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Les travailleurs maliens, à l’instar de ceux du monde entier, ont célébré leur fête, le 1er mai.
Cette fête, est une occasion pour les syndicalistes de faire le bilan des négociations et de dégager les perspectives.
Au Mali, deux fêtes conjointes des deux plus grandes puissances syndicales du pays, ont eu lieu : celle de l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) dirigée par Siaka Diakité et celle de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), dirigée par Hamadoun Amion Guindo.
Les deux points forts de l’UNTM ainsi que de la CSTM durant la fête ont été le discours des secrétaires généraux, ainsi que le défilé des différents syndicats affiliés à ces deux structures.
Pour l’UNTM, la cérémonie a eu lieu sur l’avenue de l’indépendance de Bamako, quant à la CSTM, elle, a eu lieu sur la Promenade des Angevins.
Les travailleurs de l’UNTM, bien que satisfaits des revendications soumises au gouvernement en ont présenté quinze nouvelles.
Quand au secrétaire général de la CSTM, lui a chargé le gouvernement.

Les journaux titrent :

L’Essor du 02 mai 2006 : « Fête du travail, UNTM : les satisfactions et les nouvelles revendications ».

L’Essor du 02 mai 2006 : « La Cstm charge ».

Les Echos du 02 mai 2006 : « Défilé du 1er mai, Parade et revendications à l’Untm».

Les Echos du 02 mai 2006 : « Hamadoun A Guindo, S.G Cstm : « Le gouvernement n’est pas impartial » ».

Nouvel Horizon du 02 mai 2006 : « Célébration du 1er mai, Tradition respectée ».

Soir de Bamako du 02 mai 2006 : « Anniversaire du 1er mai, l’Untm pose de nouvelles revendications »

L’Indépendant du 03 mai 2006 : « Journée internationale du travail, l’Untm présente onze nouveaux points de revendication »

L’Essor du 02 mai 2006 : « Le président Touré félicite les travailleurs et prône la poursuite du dialogue »

Origine de la fête du 1er Mai…

« …le 1er Mai tire sa source des revendications corporatistes des travailleurs américains qui réclamaient une réduction du temps de travail. … le 1er Mai 1886, la pression syndicale a permis à quelques 200.000 travailleurs américains d’obtenir la journée de travail de 8 heures. Le souvenir de cette journée, marqué par la mort de milliers de travailleurs, amène les Européens, quelques années plus tard, à instituer le 1er Mai la fête de travail. », écrit Soir de Bamako du 02 mai 2006.

La cérémonie organisée par l’UNTM, le défilé …

« Signalons que la commémoration du 1er mai, journée internationale du travail, a été faite, côté UNTM, dans la plus grande ferveur avec environ une centaine de services (douane, banque, justice, INPS, éducation, ORTM etc) qui ont défilé sur le boulevard de l’Indépendance. C’était en présence de six ministres du gouvernement à savoir Bady Ould Gafoud, ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les Institutions de la République, Général Kafougouna Koné de l’Administration Territoriale, Ousmane Thiam de la Promotion des investissements, Gaoussou Drado de la Communication, Mamadou Clazié Sissouma de la Défense et Mme Diallo M’Bodj Sène de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. A côté de ces membres du gouvernement figuraient, le président de l’Assemblée nationale Ibrahim Boubacar Kéïta et celui du Patronat Moussa Balla Coulibaly. Sans compter de nombreuses personnalités du monde des affaires.
La présence effective de toutes ces personnalités est la preuve éloquente que l’UNTM demeure la centrale syndicale la plus représentative et la plus puissante du Mali.
», écrit L’Indépendant du 03 mai 2006.

« Treize syndicats nationaux en plus du Syndicat de Transrail-SA et de l’Association des conducteurs et chauffeurs du Mali qui s’apprêtent tous les deux à rejoindre la Bourse du travail, l’UNTM a réussi le pari d’organiser avec faste le défilé du 1er mai 2006.
La présence de personnalités comme le président de l’Assemblée nationale, El hadj Ibrahim Boubacar Kéita, qui participe à la fête depuis trois ans, Moussa Balla Coulibaly, président du patronat et du Conseil économique, social et culturel et surtout de six ministres qui représentaient le gouvernement avec à leur tête Badi Ould Ganfoud de la Fonction publique a rehaussé l’éclat de la fête de l’UNTM.
Plusieurs membres de la société civile comme la secrétaire exécutive de la Cafo, le secrétaire général de l’AMDH, d’anciens syndicalistes et de directeurs de services centraux étaient également de la partie.
» , écrit Les Echos du 02 mai 2006.

