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Courant novembre 2004, une décision du DG de la douane et un arrêté du ministre de l’Economie et des Finances mutaient des agents et cadres de la douane.

Les actes administratifs ont rencontré d’énormes difficultés dans leur exécution.

Conséquence : la décision de même que l’arrêté ont été suspendus sans autre forme de procès.

C’est le lundi dernier, soit un peu plus de dix mois, que les mêmes décisions et arrêtés de nominations de douaniers ont été affichés dans les différentes directions.

Le problème est pourtant loin d’être résolu. Le principal motif de suspension des deux mesures demeure.

Tout se passe comme s’il y avait toujours deux poids deux mesures en ce que le dégel n’est pas total.

Les cadres douaniers qui avaient réussi à faire pencher la balance de leur côté, en se soustrayant, ne sont pas toujours concernés.

Immixtion du politique

Il a été prouvé que tous les gabelous n’étaient pas logés à la même enseigne. Certains, dont les noms continuent de défrayer la chronique, ont réussi à geler et la décision et l’arrêté ministériel : usant de leurs relations politiques avec le premier magistrat du pays.

Des douaniers courroucés par cette façon de gérer l’administration douanière dénoncent à leur niveau l’immixtion du politique.

Les soldats de l’économie nationale, comme on se plaît à les appeler, sont de plus en plus gagnés par un mécontentement et une démobilisation généralisés.

Il faut rappeler que la suspension des mutations avait eu comme effet collatéral la frustration de leurs principaux initiateurs de même que ceux qu’elles concernaient directement, en l’occurrence des douaniers qui venaient d’être promus à d’autres fonctions.

Le ministre Abou-Bakar Traoré, blessé dans son orgueil avait manqué de justesse de rendre son tablier. Quant au DG de la douane, Cheick Kéita, il s’est, semble-t-il, gardé pendant longtemps de prendre des décisions qui pouvaient être contrariées à tout moment.

Abdrahamane Dicko

24 août 2005