Le président malien a salué la politique de codéveloppement élaborée en 2002 entre la France et le Mali pour le co-financement des projets appuyés par les associations des migrants en France. Toutefois, il a rappelé l’apport important de la diaspora africaine qui s’élève à 120 milliards de Fcfa permettant de financer des centaines de projets. ATT pense que le développement par une croissance économique soutenue demeure le seul moyen de prospérer les populations africaines. Il n’a pas manqué d’évoquer les richesses du continent que sont les ressources agricoles, minières, fauniques, halieutiques et une flore diversifiée. Pour lui, l’Afrique profite peu de ses ressources agricoles sur le marché mondial.
C’est ainsi qu’en parlant du coton africain produit par 33 pays, il a indexé les subventions des contonculteurs des pays riches comme source de pauvreté des producteurs de coton en Afrique. ATT reclame l’équité dans les relations commerciales internationales tout en fondant l’espoir sur les négociations qui se tiendront bientôt à Hong-Kong dans le cadre de la 6è conférence ministérielle de l’OIC.
Pour finir le “Diatigui” des chefs d’Etat africains dira que l’accélération des mutations et l’incertitude nécessitent d’agir vite pour apporter les réponses appropriées aux nombreuses préoccupations du continent et des jeunes.
», écrit Nouvel Horizon du 05 décembre 2005.

Intervention de Chirac au Sommet…

« A son tour, le président Français S.E. Jacques Chirac a remercié son homologue et tout le peuple malien pour l’hospitalité qui a été offerte à la délégation française. Pour lui, l’Afrique a changé notamment par l’ambition de ses dirigeants et de ses peuples ayant réussi une transformation, une nouvelle approche de la paix, de la démocratie et du développement humain. Selon lui, le chemin à parcourir est long, mais par l’effort des Africains et de la Communauté Internationale, le continent noir impressionnera le monde par ses succès. Il a assuré du soutien de la France pour cette renaissance. Près des deux tiers de la population Africaine ont moins de 25 ans, a-t-il dit un défi démographique majeur face faux réalités de la mondialisation. “L’avenir de l’Afrique est dans sa jeunesse, l’avenir des jeunes africains est d’abord en Afrique” a-t-il poursuivi. Et d’ajouter que l’Afrique a d’abord la responsabilité de mettre un terme aux crises meurtrières qui la secouent.
Pour le président Français, grâce à l’engagement sans précédent de l’Union africaine et de l’ONU, la paix et l’état de droit progressent. Dans ce domaine aussi, Jacques Chirac a réitéré le soutien de la France. Il pense que l’urgence, c’est aussi la lutte contre la pauvreté, la formation, la création des centres d’apprentissage et de formation professionnelle vu que l’Afrique souffre de pénurie de main d’oeuvre spécialisée dans les domaines comme la santé, le transport, le bâtiment.
Il a souligné comme cause principale de l’émigration des milliers d’Africains, la difficulté de travailler et de construire sa vie dans son pays. “Avec un taux de 5% de croissance en moyenne ces dernières années, l’Afrique est sur la voie du développement. Pour renforcer cette dynamique, les engagements de la Communauté Internationale à l’égard du continent, confirmés lors du sommet du G8 de Glenneagles, doivent être pérennisés et, dans le même temps, l’Afrique doit poursuivre ses réformes politiques économiques et sociales”, a indiqué le président français. Il trouve nécessaire d’étendre la mesure d’annulation de dette à d’autres pays très endettés. Le président français estime que l’aide publique se portera à 0,7% du PIB de la France d’ici 2012 et sera doublé en dix ans. De ce fait, il s’est personnellement engagé pour convaincre l’Union européenne à faire de même d’ici 2015.
Pour réaliser les Objectifs du Millénaire (OMD), le président Français pense qu’il faut porter à 150 milliards de dollars par an l’aide publique. Il a rappelé que la France instituera en 2006 un prélèvement de solidarité sur les billets d’avion qui rapportera chaque année plus de 200 millions d’Euros pour aider les pays pauvres. Parlant des matières premières, il dira que la volatilité des cours engendre des chocs insupportables, et d’indiquer qu’un remède a été trouvé à savoir que le FMI mettra en place une facilité destinée aux pays qui souffrent de ce phénomène, d’où à elle seule la France consacrera 1 milliard de dollars.
Parlant du coton, il aborde dans le même sens que son prédécesseur. Il a lancé un appel aux USA de supprimer les subventions à leurs producteurs de coton comme l’Europe a entrepris de le faire. “La France est l’avocat inlassable de l’Afrique, elle s’engagera pour que le prochain G8 de Saint Petersbourg marque une mobilisation exceptionnelle pour l’Afrique. Et cela dans trois domaines essentiels à savoir la formation professionnelle, les infrastructures et la valorisation des ressources du sous-sol”, a-t-il affirmé.
Les entrepreneurs, cadres, chercheurs, professeurs, artistes, selon lui exercent des activités, par nature, liées à l’échange, d’où il a décidé de leur faciliter la délivrance de visas de longue durée à entrées multiples. Aussi, prévu sera-t-il, la France continuera à accueillir sur son sol de nombreux étudiants africains.
Pour Jacques Chirac, il s’agira de mener le combat pour une Afrique sûre de son identité et résolument moderne, débarrassée des idéologies et des archaïsmes, forte de son patrimoine culturel et fière de ses conquêtes, audacieuse et entreprenante, rappelant que l’Afrique est le berceau de l’humanité et aujourd’hui incarnée par sa jeunesse. “Notre relation ne sera jamais banale”, a-t-il soutenu, car nous partageons une même langue. Depuis les indépendances, indique notre interlocuteur, l’Afrique comme la France a changé, ce qui ne changera pas, c’est l’engagement déterminé de la France en faveur de l’Afrique, la jeunesse nous jugera sur nos actes, ajoutera-t-il ?
», écrit Nouvel Horizon du 05 décembre 2005.