« Tous les syndicats affiliés à l’UNTM ont pris part au défilé. Sous les notes de la fanfare, les travailleurs ont défilé qui à pied qui en véhicule derrière des banderoles proclamant leurs aspirations à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. », écrit L’Essor du 02 mai 2006.


Deux faits insolites durant le défilé …

« Deux faits insolites ont émaillé le défilé : les comités syndicaux de la BDM-SA et de la douane ont tous les deux pris part au défilé avec un certain désordre dans leur propre rang. A cause de certains problèmes de leadership, le comité syndical de la BDM-SA a accouché d’un nouveau comité il y a à peine deux semaines. Idem pour la douane dont le nouveau comité a pignon sur rue depuis près d’un an. Conséquence : à la BDM-SA et à la douane, deux comités syndicaux ont défilé au nom d’un seul et même organe syndical. », écrit Les Echos du 02 mai 2006.

Intervention du Secrétaire Général de l’UNTM Siaka Diakité, bilan d’une année de l’organisation syndicale…

« La procession des troupes a été précédée de l’intervention du secrétaire général de la centrale syndicale, Siaka Diakité qui a rappelé que le 1er mai dernier, l’UNTM avait attiré l’attention du gouvernement et du Conseil national du patronat du Mali sur ses préoccupations majeures sous formes de cahier de doléances. « Nous avons eu recours à la grève pour faire aboutir ces doléances en quatorze points », a-t-il indiqué en se félicitant des résultats encourageants obtenus à « la suite de difficiles négociations. »
Ces résultats ne sont autres que la relecture de la grille indiciaire des catégories B1 et B2, la révision de la valeur du point d’indice qui passe de 292,5 à 300 Fcfa. Il a expliqué qu’en revendiquant la revalorisation des salaires, l’UNTM entendait faire respecter les critères de convergence de l’UEMOA. « Ce succès que nous venons de gagner prouve bien que votre organisation est débout et veille à accomplir ses missions historiques », a souligné Siaka Diakité, estimant qu’il faut également construire un syndicalisme de renouveau, actif, adapté à la nature du terrain et capable de faire face aux enjeux du siècle dominés par une mondialisation effrénée, un instinct prononcé pour l’appétit du gain ».
Siaka Diakité a jugé porteuses d’espoir les récentes discussions avec le patronat autour de la relecture des conventions collectives. Il a exprimé son optimisme quant aux revendications relatives à la réunification des services du travail, aux avancements de certaines catégories de fonctionnaires, aux prix « excessifs » de l’énergie, du téléphone, des produits pharmaceutiques et des denrées de première nécessité, aux mesures de prévention en matière de sécurité routière, au paiement des droits des travailleurs compressés, etc.
», écrit L’Essor du 02 mai 2006.

« Siaka Diakité n’a pas oublié de souligner les résultats encourageants obtenus, suite à des négociations, fussent-elles difficiles, aboutissant à la satisfaction des revendications comme la relecture de la grille indiciaire des catégories B1 et B2, la mutation des responsables syndicaux, la relecture des conventions collectives et l’augmentation de la valeur du point d’indice. Celle-ci passe de 292,5 à 300.
Sur certains points de revendication, l’UNTM note une amorce positive. Il s’agit de la réunification des services du travail, des avancements de certaines catégories de fonctionnaires, du paiement des droits des travailleurs compressés et de la privatisation de HUICOMA. Ce n’est pas tout. Le coût excessif de l’énergie, du téléphone, des produits pharmaceutiques et des denrées de première nécessité, les mesures de prévention et de sécurité routière à prendre ainsi que celles de prévention et de protection des végétaux, en vue d’éradiquer les risques d’invasion acridienne sont également des points de revendication face auxquels, Siaka Diakité et ses camarades notent une amorce positive.
», écrit L’Indépendant du 03 mai 2006.

L’UNTM a fait état de 11 nouvelles revendications…

« La fête du 1er mai a également donné l’opportunité au patron de l’UNTM de faire état de nouvelles revendications portant sur la relance des sociétés dissoutes, la révision des politiques d’ajustement structurel, le renforcement du mandat des responsables syndicaux en les protégeant contre certains abus, le renforcement de la protection sociale de l’ensemble des travailleurs, l’octroi d’indemnités aux catégories de personnel qui n’en n’ont pas, la révision de la privatisation de la CMDT, la diminution de l’impôt sur les traitements et les salaires (ITS), etc. », écrit L’Essor du 02 mai 2006.

