Cette formation qui s’est déroulée au siège de l’ONG rentre dans la suite logique d’une première déjà tenue sur le même sujet. Par cette seconde session, il s’agissait pour les premiers responsables de l’AMAPROS de mieux asseoir les connaissances des agents sur le sujet des droits de l’enfant en général.
Un certain nombre de thèmes ont été traités tout au long de ces 4 jours : « l’enfant face aux phénomènes d’exploitation, d’abus et de traitements inhumains et dégradants » ; « la situation des enfants en Afrique et la charte africaine des droits et du bien être de l’enfant » et enfin « Enfant et média ».
Après une première journée marquée par la présentation du bilan des activités menées par l’AMAPROS en matière de droits humains, les participants, ont eu droit à différentes communications.
La première porte sur la charte africaine relative aux droits et au bien être de l’enfant prise par l’organisation sous-régionale, l’Union Africaine.
Elle a été présentée par le Dr Moussa Sissoko, président de la coalition des ONG Africaines en faveur des enfants (CONAFE). Ce dernier a d’abord rappelé l’adoption, en 1990, par la 26ème conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de l’OUA, de la charte africaine des droits et du bien être de l’enfant, avant d’insister sur l’idée qu’il s’agissait, alors, d’un acte d’une haute portée.
Car il traduisait, selon M Sissoko, le souci non seulement d’harmonisation mais aussi de mise en conformité de la convention des droits de l’enfant avec les réalités socio culturelles et économiques de l’Afrique.
Conseiller Technique au Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille, M. Bakary Traoré, mettra, lui, l’accent sur le Code de Protection de l’enfant au Mali (CPE) en y faisant ressortir les aspects relatifs entre autres à la protection de l’enfant en général, les différentes formes de discrimination dont l’enfant peut être l’objet de même que les mécanismes envisagés pour la protection de l’enfant en danger.
Ces mécanismes, indique t-il, sont au nombre de trois et se ramènent à la prévention communautaire ou sociale, la prévention de substitution et d’appoint et enfin l’exclusivité des mesures sociales.
Pour sa part, M. Moulaye Hassane Tall, coordinateur National du Programme International d’abolition du travail des enfants focalisera son intervention sur le phénomène du travail des enfants, son approche socio culturelle avec un accent particulier sur les implications sociales, physiques et psychologiques chez l’enfant. Comme solution à l’exploitation des enfants (qui peut être la conséquence découlant du phénomène).
M. Tall préconisera la mise sur pied des programmes alternatifs qui puissent permettre d’accroître la capacité économique des familles qui font des enfants des vecteurs pour la recherche du pain journalier.
« Enfant et media » était le denier thème de réflexion de cette conférence qui a pris fin hier. L’occasion a été donné aux participants d’identifier les relations devant exister entre les enfants et les médias.
Des relations qui ne sauraient être bonnes tant que le milieu des médias leur reste méconnu. Aussi, en tant qu’acteurs travaillant pour la promotion et la défense des droits de la minorité, les participants ont, à travers des exercices pratiques, appris les techniques de la narration d’un événement, les stratégies pour l’élaboration d’un bon plan de Communication, la rédaction d’un communiqué de presse…
Cette session de formation a été assurée par M. Abdrahamane Bengaly, un expert des questions de droits humains.
Oumar Diamoye
24 avril 2006.