Les vérités de Bongo…

« Prenant la parole au nom des chefs d’Etat Africains présents à Bamako, S.E. El Hadj Oumar Bongo Odimba indiquera que les chefs d’Etat ayant fait le déplacement à Bamako sont heureux de se retrouver autour de ATT afin de parler d’une seule voix, celle de l’Afrique. La participation de nombreux chefs d’Etat, pour lui, prouve leur détermination à prendre en compte le problème de la jeunesse. Rappelant le thème, le chef d’Etat gabonais affirme que les Etats africains manquent de moyens pour satisfaire les besoins de la jeunesse face aux nombreux défis à relever. Il a cependant signalé que le Gabon a initié un programme qui prend en compte les jeunes depuis leur naissance jusqu’à leur entrée dans la vie active. », écrit Nouvel Horizon du 05 décembre 2005.

Au 23e sommet Afrique-France, la porte-parole des jeunes Marie Tamafo N’Kom, a mis en garde les dirigeants africains contre la marginalisation de la jeunesse…

« Devant des chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique et de France, la porte-parole de la jeunesse, la Camerounaise Marie Tamafo N’Kom, évoquant le vécu de la jeunesse africaine aujourd’hui, n’a pas fait dans la dentelle. Elle a dénoncé les pseudo modèles de développement et appelé les chefs d’Etat à déceler les préoccupations d’une jeunesse malade, absente dans la prise de décisions et des grands débats de développement afin d’engager les réformes adéquates.
Pour Marie Tamafo N’Kom, il n’est fait allusion à la jeunesse que lorsqu’il est question d’émeutes, d’incendies, de conflits armés, d’abus de stupéfiants, de chômage, de pédophilie, de Sida… « Nous avons été longtemps réprimés dans nos aspirations politiques et dans l’expression de nos attentes », a-t-elle déploré. Or, a-t-elle rappelé, cette jeunesse s’est imposée comme un acteur décisif des transformations sociales et politiques du continent.
« Si les dirigeants sont incapables de sortir des solutions pérennes aux maux de la population africaine, la jeunesse, au cœur de beaucoup de combats, a espoir quant à l’avenir du continent. Nous avons imaginé de nouvelles pistes de développement prenant en compte nos besoins et préoccupations ainsi que ceux de nos populations », a-t-elle dévoilé. Selon la porte-parole de la jeunesse, l’Afrique ne peut plus se permettre les dérives et les errements politiques, la mauvaise gouvernance.
Marie Tamafo N’Kom a estimé que la vitalité, la créativité et les ressources humaines non encore entamées de leur génération et des générations à venir constituent un capital qui ne doit pas être compromis. « Nous ne voulons plus de déclarations et d’énièmes plans d’actions, mais plutôt des mesures politiques structurées et opérationnelles adoptées par les Etats en vue d’améliorer effectivement les conditions de vie de la jeunesse africaine. Si les politiques ne s’occupent pas de la jeunesse, le vent du changement, en contexte démocratique, conduira la jeunesse à s’occuper des politiques afin que les engagements aient un sens », a-t-elle averti.
Elle a suggéré aux chefs d’Etat l’élaboration de politiques de développement claires et opérationnelles articulées autour de la formation et de l’emploi des jeunes, le renforcement des programmes nationaux de promotion de l’emploi, la prise en compte dans les différents programmes de formation et de promotion de l’emploi de la spécificité des jeunes en difficulté et celle des handicapés, la scolarisation de la petite fille…
Sur les grandes questions environnementales et sanitaires, la jeunesse a suggéré l’engagement personnel des chefs d’Etat dans la lutte contre la pandémie du VIH/Sida.
S’agissant de l’insertion économique, ils ont proposé la prise de dispositions légales pour la représentation des jeunes dans toutes les instances de prise de décisions à l’échelle locale, nationale et internationale, la mise en place d’un Conseil de la jeunesse africaine et de la diaspora… Tout un projet de société à mettre à œuvre pour ceux qui veulent monter dans l’estime de ceux qui incarnent l’avenir
. », écrit Les Echos du 05 décembre 2005.