Les 11 Nouvelles doléances de l’UNTM …

« -1. Relancer les sociétés d’Etat dissoutes en partenariat avec l’Etat et les opérateurs économiques ;
-2. Revoir les politiques d’ajustement structurel (par les Maliens et pour les Maliens) ;
-3. Renforcer le mandat des responsables syndicaux en les protégeant contre certains abus ;
-4. Renforcer la protection sociale de l’ensemble des travailleurs ;
-5. Revoir la contractualisation des emplois dans la Fonction publique d’Etat et revoir l’équilibre des grilles par catégorie ;
-6. Octroyer des indemnités aux catégories de personnel qui n’en n’ont pas ;
-7. Revoir les conditions de privatisation de la CMDT ;
-8. Elire les Syndicats au financement public ;
-9. La diminution de l’ITS (Impôt sur les traitements et salaires) ;
-10. L’augmentation du taux des allocations familiales ;
-11. Octroi d’indemnité de départ à la retraite pour les fonctionnaires. »,
», écrit Les Echos du 02 mai 2006.

Les pouvoirs publics se disent ouverts à la suite des négociations …

« Le ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’État et des Relations avec les Institutions, Badi Ould Ganfoud a indiqué que la célébration du 1er mai dénote de la vitalité du monde syndical malien. Il a ensuite assuré de la volonté des pouvoirs publics de rester à l’écoute de l’UNTM pour la suite des négociations au profit de l’ensemble des travailleurs de notre pays. », écrit
L’Essor du 02 mai 2006.

Cérémonie organisée par la CSTM …

« A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré hier la fête du 1er mai 2006. A cette occasion la CSTM a organisé un grand défilé sur la promenade des Angevins en présence de 7 membres du gouvernement, du gouverneur du district de Bamako, du représentant au maire de la Commune II et des notabilités de certains quartiers.
Les représentants des syndicats des travailleurs des différentes sociétés et entreprises affiliées à la CSTM, tous munis de pancartes, de banderoles, avec des slogans réclamant beaucoup plus de droit pour les travailleurs de tous bords, ont défilé au rythme des notes de la fanfare nationale. La CSTM a placé la célébration de la fête internationale sous le triple signe de « l’éducation, l’emploi des jeunes et la lutte contre la pauvreté.
», écrit Les Echos du 02 mai 2006.

« … Tout ce beau monde ainsi qu’une foule nombreuse étaient tenus en haleine par la fanfare, le conteur Daouda Dembélé et les maîtres de cérémonie, les animateurs Sy Souleymane Sy, Youssouf Traoré dit « Youssouf Valizi » et Daba Tounkara.
La plupart des militants présents arboraient l’uniforme aux couleurs de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) qui tenait là son défilé à l’occasion de la fête du travail. Plus d’une trentaine d’organisations syndicales des sociétés et entreprises publiques et privées ont pris part à ce défilé qui a duré près de 3 heures d’horloge.
», », écrit L’Essor du 02 mai 2006.

Hamadoun Amion Guindo, SG de la CSTM, charge le gouvernement…

« Après le défilé, le secrétaire de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali, Hamadoun Amion Guindo a pris la parole pour rappeler l’origine de la fête du travail…
Hamadoun Amion Guindo a ensuite indiqué que la CSTM a retenu cette année comme thème de la journée : « Réflexion sur l’emploi des jeunes ». Faisant le bilan des revendications de son syndicat depuis 3 ans, le patron de la CSTM a jugé les acquis non satisfaisants. Même s’il a été procédé à la relecture à trois reprises de la grille salariale des fonctionnaires des catégories B1 et B2.
… Selon M. Guindo, de 2002 à janvier 2006, le gouvernement a fait semblant de gérer le cas des catégories B1 et B2 de la grille annexée au statut général de la fonction publique où des distorsions sont remarquables dans la dernière monture. Il y a là, a-t-il ajouté, un problème de capacité en matière de conception de la grille salariale ou un manque réel de volonté politique de corriger ce qu’ils appellent une injustice. Cette 3e relecture aux dires de M. Guindo ne semble pas combler les espoirs de correction escomptés. En douze mois, seules deux conventions ont été signées.
Au plan institutionnel, le secrétaire général de la CSTM a fustigé le comportement du gouvernement qui privilégie l’UNTM au détriment de sa centrale. Il a rappelé l’exclusion de la CSTM du Conseil supérieur de la de la fonction publique, des conseils d’administration de l’ANPE et de l’INPS et du Conseil économique social et culturel et cela, malgré les différents arrêts de la Cour suprême.
A l’en croire un traitement esclavagiste est fait à l’égard des membres de la CSTM. « Le non respect des engagements, la partialité du gouvernement, sont des actes de provocation, d’appel à la révolte et à la violence. C’est dans ce comportement que nous devons comprendre et situer les grèves actuelles et celles à venir », a-t-il déclaré.
», écrit Les Echos du 02 mai 2006.

