Le secrétaire général de la section syndicale Yacouba Katilé, entouré de son staff, qui a tenu hier jeudi un point de presse au Centre international de conférence de Bamako, a indiqué que cette grève est motivée par le fait qu’aucune attention n’a été portée par les autorités sur le cahier de charges du syndicat déposé sur sa table depuis février dernier.
Ce cahier de charge énumère en dix-sept points tous les problèmes auxquels la douane est confrontée et auxquels les douaniers souhaitent que le gouvernement trouve des réponses. Il s’agit, entre autres, de la construction d’une école des douanes, de la sécurité dans l’exercice de la fonction de douanier, de l’équipement et la bonne gestion du personnel, de l’intégration des contractuels dans la fonction publique, de la restauration des cours de préposés, des logements d’astreinte au directeur général et aux directeurs régionaux.
Autres revendications des douaniers : l’octroi de parcelles à usage d’habitation, de pouvoir de l’ordre judiciaire, l’évaluation de la Mutuelle des douanes.
Combien tout cela va coûter à l’Etat ? Pour le secrétaire aux revendications, tous les points ne sont pas à satisfaire en terme financier, mais ceux qui le sont, « peuvent être supportés par l’Etat ».
Au cours du point de presse, M. Katilé et les membres de son bureau ont évoqué les conditions de travail des douaniers. Selon eux, celles-ci sont difficiles eu égard au fait qu’aucun douanier ne bénéficie de sécurité sociale, même tué ou blessé dans l’exercice de ses fonctions.
Outre cela, les conférenciers ont évoqué le manque d’équipement surtout en armement et moyens de locomotion pour traquer les contrevenants et la mauvaise gestion du personnel. A leurs dires, « la section syndicale a le dos au mur ».
Denis Koné
23 juin 2006.