Réponse des chefs d’état à la jeunesse africaine …

Les chefs d’Etat d’Afrique et de France ont répondu, par lettre, à la jeunesse africaine et à Marie Tamoifo N’Kom. Dans cette correspondance, signée à la fois par ATT et Jacques Chirac, les chefs d’Etat se disent conscients des problèmes du continent.

« Les chefs d’Etat d’Afrique et de France ont répondu, par lettre, à la jeunesse africaine et au porte-parole de la jeunesse, Marie Tamoifo N’Kom. Dans cette correspondance, signée à la fois par ATT et Jacques Chirac, les chefs d’Etat se disent conscients des problèmes du continent.
« Notre génération a vu l’Afrique reconquérir son indépendance. Certains d’entre nous en ont été les acteurs. Aujourd’hui, confrontés aux obstacles sans nombre qui se dressent sur la route des jeunes Etats, nous avons l’ambition de construire l’Afrique nouvelle qui atteindra pleinement les objectifs du millénaire ».
Les chefs d’Etat assurent qu’ils ne fuiront pas leurs responsabilités. Ils se réjouissent au passage du fait que les regards et les perceptions par rapport à l’Afrique changent. Ceci est un signe encourageant et les chefs d’Etat l’affirment : « du continent ou de la diaspora, soyez fiers d’être Africains ».
Par rapport à la jeunesse et à l’avenir du continent, les chefs d’Etat ont pris des engagements. « Nous nous engageons à développer et à rendre accessibles ces technologies pour vous permettre, à travers tout le continent, d’affirmer votre voie, votre présence, votre esprit d’entreprise, votre capacité créatrice. Il s’agit pour vous d’une priorité. Pour nous d’un devoir ».
Les chefs d’Etat ont également pris des engagements dans le domaine de la paix, de la santé, de l’éducation, des moyens et outils de communication…
Les handicaps hérités de l’histoire, du climat, des règles commerciales inadaptées, font obligation à la communauté internationale d’aider l’Afrique. « Nous avons évoqué l’enjeu capital que sont les bourses et les visas. La France continuera à accueillir sur son sol les étudiants africains en veillant à ce que les compétences des jeunes diplômés puissent profiter à leur pays d’origine ».
En terminant, les chefs d’Etat affirment : « Nous vous saluons tous, jeunes femmes et hommes qui portez haut l’espérance de l’Afrique : votre message est éloquent, juste et lucide. En répondant à notre sollicitation, vous êtes entrés avec force dans la vie publique, pour rappeler des principes universels : l’exigence de démocratie, les droits de l’homme, la consolidation de l’Etat de droit ».
En signant, Chirac ajoute à la main : « en confiance et en amitié avec la jeunesse d’Afrique ». Quant à ATT, il a marqué à la main : « solidaire et engagé avec la jeunesse
» », écrit Les Echos du 05 décembre 2005.

Suite à une question indélicate d’un journaliste ivoirien, c’est la première fois, que le chef de l’état a été on ne peut plus clair, sur la position du Mali par rapport à la crise ivoirienne …

« Même si le président ivoirien, Laurent Gbagbo, n’a pas fait le déplacement de Bamako, son pays, la Côte d’Ivoire, a retenu l’attention des participants au 23e Sommet Afrique-France. Le président ATT en a profité pour asséner sa vérité sur la Côte d’Ivoire.

« Le Mali ne soufflera pas sur les braises pour raviver la rébellion ou la crise ivoirienne, car nous avons d’autres chats à fouetter ». C’est en substance ce qu’a dit le président ATT à la conférence de presse conjointe qu’il a animée en compagnie du président français Chirac et de la porte-parole de la jeunesse africaine, Marie Tamafo N’kom.
Jamais, ATT dans un discours aussi franc, direct et officiel, n’avait évoqué la crise ivoirienne pour afficher ainsi de façon publique la position malienne dans ce conflit fratricide. Et la question évoquée par un de nos confrères ivoiriens méritait bien d’être posée aux présidents malien et français. Car, pour ce qui concerne le Mali, depuis le déclenchement de la crise en 1999 et la prise du pouvoir par Laurent Gbagbo, les autorités ivoiriennes et une partie de sa population n’ont jamais cessé de pointer un doigt accusateur vers les pays voisins en l’occurrence le Mali et le Burkina Faso, les accusant, (même si des preuves n’ont jamais été avancées) de servir d’arrières bases aux rebelles. A écouter ATT, le Mali n’a aucun intérêt à soutenir une rébellion ou entretenir une crise en Côte d’ivoire pour plusieurs raisons qui sont d’ordre économique, social et politique.
En effet, a souligné le président ATT, au-delà du fait que la Côte d’ivoire est l’hôte de millions de Maliens, ce pays reste pour le Mali le principal point d’accès à la mer favorisant ainsi les échanges avec l’extérieur. Or cette crise, qui perdure, fait perdre chaque année 100 milliards de francs CFA au Mali, a poursuivi ATT qui a ajouté que cette crise a même « déstabilisé » le Mali.
Le chef de l’Etat, qui a indiqué ne vouloir recevoir de leçon de quiconque en matière de rébellion pour avoir été confronté à cela, a expliqué qu’il faut beaucoup de courage et de volonté politique pour résoudre le conflit ivoirien.
Si cette mise au point du président ATT sur la crise ivoirienne arrive un peu tard, parce qu’il aura fallu la tenue du Sommet pour que le président « parle », elle a cependant le mérite de dissiper les doutes que certains Maliens, tout comme des Ivoiriens, ont quant à l’attitude qu’adoptait le Mali jusque-là dans le conflit ivoiro-ivoirien
. », écrit Les Echos du 6 décembre 2005.