Hamadoun Amion Guindo, « Dans une violente sortie contre le gouvernement, il a dénoncé l’exclusion dont la CSTM est, selon lui, l’objet au sein de nombre d’institutions publiques. Il a ensuite accusé le gouvernement de partialité parce que la CSTM, selon lui, ne bénéficie pas de subvention contrairement à l’UNTM. Hamadoun Amion Guindo a ajouté que ses militants sont également victimes de répression. En appui à ses propos, il a cité le cas de 6 cadres de Malitel qui auraient été mutés pour avoir adhéré à la CSTM. », écrit L’Essor du 02 mai 2006.

Réaction de la ministre de l’emploi et de la formation professionnelle Mme Ba Hawa Kéïta, face aux propos de Mr Guindo …

« En réplique, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Ba Hawa Keïta, a promis que toutes les requêtes seront portées à la connaissance des plus hautes autorités du pays. Elle a par ailleurs loué le courage des hommes et des femmes, grâce auxquels, le pays est sur la bonne voie. En exhortant à plus de dialogue et de compromis, Mme Ba Hawa Keïta a rappelé que le seul objectif du gouvernement est de voir émerger des syndicats forts et responsables au service des travailleurs. », écrit L’Essor du 02 mai 2006.

A l’occasion de la fête du travail, le président de la République, Amadou Toumani Touré a tenu à rendre « un vibrant hommage aux travailleurs du Mali, à ceux d’Afrique et du monde entier ».

« Pour lui, le 1er mai, un grand moment de solidarité internationale et de communion entre tous les travailleurs, est une circonstance heureuse pour saluer le partenariat dynamique établi entre les pouvoirs publics et le monde du travail. Un partenariat qui, s’est-il réjoui, « a largement contribué à consolider le dialogue social et à renforcer la démocratie sociale dans notre pays ».
Réitérant l’attachement des autorités à trouver des réponses aux aspirations des travailleurs, le chef de l’État a rappelé les points d’accord ayant permis la correction de la grille des salaires des fonctionnaires des catégories B1 et B2 du Statut général des fonctionnaires et de celles des contractuels de l’éducation en vue d’améliorer leurs rémunérations.
Il n’a pas oublié la récente augmentation de la valeur du point d’indice pour compter du 1er janvier 2007. « Ces augmentations de salaire, dans une conjoncture internationale particulièrement défavorable, sont un sacrifice que la communauté nationale consent au monde du travail », a souligné Amadou Toumani Touré, ajoutant que la poursuite de ces efforts nécessite une création de richesse toujours plus importante. Il a ensuite appelé les travailleurs à l’assiduité au travail, à une conscience professionnelle aiguë, au respect du bien public.
Le président de la République a assuré « l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Mali de la disponibilité de l’État à poursuivre et à renforcer le dialogue en vue du maintien d’un climat serein, propice aux investissements, seuls susceptibles de promouvoir nos industries, de générer des ressources et de créer des emplois, notamment des emplois pour les jeunes ». Pour cela, il est essentiel, a-t-il estimé, que les organisations syndicales et le gouvernement conjuguent constamment leurs efforts pour permettre à notre pays de surmonter les multiples difficultés auxquelles il est confronté.
», écrit L’Essor du 02 mai 2006.

Activités menées en aval et en amont de la fête du 1er mai …

« Les activités de cette fête commémorative par l’Union Nationale des Travailleurs du Mali ont commencé par un match de football qui a opposé le samedi 29 avril 2006, l’équipe de l’ORTM au bureau exécutif national de l’UNTM.
Pour ce qui est de la journée d’hier lundi 1er mai, elle a commencé par des activités de cross country avant l’organisation d’un grand défilé.
», écrit Soir de Bamako du 02 mai 2006.