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Des tueries, des mutilations, des viols et toute sorte de violence sexuelle, la conscription d’enfant, des enlèvements et le recours au travail forcé sont autant d’actes commis par les forces armées d’opposition de la Sierra Leone que Charles Taylor a activement soutenues.

L’ancien Président du Liberia a été inculpé par le tribunal spécial pour la Sierra Leone comme responsable principal pour les crimes contre l’humanité, crimes de guerres et d’autres violations graves du droit international relevant de la compétence du tribunal spécial.

Mais sans être inquiété, en 2003, Charles Taylor a trouvé refuge au Nigeria, où il bénéficie de la protection du Président Olésegun Obassanjo.

«Il est temps que Charles Taylor soit traduit en justice pour les crimes graves qu’il a commis», selon l’appréciation de Amnesty international.

Raison pour laquelle dans 14 capitales, des groupes africains et internationaux de la société civile ont appelé la direction de l’Union africaine à ce que Charles Taylor soit traduit en justice.

Dans le cadre d’une campagne visant à lutter contre l’impunité, notamment le cas de Charles Taylor, Amnesty international-Mali en collaboration avec les autres associations et Ong de défense des droits humains a organisé une conférence de presse le 30 juin 2005 à l’hôtel Salam.

Les conférenciers étaient, Amadou Badara Traoré, président d’Amnesty international-Mali, Saloum D. Traoré, directeur, Abba Touré du Military Security Police et Kadidia Traoré vice-présidente de l’Association des juristes maliennes.

Selon eux, la traduction de Charles Taylor devant le tribunal pour les crimes graves qu’il a commis permettra de rendre justice à ses nombreuses victimes et à leurs familles.

Une prise de position de l’Union africaine pour cette cause démontrera que cette organisation est sérieuse dans la lutte contre l’impunité en Afrique de l’Ouest, estiment les conférenciers.

Au cours de cette conférence de presse, les chefs d’Etat africains ont été dénoncés pour leur solidarité et l’inaction face à l’impunité.

Il existe un club des chefs d’Etat pour défendre leurs intérêts, ils seraient complices du Président nigérian pour couvrir Charles Taylor, estiment les conférenciers.

Selon eux, le principal point de blocage s’appelle Olésegun Obassanjo.

Boukary Daou

1er juillet 2005