En marge du 23ème sommet Afrique-France, les premières Dames de l’Afrique qui ont fait le déplacement sur Bamako, ont fait leur évaluation à mi-parcours de la « vision 2010» pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale afin de mesurer le chemin parcouru.
La rencontre a eu lieu sous la présidence de Mme Touré Lobbo Traoré, épouse du chef de l’état du Mali…

« Selon les statistiques, sur 100.000 naissances vivantes 870 décès maternels sont constatés en Afrique, contre 30 dans les pays développés. Fort de ce constat, les premières Dames d’Afrique de l’Ouest et du centre, réunies à Bamako en mai 2001 ont adopté des recommandations dont l’objectif principal est la réduction de 50% du taux de la mortalité maternelle et néonatale et du tiers celui de la morbidité, d’ici 2010.
En marge du 23ème sommet Afrique-France, les premières Dames de l’Afrique ont fait leur évaluation à mi-parcours de la « vision 2010 » pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale pour mesurer le chemin parcouru.
A l’ouverture de la rencontre la première du Mali Mme Touré Lobbo Traoré a souligné que la conférence des chefs d’Etat a un lien avec la rencontre des premières Dames qui se penche sur la source de la vie à travers la relation mère-enfant. Selon elle, les actions à entreprendre pour atteindre ce résultat ont été identifiées à savoir la promotion de la femme, l’amélioration de la qualité des soins et la disponibilité d’un personnel, qualifié et motivé. Pour elle, ce vaste programme qui interpelle les Etats et les partenaires au développement exige un effort important de mobilisation de ressources humaines, techniques matérielles et financières.
C’est ainsi qu’il a souhaité « que cette rencontre de Bamako, puisse permettre, l’élargissement de l’initiative 2010 à toutes les régions d’Afrique confrontées au même fléau ». Après ce mot d’introduction l’assistance a eu droit à la projection d’un film de la Fondation pour l’Enfance qui retrace les efforts déployés par cette Fondation à travers sa présidente Mme la première Dame du Mali pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. Et cela à travers les dons de matériels pour améliorer la condition socio-économique des femmes, comme le précise Mme Touré la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale ne dépend pas seulement de l’amélioration des soins obstétricaux et néonataux d’urgence mais aussi de l’amélioration des conditions de vie des femmes.
Après ce mot d’introduction de la première Dame du Mali la ministre de la santé Maïga Zeinab Mint Youba a fait une présentation des tragédies de réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique de l’Ouest et du centre. C’est ainsi qu’elle a rappelé que derrière chaque décès maternel se cachent 30 à 40 complications graves et débilitantes. Avant de souligner les causes de ces complications qui sont entre autres : la fécondité trop élevée, les pratiques traditionnelles néfastes, la pauvreté. Et pour remédier à ces complications, selon la ministre de la santé, il faut des stratégies d’intervention efficaces comme la promotion de la planification familiale, l’accessibilité géographique et financière des services de santé, la prise en charge des urgences obstétricale.
Elle a par ailleurs rappelé que le forum organisé en mai 2001 avait enregistré la participation de 18 pays d’Afrique de l’Ouest et du centre avec comme réponse l’adoption et la signature de la déclaration de Bamako par les épouses des chefs d’Etats et l’élaboration d’un cadre logique. Selon elle, pour atteindre les objectifs de la vision 2010, des domaines prioritaires d’intervention ont été soulignés qui sont entre autre le domaine politique (engagement national, mobilisation des ressources financières et humaines); le domaine juridique et législatif et le domaine de l’éducation.
En plus elle a souligné les points essentiels de la déclaration de Bamako comme le plaidoyer pour l’affectation des ressources financières et humaines adéquates pour les soins obstétricaux et néonatals d’urgence, la sollicitation des appuis des chefs d’Etats et de gouvernements, des pouvoirs publics des organisations internationales et ONG pour la réalisation des objectifs de la vision 2010. Avant de préciser quelques recommandations du forum à savoir l’élaboration d’un plan d’action pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, le développement des mécanismes de pérennité des actions, la mise en place des mécanismes de suivi de la déclaration de Bamako.
Suite à cette présentation du ministre de la santé, le Pr Halehonou a exposé les résultats de la 4ème réunion du comité régional de suivi des activités « vision 2010 ». Il a souligné des principaux résultats obtenus selon le cadre logique élaboré en 2001 au niveau de différents domaines, les contraintes majeures et les perspectives. Ces différentes interventions ont été suivies d’échanges au cours desquels, des premières Dames ou leur représentantes ont fait des contributions, partagé leurs expériences. Ces échanges ont été suivis par la lecture des résolutions des premières Dames.
Dans ces résolutions lu par Mme Antoinette Sassou-Nguesso, les premières Dames s’engagent entre autres à tout mettre en oeuvre pour l’inscription de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale dans l’agenda politique de l’Union Africaine afin de lui assurer un haut niveau de priorité au moins égal à celui de la lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose. Elles demandent en plus l’appui des chefs d’Etat et de gouvernements, des pouvoirs publics, des organisations internationales et non gouvernementales pour créer un environnement propice à l’atteinte des objectifs de la vision 2010 et pour mettre en oeuvre dans chaque pays un programme multisectoriel de réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
A la clôture des travaux Mme Touré Lobbo Traoré a rappelé ses homologues que le grand défi qui les attend reste l’application des recommandations de Bamako. Pour elle, si elles parviennent à relever ce défi, elles contribueront positivement à la réduction du taux de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique.
», écrit Nouvel Horizon du 05 décembre 2005.

