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Boulkassoumougou, Banankabougou, Faladié et Lafiabougou, sont les zones les plus dangereuses.

La divagation des animaux dans une ville comme Bamako commence à peser sur les habitants, de plus en plus victimes de ces accidents.

Il faut ajouter à cela, l’élevage domestique (que les textes limitent à trois têtes à élever à la maison) qui aggrave ce phénomène.

Théoriquement, la divagation des animaux est réprimée. Des textes comme le code pénal dans son article 226 vont dans ce sens.

Un arrêté du gouverneur du district, datant de 1989, portant création des fourrières, instituant des droits de fourrière et répression pour abandon d’animaux sur la voie publique, existe.

Selon l’arrêté, les contrevenants seront, indépendamment des sanctions prévues par l’article 226 du code pénal, astreints jusqu’au jour de l’enlèvement au paiement d’un droit journalier de fourrière et de gardiennage.

Les frais varient selon les catégories d’animaux.
Pour les chameaux, chevaux, ânes et bœufs, ils ont fixés à 1500 Fcfa par tête.

Pour les moutons, chèvres, porcs et chiens, les frais sont fixés à 500 Fcfa par tête.

Au-delà de 24 heures, ces sommes sont doublées au fur à et mesure que les jours passent.

Au bout de 7 jours, si les animaux ne sont pas enlevés, appel est fait à un huissier pour engager une procédure de mise en vente aux enchères publiques.

L’argent perçu au cours de cette opération servira tout d’abord à éponger les frais ci-dessus indiqués et ceux de la procédure judiciaire.

Le restant est versé au propriétaire de l’animal. Mais, si au bout de trois mois, ce dernier ne se déclare pas, la recette est mise à la disposition de la trésorerie de la mairie.

Pour Mamadou Traoré, directeur de la Brigade Urbaine de Protection de l’Environnement (BUPE), la seule solution pour lutter contre la divagation des animaux reste l’application des textes.

Alors la question qui se pose, est le pourquoi de la non application de ces textes ?

Pour Mr Traoré, les moyens pour les mettre en pratique font défaut tout simplement. A Bamako, il n’existe aucune fourrière pour garder les bêtes saisies.

Selon Mr Traoré, pour les quelques rares saisies que font ses agents, c’est la cour de la mairie du district qui sert de fourrière.

Le manque de collaboration des populations est également regrettable selon Mr Traoré.

19 août 2005