Le coordonnateur de la plateforme des droits économiques, sociaux et culturels du Mali, Madani Coumaré, a indiqué : ‘’face aux défis multiples du développement humain durable, les plus grandes organisations de promotion des droits humains et de la solidarité du Mali se sont organisées pour créer un cadre de concertation et de convergence de leurs actions dénommé plate-forme droits économiques, sociaux et culturels du Mali ‘’. Il a indiqué que sur le plan institutionnel, le Mali est parmi les pays qui ont ratifié presque tous les instruments des Nations et de l’Union africaine.
En outre, la constitution malienne de février 1992 énonce que l’Etat souscrit à la Déclaration des droits de l’homme du 10 décembre 1948 et à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples du 27 juin 1981. Notre pays, a-t-il ajouté, a signé et ratifié le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) respectivement en 1966 et en 1974. ‘’Notre intention, a-t-il ajouté, est que le Mali soit parmi les premiers pays à ratifier le protocole facultatif. ‘’ Benjamin Hounton du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a affirmé : ‘’Alors que les droits civils et politiques demandent une abstention des pouvoirs publics, les droits économiques, sociaux et culturels ne peuvent pas être garantis sans l’action de l’Etat qui en est le principal débiteur.
C’est pourquoi, il me parait opportun dans ce contexte, de relever l’importance des droits économiques, sociaux et culturels en relation avec l’évolution des enjeux de développement et de protection des droits de l’homme. Non seulement, la protection de ces droits de l’homme, mais l’intérêt de cette rencontre entre acteurs et militants se situe dans le double objectif de s’approprier le contenu et les mécanismes de protection de ces droits et de poser de nouveaux jalons pour assurer leur respect et leur promotion. ‘’ Il a soutenu que les DESC n’ont pas reçu la même considération que les droits civils et politiques. Ce déficit, a-il dit, continue d’être comblé par le travail des organes des traités internationaux.
Le comité des DESC, a-t-il souligné, entraîne pour les Etats, des obligations tant positives que négatives. Benjamin Hounton a déclaré que l’absence d’un mécanisme de plaintes individuelles au niveau international pour les droits inclus dans le PIDESC a grandement contribué à perpétuer l’idée que ces droits ne sont pas justiciables. Cette grave lacune, a-t-il laissé entendre, a été récemment comblée. En effet, a-t-il fait savoir, l’Assemblée générale des NU a adopté en décembre 2008 le protocole facultatif se rapportant au PIDESC.
Cette adoption, a-t-il dit, ouvre les voies de recours internationales. Le secrétaire général du ministère de la Justice, Badou Traoré, a fait observer que le protocole facultatif se rapportant au PIDESC a été signé par notre pays le 24 septembre 2009. Il représente, a-t-il affirmé, une chance énorme pour les pays en voie de développement en raison des difficultés que ceux-ci éprouvent pour la satisfaction des besoins en eau potable, en soins de santé, en éducation dans la lutte contre la pauvreté, d’une manière générale. Il a signalé que l’atelier consiste, par des exposés, à contribuer à l’avènement d’un environnement favorable à la ratification de cet instrument essentiel pour le développement de nos Etats, par la formation d’acteurs et l’élaboration d’une stratégie de ratification du protocole.
Baba Dembélé
03 décembre 2010