A quoi servent les Sommets France-Afrique ?

« … En ce qui concerne la grand-messe “françafricaine”, disons que pour bon nombre de profanes, et malheureusement, c’est la majorité, ces grandes rencontres servent uniquement les seuls intérêts des dirigeants, dont chacun y vient pour défendre la “situation politique” de son pays. Les décisions officielles prises au nom des peuples et pour les peuples à l’occasion de ces grandes rencontres sont rarement appliquées, suivies d’effets pour les populations qui, légitimement pourraient se demander à quoi servent les Sommets France-Afrique dès lors qu’ils n’ont aucun impact sur la pauvreté, n’empêchent pas les maladies de tuer de millions d’africains, ne résorbent pas le problème de chômage encore moins les conflits armés…
De 1973 à nos jours, quel bilan peut-on faire de ces Sommets France-Afrique? Quel changement radical ont-ils eu sur la vie des populations? Que peut-on espérer de ces Sommets? A Bamako, la jeunesse Africaine s’est mise à rêver et à espérer après la réponse donnée par l’ensemble des chefs d’Etat et de Gouvernement, présents à ce 23e Sommet Afrique-France, à leurs préoccupations. Une jeunesse, qui, seulement quelques heures avant cette réponse avait, de façon voilée, portée la menace en déclarant que “si les politiques ne s’occupent par de la jeunesse, le vent du changement, en contexte démocratique, conduira la jeunesse à s’occuper des politiques afin que les engagements aient un sens”. Encore faudrait-il que la réponse donnée par les Chefs d’Etat et de délégation soit porteuse. Le contraire, vu le contenu du message de la jeunesse, peut être dangereux pour certains politiques africains qui n’auraient pas mesuré les profondeurs du message. La menace ne concerne pas uniquement la politique africaine, mais aussi celle de la France dont le rôle et l’action en Afrique demeurent encore flous dans l’esprit de la jeune génération. Et les discours creux, la politique de l’autruche dont se sert parfois la France devant certains conflits en Afrique n’aideront en rien pour éclairer ces esprits. Ce qu’il faut aujourd’hui pour les politiques africaines, c’est le concret, le langage de la vérité.
Le discours du Président français à Bamako a un peu changé. Jacques Chirac a volontairement opté pour un langage un peu plus “mouillant” n’hésitant pas à livrer son opinion personnelle sur tel ou tel sujet. Ainsi, le président français, sur un sujet aussi brûlant qu’est l’immigration, a déclaré que l’avenir des jeunes africains, c’est d’abord en Afrique, quitte à “nous de leur donner les moyens de la liberté et de l’épanouissement”. C’est dire que la France n’est pas prête à encourager l’immigration tout comme elle ne le sera pas pour accueillir les immigrés. Par contre, la France à travers son président, soutiendrait l’immigration dans un cadre partenarial concernant une certaine catégorie socioprofessionnelle.
« J’ai décidé de faciliter pour eux la délivrance de visas de longue durée à entrées multiples, c’est indispensable pour leurs activités ». En ce qui concerne l’immigration, le décor est donc planté par la France. Maintenant, qu’est-ce que les dirigeants africains vont faire pour empêcher leurs ressortissants de partir et de subir l’humiliation de l’immigration clandestine? C’est là, la question. La rencontre de Bamako a certainement permis de cerner la question, reste que l’application des décisions prises par rapport à ce sujet appartient à chaque responsable..
», écrit Soir de Bamako du 06 décembre 2005.

Contre-Sommet Afrique-France, Pour des transformations radicales pour les peuples

Le 2 décembre 2005, à la veille de l’ouverture officielle du 23e sommet Afrique France, les mouvements sociaux, environ 200 participants de 12 pays d’Afrique et du reste du monde, peaufinaient leurs dernières alternatives sur les maux qui minent l’Afrique qui sont : dictatures, dette odieuse, corruption, échange inégales, violations massives des droits de l’homme, impunité, pillages etc.
Au terme de trois jours de débats intenses sur ces thématiques, les participants au sommet alternatif élaboré une déclaration invitant les chefs d’Etat d’Afrique et de France à construire une véritable coopération basée sur la vérité, la justice, l’égalité, la liberté et le respect mutuel.

