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Arrivée dans notre pays, samedi, sous la conduite de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, la mission de l’organisation intergouvernementale a eu des rencontres avec les membres du Comité national pour le salut du peuple. Ces échanges, selon les deux parties, augurent d’une bonne collaboration dans la recherche de solutions à la crise.

L’évolution de la situation politique dans notre pays marquée par la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a poussé la Cedeao à dépêcher une mission de haut niveau qui est arrivée dans notre pays samedi dernier.

La délégation, conduite par l’ancien chef de l’État nigérian Goodluck Jonathan, a été accueillie à son arrivée à l’aéroport international président Modibo Keïta par le 1er vice-président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le colonel Malick Diaw, le porte-parole du Comité, le colonel-major Ismaël Wagué et le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Boubacar Gouro Diall.

À son arrivée, le médiateur de la Cedeao pour le Mali s’est dit confiant pour la bonne tenue des échanges avec le CNSP et pour l’obtention d’un consensus qui tiendra compte du bonheur des Maliens. Selon Goodluck Jonathan, le Mali est dans cette impasse politique depuis quelques temps et c’est sa quatrième visite dans notre pays dans le cadre de cette crise.

Après la visioconférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, soulignera-t-il, il lui a été demandé de venir à Bamako pour voir ce qui peut être fait de façon collégiale parce que la Cedeao suit de près ce qui se passe au Mali et veut le meilleur pour le pays. «Nous sommes là pour échanger avec les parties prenantes et je crois qu’à la fin des rencontres, nous allons trouver quelque chose de bien pour le peuple malien», a-t-il indiqué, ajoutant que cela arrangera la Cedeao et la communauté internationale.

Après l’aéroport, la délégation de la Cedeao, accompagnée par les membres du CNSP, s’est dirigée vers l’hôtel où le médiateur a pris ses quartiers. Là, Goodluck Jonathan a eu une séance de briefing avec les représentants de l’Union africaine et de la Minusma. Selon le programme, il devrait aussi avoir la même séance avec les ambassadeurs des États membres de la Cedeao. Mais rien n’a filtré de ces rencontres.

Pistes de solutions- Dans sa recherche de solution à la crise, le médiateur de la Cedeao a ensuite rencontré les membres du Comité national pour le salut du peuple au ministère de la Défense et des Anciens combattants.

Le président du CNSP, le colonel Assimi Goïta, a pris part à ces échanges, accompagné du colonel Malick Diaw et du colonel-major Ismaël Wagué. Les discussions ont essentiellement porté sur l’évolution de la situation politique dans le pays marquée par la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement avec des personnalités arrêtées dans le cadre de l’intervention des militaires. Ces échanges qui se sont déroulés à huis clos ont aussi porté sur les pistes de solutions pour la sortie de crise dont la libération du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta.

À l’issue de la rencontre, des sources dignes de foi ayant assisté aux échanges nous ont confié que le médiateur de la Cedeao a salué les militaires pour leur intervention qui a eu lieu sans effusion de sang. Après le ministère de la Défense et des Anciens combattants, l’ancien président nigérian s’est rendu à Kati pour rencontrer le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta.

De retour du camp Soundiata Keïta de la ville garnison de Kati, Goodluck Jonathan a déclaré à la presse que les discussions se passaient bien avec les membres du CNSP et qu’il gardait espoir. Il a révélé avoir pu rencontrer le président Ibrahim Boubacar Keïta et témoigné que ce dernier se portait bien. Le porte-parole du CNSP, le colonel-major Ismaël Wagué, sans donner plus de détails, ajoutera aussi que les discussions avec la Cedeao se passaient bien.

Hier, les échanges se sont poursuivis entre les membres de la mission de la Cedeao et le CNSP au ministère de la Défense et des Anciens combattants. En début d’après-midi, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan a assuré que les échanges se déroulaient sous de bons auspices. De son côté, le porte-parole du CNSP, le colonel-major Ismaël Wagué a assuré que les discussions avançaient. L’optimisme des deux parties augurent de conclusions qui permettront à notre pays de sortir de cette situation de crise.

Dieudonné DIAMA
L’Essor du 24 Août 2020