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Le problème de double identité du maire de la Commune urbaine de Ségou transporté devant la Cour d’appel de Bamako sera jugé le 19 octobre prochain.

Le maire de la Commune urbaine de Ségou porte à lui seul deux noms : Ousmane Karamoko Simaga et Banzoumana Karamoko Simaga. En clair, il dispose de deux extraits d’acte de naissance. Un fait qui n’a pas échappé aux adversaires politiques du maire. Elu sur la liste Cnid lors des élections municipales du 29 avril 2008 et aujourd’hui membre actif du Parti pour le développement économique et la Solidarité (PDES), Ousmane K. Simaga ou Banzoumana K. Simaga a été assigné en justice pour faux et usage de faux par Mamadou Traoré, candidat au moment des élections municipales sur la liste MPR.

En première instance, le tribunal de Ségou a débouté les plaignants de leur requête. L’argumentaire avancé par le tribunal a été « qu’une personne peut avoir deux noms ». Mais c’était sans compter avec la détermination des « requérants » qui sont loin d’être convaincus du bien fondé d’une telle décision. Visiblement, ceux-ci ne veulent pas lâcher prise. Car, ils sont loin de dire leur dernier mot.

Après Ségou, l’affaire de double identité du maire de la capitale des Balanzans a été transportée à Bamako. Et c’est devant la Cour d’appel qu’elle sera jugée. Ce sera mardi 19 octobre 2010. Il se dit qu’au moment de l’établissement du « document », les relations entre le maire et son conseiller complice étaient au beau fixe. Mais lorsque celles-ci se sont fortement détériorées, le conseiller a dénoncé l’idylle.

Le candidat MPR et non moins adversaire politique de Ousmane K. Simaga a profité de cette situation scabreuse pour intenter un procès contre son maire. L’affaire de double identité de celui-ci continue d’alimenter les débats. S’il arrivait que la Cour d’appel de Bamako infirme la décision du tribunal de première instance de Ségou, il va s’en dire que l’acte de naissance portant la filiation : « Ousmane K. Simaga » sera non seulement annulé, mais aussi remettra en cause de façon irréversible l’élection du maire incriminé.


Mohamed Daou

Les Echos du

13 Octobre 2010