« A 24 h de l’ouverture officielle du 23e sommet Afrique France, les mouvements sociaux, environ 200 participants de 12 pays d’Afrique et du reste du monde, peaufinaient leurs dernières alternatives sur les maux qui minent l’Afrique : dictatures, dette odieuse, corruption, échange inégales, violations massives des droits de l’homme, impunité, pillages etc.
Au terme de trois jours de débats intenses sur ces thématiques, les participants au sommet alternatif ont porté un regard critique sur la Françafrique : « 45 ans de coopération et 22 sommets France-Afrique n’ont apporté aucun remède à ces maux. La coopération Françafrique n’a servi que les intérêts économiques et politiques des seuls dirigeants français et africains, au mépris des peuples qu’ils sont censés représenter », ont-ils déclaré avant de dénoncer la politique de la France en Afrique. « En 2005, la France a validé le coup d’Etat électoral de Faure Eyadema au Togo, poursuivi un jeu trouble en Côte d’Ivoire. Elle soutient le régime agonisant d’Idriss Deby au Tchad et les pouvoirs dictatoriaux de Paul Biya au Cameroun, Denis Sassou Nguesso au Congo… avec une débauche de moyens insultant la misère de leurs peuples ».
Les participants ont en outre dénoncé les politiques de répression et de stigmatisation des populations immigrées ou d’origine immigrée, reflet d’un passé colonial mal assumé et d’un présent néo-colonial occulté.

Appel à la résistance

Face à l’échec de ces politiques, le sommet alternatif citoyen a décidé de relayer les aspirations de la masse des citoyens, d’organiser les réseaux internationaux associatifs qui les mobilisent pour permettre à leurs résistances de se construire, de mener des actions pour exprimer la révolte et obtenir des transformations radicales avec et pour les peuples.
Les « alterfrançafrique » entendent ainsi opérer un vaste programme d’éducation à la citoyenneté, favoriser le décloisonnement et la solidarité des luttes nationales, régionales et internationales, travailler conjointement pour la mise en place de mécanismes de lutte contre l’impunité des crimes politiques, économiques et exiger la libre circulation des personnes.
Pour concrétiser cela, dira la présidente de la Coalition des alternatives dettes et développement (CAD-Mali), Mme Barry Aminata Touré, « nous nous sommes engagés à mettre en place dans les prochains mois un cadre cohérent d’actions et de propositions car, ajoutera-t-elle, l’heure est venue de construire une véritable coopération entre l’Afrique et la France basée sur la vérité, la justice, l’égalité, la liberté et le respect mutuel ».
Le sommet alternatif de Bamako a permis de jeter les bases de cette résistance à travers un concert populaire avec une dizaine d’artistes au Carrefour des jeunes de Bamako vendredi dernier. Au cours de cette manifestation, une centaine de jeunes se sont jetés à terre sur des calebasses vides pour les casser, signe de révolte, de dénonciation de la Françafrique, mais aussi de réclamation d’un monde nouveau en faveur des jeunes.
», écrit Les Echos du 05 décembre 2005.

Après le 23e Sommet Afrique-France, des délégués de la jeunesse africaine et certains Bamakois font part de leurs sentiments sur l’organisation et les résultats de la rencontre…

« Harouna Barry (musicien)
« L’organisation a réussi à 75 %, car il y a eu d’énormes ratés, des ratés qui m’ont fait mal. A l’hôtel de l’Amitié, au dîner offert par le Premier ministre, la délégation malgache n’a pas dîné. Je pense que c’est scabreux. A mon avis l’organisation de tels événements doit être confié à des professionnels. Je pense qu’il faudra vite les corriger pour que les sommets ne soient pas émaillés par les mêmes erreurs. Par rapport au sommet proprement dit, on est resté évasif. Il n’y a pas eu de décision réellement prise à part l’accord des chefs d’Etat par rapport à la mise en place d’un Conseil de la jeunesse africaine et de la diaspora. Mais, ce qui a été aussi intéressant, c’est la décision de Chirac d’octroyer dorénavant des visas de long séjour et à entrées multiples à certaines couches socioprofessionnelles. A part ces deux, rien n’a été concrètement pris ».

Oumou Diarra (ménagère)
« C’est à la télé que je me suis rendue compte que beaucoup de chefs d’Etat étaient à Bamako pour trouver du travail pour nos enfants. Si ATT parvient à le faire, il aura la bénédiction du peuple malien. J’ai appris que le président Laurent Gbagbo a refusé de répondre à l’appel. Vous savez notre souci, c’est que nos enfants aient du travail pour nous sortir de ce pétrin ».

