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Animé par Dr. Mariko et Me Amadou Tioulé Diarra, avocat des exploitants expropriés de l’ON et des licenciés de Morila en présence des victimes de l’Office et des ouvriers de Morila, le point de presse a été l’occasion pour les uns et les autres d’interpeller l’opinion nationale et internationale sur certaines injustices en cours dans notre pays.

Il s’agit surtout du licenciement abusif de plus de 300 ouvriers de la mine d’or de Morila par la Somadex pour raisons de grève, l’emprisonnement à Bougouni de 5 membres du comité syndical de la mine dont le secrétaire général et l’expropriation du champ d’environ 270 familles en zone Office du Niger.

« Comment peut-on comprendre qu’à Morila, 2e réserve mondiale d’or, qu’il n’y ait pas de mesures de protection contre le cyanure, d’eau potable, d’électricité, d’infrastructures et les responsables de la mine se permettent de licencier 300 personnes parce qu’ils ont simplement réclamé leur droit ?

Et le gouvernement ne dit rien parce qu’il reçoit des prébendes de la part de Somadex en plus des 20 % qu’il détient dans le cahier des charges. En plus, le village de Domba, où il y’a des réserves, est vendu à Randgold pour de la peccadille », dira Dr.

Oumar Mariko, qui a interpellé le gouvernement en ces termes : « il faut que nos autorités battent en retraite. Aujourd’hui, on ne peut pas manger, il n’y a pas de travail, la santé ne va pas. L’Unesco vient de classer notre pays dernier en éducation malgré les grands discours et sur le plan politique, c’est ce consensus mou qui se fait sur le dos du peuple. Le pays va mal, il faut que le gouvernement se ressaisisse ».

16 août 2005