Maison restaurée » title= » Maison restaurée » class= »caption » align= »right » />
Objectif du projet…
L’objectif initial était de restaurer 176 maisons, identifiées, lors du recensement réalisé en 1995 par l’équipe hollandaise. Cependant, les chiffres ont été revues à la baisse: on les a ramené à 100 maisons, au motif que, lors du lancement effectif du projet, 30 maisons avaient disparu et 34 avaient été construites sur des places nouvelles.
Djenné – quelques indices…
Djenné de nos jours, est surtout connue pour sa mosquée, le plus grand bâtiment en argile du monde. Cependant, ne fut-ce que pour son architecture typique, qui lui a valu sa classification comme Patrimoine Mondial par Unesco en 1988, la ville de Djenné vaut le tour d’une visite.
Située au coeur du delta intérieur du Niger, Djenné apparaît comme une véritable île, émergeant des hautes eaux du fleuve pendant la crue de l’hivernage, ainsi que de quelques mètres au-dessus du sol plat du Macina.
Protégée par les eaux durant plusieurs mois de l’année, et confiante en l’épaisseur des murailles qui la ceignent entièrement le reste du temps, Djenné est restée pratiquement exempte de pillages, d’incendies, ou de toutes ces catastrophes qui modifient si profondément le visage d’une ville.
La grande mosquée de Djenné » title= » La grande mosquée de Djenné » class= »caption » align= »center » />
Aujourd’hui, l’aspect de Djenné est pratiquement le même, que celui que l’explorateur français René Caillé, a pu voir en 1828 – à peu de choses près.
René Caillé a assisté à un spectacle, qui, depuis le Moyen-Age, n’a point changé.
En fait, Djenné fut fondée à l’aube du IXème siècle. On la surnomma » La petite Dia », en souvenir d’une ville de l’antique empire du Ghana. Mais son essor ne commença que vers le début du XIIème siècle, au moment où, Tombouctou prit son essor.
La ville se convertit à l’Islam et se dota d’une mosquée. Les marchands du Sud y affluaient avec du plomb, de l’or, de l’ivoire, des noix de colas, et de la laine.
On construisit de lourdes pirogues, capables de transporter par dizaines de tonnes à la fois ces produits vers Tombouctou, qui drainait le commerce avec le Nord.
Facade non restaurée » title= » Facade non restaurée » class= »caption » align= »center » />
Le déclin de Djenné au XIXème siècle n’est pas sans rapport avec l’entreprise de restauration de l’intégrisme islamique menée par Cheikhou Amadou.
Ce chef politique et religieux chassa littéralement » les marchands du temple « : il transféra les marchés de Djenné plus à l’est (c’est lui qui créa Mopti) et démolit la mosquée multiséculaire pour en rebâtir une autre plus à son gré.
Les grandes sécheresses des années 70 et 80 du XXème siècleà leur tour, aggravèrent la situation et furent la cause d’un grand appauvrissement de la région et des habitants de la ville.
Aujourd’hui la ville de Djenné compte 13.000 habitants, et le tourisme constitue une source de revenus croissante.
A suivre
(propos repris partiellement du site Djenné-Patrimoine)
21/06/2004
François Laureys
–flaureys@iicd.org