Youssouf Maïga (président de l’AJDP)
« Je remercie ‘Les Echos’ qui a toujours cru en la jeunesse malienne. Effectivement le Sommet a été une très grande rencontre. Ce n’est pas facile de l’organiser même si le Mali a accueilli la Cen-SAD qui n’est pas aussi grandiose que le Sommet Afrique-France. Nous avons connu quelques petits problèmes organisationnels dus à quelques retards dans la finalisation de certains travaux. Certains ont été finalisés à la dernière minute. Cela a joué un peu sur certaines choses, mais ce qu’on peut retenir, c’est que le Sommet a été une réussite même si au départ nous avions des inquiétudes.
Nous avons remis aux chefs d’Etat l’adresse de la jeunesse africaine qui a été élaborée lors du forum les 8 et 9 novembre. Je vous avoue que nous avons été très surpris par la rapidité avec laquelle les chefs d’Etats nous ont répondu. Tenez-vous bien nous avons remis la déclaration le 3, le 4 ils nous ont remis leurs réponses. Le dimanche nous nous sommes entretenus avec Jacques Chirac et ATT, nous avons débattu par rapport aux préoccupations. Nous avons évoqué des maux qui minent la jeunesse. Ils sont prêts à nous accompagner pour trouver des solutions ».

Tamoifo Marie N’kom (Camerounaise)
« Je suis satisfaite de l’organisation du Sommet pour plusieurs raisons. Ça été un grand moment d’émotion. Nous sommes satisfaits, vu l’attention que les chefs d’Etat ont eue après à la suite de la lecture de la déclaration et aussi leurs réponses qui ont été remises plutôt que prévu. Maintenant, il faudra que les engagements pris se réalisent. Je pense que les chefs d’Etat Chirac et ATT ont été très francs et sincères. Je pense que ces pays ne pourraient pas s’engager envers la jeunesse et ne rien faire ».

Soumaïla Baïni Traoré (Mali)
« Le Sommet a été un succès. Il a été l’occasion, pour nous la jeunesse, de participer aux débats et aux prises de décisions concernant nos Etats. L’attention que les chefs d’Etat ont accordée à la jeunesse africaine nous est allé droit au cœur. Nous pensons qu’ils vont donner une suite suffisamment favorable au contenu de l’adresse. Ce qui est important pour nous, c’est surtout le dispositif de suivi et de coordination proposée dans l’adresse. C’est sur ça qu’on va travailler et surtout avec l’accompagnement de la présidence d’0u »! Huis clos avec Chirac et ATT. Au cours de la rencontre, nous avions dit ce que nous pensons, les maux qui minent la jeunesse. Nous partons du Mali avec une lueur d’espoir, nos chefs d’Etats nous ont compris. Par la même occasion, nous demandons au chef de l’Etat malien d’être notre porte-parole auprès de ses pairs africains pour que la jeunesse africaine puisse avoir une meilleure place dans la prise de décision, dans tous ce qui va se passer après le Sommet de Bamako
», écrit Les Echos du 06 décembre 2005.

Le sommet : une réussite !!!

Après le 23ème sommet Afrique-France qui s’est tenu dans notre capitale les 3 et 4 décembre 2005, Le 5 décembre dans l’après-midi, Tiébilé Dramé, président du Comité National d’Organisation du Sommet Afrique-France, a animé un point de presse au Centre International de Conférence.
Etaient également présents, le Maire du District Moussa Badoulaye Traoré, le secrétaire général du sommet Pierre Hugues, et les présidents des différentes commissions et sous-commissions (hébergement, accueil, média, finances, logistique, mobilisation, restauration).

« Le 23ème Sommet Afrique-France, dont les lampions se sont éteints dimanche à Bamako, a été un succès, selon de nombreux observateurs avertis. Quelques heures seulement après la fin de cette importante rencontre, le Comité d’organisation du Sommet, avec à sa tête Tiébilé Dramé, a animé hier lundi au Centre International de Conférence de Bamako un point de presse. Une occasion pour toute l’équipe organisationnelle d’affirmer que, malgré quelques imperfections, les innombrables défis auxquels faisait face le peuple malien ont été relevés.
Nous n’affirmons jamais que tout a été parfait. Mais nous sommes contents que tout le monde soit content « .
Voilà, résumé le point de vue de Tiébilé Dramé, Président du Comité d’Organisation du 23ème Sommet Afrique-France.
», écrit L’Indépendant du 06 décembre 2005.

