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Le Premier ministre a fait cette invite, la semaine dernière, lors d’une rencontre avec les membres de l’Association malienne des personnes de petite taille. Dr Choguel Kokalla Maïga parlait de la situation qui prévaut à Kidal, que nos Forces armées et de sécurité ont décidé de prendre pour permettre à l’État d’exercer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national.

En prélude à la tenue du 2è Forum africain des associations des personnes de petite taille, prévue en décembre prochain, une délégation de l’Association malienne des personnes de petite taille (AMPPT), conduite par sa présidente Mme Kady Barry, a été reçue, jeudi dernier à la Primature, par le chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga.


Les membres de l’organisation étaient venus solliciter l’accompagnement du Premier ministre pour faire de ce rendez-vous prochain une réussite. Cette rencontre vise à faire le plaidoyer et la promotion des personnes de petite taille pour un développement harmonieux des pays africains, a souligné la présidente de l’AMPPT. Mme Kady Barry a relevé que dans des pays africains, les personnes de petite taille ont beaucoup de problèmes. Pirs, dira-t-elle, ces individus sont «marginalisés».

En retour, le Premier ministre a fait savoir à ses interlocuteurs qu’ils ont les mêmes droits et devoirs, suivant leur spécificité, que les autres vis-à-vis de leur pays. «Je sais que beaucoup d’entre vous aiment le Mali», a témoigné Dr Choguel Kokalla Maïga.

En juillet dernier, la Primature avait donné dix tricycles motorisés à l’Association malienne des personnes de petite taille. Son actuel locataire a assuré que cette assistance à l’endroit de ces personnes spéciales va continuer. Mieux, il a signalé que les autorités de la Transition sont très sensibles aux problèmes des populations les plus démunies. Il s’agit notamment des questions d’eau, de médicaments, d’ambulances. Le chef du gouvernement a assuré ses interlocuteurs que leur doléance n’est pas tombée dans une oreille sourd.

Actualité oblige, Dr Choguel Kokalla Maïga a indiqué que le pays tout en entier a les yeux rivés sur la situation du Nord et la reprise de l’intégralité du Mali. Quoi de plus normal quand on sait depuis longtemps que le Mali est divisé, a regretté Choguel Kokalla Maïga. «Même pour que le président du Mali aille à Kidal, il lui fallait payer une rançon aux rebelles. Aussi, pendant la campagne, il faut qu’il aille avec de l’argent», a-t-il renchéri. Avant d’affirmer que les autorités veulent, aujourd’hui, mettre fin à toutes ces situations.

C’est pourquoi, a indiqué le Premier ministre, le gouvernement a annulé beaucoup d’activités internationales. «Parce que nous ne voulons pas donner l’impression aux Maliens et à notre armée que pendant qu’on se bat au Nord et que les population meurent et sont privées de tout, dans le reste du Mali, on n’a pas les mêmes soucis», a-t-il expliqué. Et de poursuivre : «C’est pour cela que nous avons reporté toutes les rencontres en 2024. Parce que nous pensons qu’à cette date, notre pays va recouvrer l’intégralité de son territoire. La Minusma serait partie. Donc, toute la sécurité du pays revient à l’État malien.»

Dr Choguel Kokalla Maïga est conscient que les autorités actuelles du pays quitteront un jour le pouvoir. «D’autres viendront, mais nous voulons qu’avant leur arrivée, elles trouvent que le Mali a recouvré l’intégrité de son territoire, exerce sa souveraineté sur l’ensemble du territoire… Et non pas que des groupes qui créent un État dans l’État», a-t-il insisté. Le chef du gouvernement a demandé aux populations un soutien sans condition à notre armée et aux autorités de la Transition.

Auparavant, le Premier ministre s’était entretenu avec une délégation de la Convergence malienne contre les accaparements de terre. Celle-ci était également venu demander l’accompagnement du chef du gouvernement pour la tenue de la 4è caravane ouest-africaine, prévue cette semaine.

 Cette caravane, qui est placée sous le signe de l’urgence climat, entend contribuer au renforcement de la lutte contre les phénomènes de changement climatique par l’éveil de conscience et la promotion de l’agroéconomie paysanne comme alternative aux fausses solutions.


Cela, à travers un plaidoyer auprès des communautés et des autorités en vue de garantir, notamment la souveraineté alimentaire. La 4è caravane ouest-africaine ira du Burkina Faso en passant par la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal avant de prendre fin en Mauritanie.

En réponse, le chef du gouvernement, qui a apprécié l’initiative de la caravane, a attiré l’attention sur la situation qui prévaut aujourd’hui au Nord. Dr Choguel Kokalla Maïga a souligné qu’après avoir recouvré l’ensemble du territoire, l’accent sera mis sur les volets du développement.

Bembablin DOUMBIA

Source: L’Essor