Le mois de mai, est réputé comme l’un des plus chauds dans notre pays. C’est en cette période de canicule, que Bamako manque le plus d’eau potable. Les coupures d’eau sont fréquentes dans la capitale. Certains quartiers du district, notamment ceux de la rive droite du Niger, sont même pendant plusieurs jours, privés de cette source de vie.
Dans le but de soulager les populations, cette année, le ministère des Mines de l’Énergie et de l’Eau a procédé au lancement de l’opération « Service eau » qui consiste à acheminer l’eau potable par camions-citernes dans ces quartiers défavorisés et à distribuer gratuitement la denrée précieuse aux personnes qui en manquent. Cette opération d’une durée de deux semaines environ, a permis d’approvisionner gratuitement en eau potable de nombreux foyers de la rive droite.
En Commune VI, à Dianéguila, un quartier périphérique, qui manque cruellement d’eau surtout en période de forte chaleur, les quelques rares fontaines publiques qui s’y trouvent ne couvrent pas les besoins des habitants. C’est pourquoi, les autorités ont envoyé un camion-citerne pour approvisionner les populations en eau potable. La place publique était noire de monde à cause de l’arrivée du camion-citerne. Chacun voulant être servi en premier, la bousculade y était de mise. Un jeune bénévole du quartier, s’efforçait de discipliner la foule en s’égosillant : « Mettez un peu d’ordre dans le rang. Tout le monde sera servi ». Mais, peine perdue.
Issa Dembélé, un conseiller du chef de quartier, a affirmé que « Nous nous félicitons que les autorités aient pris la mesure du problème…. C’est la toute première fois, constate-t-il, que le quartier bénéficie d’une telle opération. Celle-ci a duré trois jours au cours desquels des milliers de litres d’eau ont été distribués aux populations. »
De même, à Sabalibougou, de nombreuses bornes fontaines ont été récemment installées, mais le quartier reste confronté à un manque d’eau chronique. C’est ainsi qu’un camion citerne de 15 000 litres a été dépêché par le ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau. La pagaille était la même, les gens ne respectaient pas le rang, le désordre était total. C’est pourquoi les populations bénéficiaires bien que saluant le projet, ont souhaité des initiateurs du projet une meilleure organisation.
A Yirimadio, un autre quartier de la Commune VI, aux abords d’un autre camion-citerne, la discipline semblait régner. Cependant, l’opération était un peu lente, de l’avis des populations.
A Niamakoro, on assistait au même scénario. Un conseiller municipal d’affirmer: « Nous pensons que cette opération se poursuivra. Elle permet de réduire les dépenses courantes en eau des familles aux revenus modestes« .
10 mai 2007.