Le CNOSAF fait le bilan

« Visiblement satisfait de la mission à lui confiée par le chef de l’Etat Amadou ToumaniTouré, c’est un Tiébilé Dramé, très jovial, qui a répondu aux nombreuses questions des journalistes. Tout comme lui, le secrétaire général de la conférence, Pierre Hugues, n’en était pas moins heureux.  » Tout était bien huilé. A preuve, une équipe de la Croix rouge malienne interrogée par le Président Chirac a affirmé qu’il n’y a eu aucun problème majeur « , témoigne M. Hugues.
Interpellé sur le bilan financier du Sommet, Tiébilé Dramé a indiqué qu’ils n’ont pas encore fini les comptes.  » Vous voyez que même ici je suis en train de faire l’addition. J’ai promis de faire les comptes, et ça sera fait « , s’est-il engagé. Le premier responsable du Comité national d’organisation du sommet a pris l’engagement de payer à temps tous ceux à qui l’organisation de la rencontre doit de l’argent.  » Nous veillerons à ce que tout le monde soit payé. Il ne faut pas que les gens attendent indéfiniment leurs dus. Nous ne voulons pas que nos bureaux soient prises d’assaut… « , a-t-il affirmé. Quant à une éventuelle dividende politique qu’il peut tirer du succès de l’organisation du Sommet, Tiéblé Dramé, en homme politique averti (il est le président du PARENA), a affirmé avoir exécuté, en tant que citoyen malien, une mission.  » Le Président de la République m’a fait confiance en me confiant une mission qui me semble être menée à bien « , s’est-il contenté de dire.
Interpellé sur l’attribution des marchés du Sommet qui jure, selon un confrère, avec l’orthodoxie des critères d’attribution des marchés publics, Tiébilé Dramé a affirmé que son Comité n’avait aucune compétence pour attribuer lesdits marchés, dans la mesure où les montants dépassaient le milliard de Fcfa. Dans ces conditions, seul le Conseil des ministres a qualité de choisir une entreprise qu’il juge capable d’effectuer les travaux.
Le choix s’est vite porté sur l’entreprise chinoise COVEC qui, selon M. Dramé, a préfinancé les travaux à hauteur de 1,3 milliard de F cfa.  » Je crois que le gouvernement a fait un bon choix en attribuant le marché à COVEC. Est-ce que vous trouverez une autre entreprise capable de préfinancer et d’attendre deux ans pour se faire payer ? « , S’est interrogé l’orateur. S’exprimant sur la viabilité des infrastructures, notamment le Centre International de Presse, M. Dramé a affirmé que les équipements du centre vont rester.
Il n’a pas manqué de saluer l’engagement de la mairie du District de Bamako qui a contribué à hauteur de 600 millions dans l’assainissement et l’embellissement de la capitale malienne. Le maire, Moussa Badoulaye Traoré, présent lors de la conférence de presse, a appelé les journalistes maliens à sensibiliser davantage les populations pour préserver les réalisations faites.
Tout comme les journalistes, qui ont contribué au succès de la rencontre de Bamako, tous les segments de l’organisation (chauffeurs, hôteliers, protocole, sécurité…) ont reçu les chaleureuses félicitations de Tiéblé Dramé.
Parlant des retombées du Sommet Afrique-France, le président du Comité d’organisation a indiqué que ce forum donnera un coup de fouet notable au développement économique de notre pays.
», écrit L’Indépendant du 06 décembre 2005.

« « Pierre Hugues s’est félicité de la présence de nombreux journalistes, qui, pour lui, revêt un grand intérêt. Pour la première fois, le Mali abritait une telle grande cérémonie de portée internationale, dira Tiébilé Dramé, qui ajoutera que toutes les mesures sont envisagées pour ne pas faire attendre les prestataires de services.
Il a félicité l’entreprise COVEC Entreprises chinoise de Bâtiments et Travaux public pour la réalisation des travaux à en un temps record. Ces travaux de rénovation et de construction du Centre International de Conférence ont coûté 1 milliard 300 millions de Fcfa. Il a rappelé que durant les 18 mois qu’ont duré les travaux, la collaboration des différents membres du CNOSAF fut sans faille.

QUELLES RETOMBEES POUR LE MALI ?

Très satisfait de la réussite de l’organisation, Tiébilé Dramé indiquera que la réussite du sommet donne un grand prestige à notre pays. Il ajoutera que les retombées sont nombreuses notamment chez les restaurateurs, les hôteliers, les vendeurs d’hydrocarbures, les transporteurs, entre autres. Il a aussi évoqué la renommée de notre pays et la capacité de notre capitale à accueillir toutes sortes de conférences sur l’échiquier africain, étant donné qu’il a fait ses preuves sur le plan de la sécurité, du protocole, de la restauration, de l’hébergement, de la communication, entre autres.
Il a aussi souligné que tout n’a pas été financé par le budget d’Etat. Et comme exemple, il dira que la Mairie du District a dépensé environ 600 millions de nos francs et que l’aéroport international de Bamako Sénou a dépensé plus d’un milliard de Francs cfa pour sa rénovation.
Le président du CNOSAF a félicité la France pour son soutien matériel et financier. Et il remerciera Jacques Chirac et toute la France pour la plaidoirie faite au niveau du G8. Il a souhaité qu’il y ait d’autres leaders politiques ayant la même passion que Chirac pour l’Afrique.
Le maire Moussa Badoulaye Traoré a lancé un appel aux populations de Bamako pour veiller sur les réalisations faites, car, a-t-il souligné, l’habitude est têtue.
Soulignons que jusqu’ici, le CNOSAF n’a pu donner un bilan financier après la tenue du sommet.
», Nouvel Horizon du 6 décembre 2005.