« Officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers, militaires du rang des forces armées et de sécurité,
Notre pays fête ce 20 janvier 2007, le 46ème anniversaire de notre armée nationale. Cette célébration nous convie toujours à un devoir de mémoire et de reconnaissance envers les autorités politiques et militaires qui ont conduit le Mali à l’Indépendance et mis en place une armée nationale et républicaine dédiée à la défense de ses intérêts supérieurs.
Nous associons à cet hommage nos anciens qui, dans un élan patriotique remarquable, se sont engagés dans la nouvelle armée. Le dévouement et l’esprit de sacrifice sont entre autres, des valeurs essentielles que nous retenons de leur parcours. Celles-ci doivent continuer d’inspirer toutes celles et tous ceux qui ont choisi de servir sous le drapeau national.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang des forces armées et de sécurité,
J’ai eu à différentes occasions au cours des quatre dernières années, à partager avec vous ma vision de notre outil de défense et la nécessité de l’adapter constamment à nos besoins de sécurité.
Toutes les actions entreprises de 2002 à nos jours ont été guidées par ce souci permanent de mettre les forces armées et de sécurité, en phase avec les exigences de notre temps. Les efforts de l’État ont porté prioritairement sur la réorganisation de l’appareil de commandement, le maintien en conditions et la préparation opérationnelle des troupes, le renforcement des effectifs et l’amélioration des conditions de vie et de travail, ainsi que l’équipement de nos différents corps.
La mise en place, de l’État-major général des armées, a conféré une plus grande cohérence et une meilleure efficacité au commandement. C’est le lieu pour moi d’adresser toutes mes félicitations aux forces armées et de sécurité pour leur dévouement au service de la patrie.
J’ai pu mesurer au cours de la cérémonie de présentation des vœux de l’armée, toute la profondeur du changement qui s’opère, avec détermination et efficience, au sein de nos forces armées et de sécurité. Les hommes et les femmes qui servent dans nos différents corps sont le moteur de ces mutations en cours.
Je me réjouis tout particulièrement des mesures prises pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Au nombre desquelles je citerai l’augmentation des soldes consécutive à la revalorisation générale de la grille des salaires, la hausse du point d’indice qui passe de 292,5 Fcfa à 300 Fcfa, pour compter du 1er janvier 2007, l’augmentation de la prime générale d’alimentation et de la prime générale d’alimentation spéciale et la prolongation du temps de service.
Relativement à la carrière, je suis heureux d’annoncer la levée de la restriction à l’avancement des sous-officers-majors au grade de sous-lieutenant, à compter du 1er février 2007. Par ailleurs, les travaux de construction de nouvelles infrastructures ou de rénovation de celles existantes ont aussi considérablement amélioré le cadre de vie et de travail de nos troupes.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang des forces armées et de sécurité,
Le renforcement des effectifs et leur rajeunissement constituent, également, un réel motif de satisfaction. Une politique volontariste de recrutements nous a permis en quatre ans d’accueillir au sein de nos forces armées et de sécurité, plus de 10.000 jeunes, femmes et hommes. Cet intérêt manifeste des jeunes recrues pour le métier des armes est un signe éloquent de la vitalité du lien entre la nation et son armée.
La promotion du genre, déjà significative au sein de nos forces armées et de sécurité, s’élargit désormais à la Gendarmerie nationale et à la Garde nationale qui ont recruté en 2006, du personnel féminin. L’amélioration quantitative et qualitative des ressources humaines doit aller de pair avec des programmes adéquats de formation adaptés dans les centres d’instruction de recrues, les différents pelotons de perfectionnement, et les écoles de sous-officiers ou d’officiers d’active. Sans oublier les écoles à vocation sous-régionale, ainsi que les stages à l’étranger dans les pays amis. Elle requiert aussi un programme renforcé d’exercices d’État-major et de manœuvres pour une opérationnalité toujours plus poussée de nos unités.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang des forces armées et de sécurité,
Les actions de réhabilitation du matériel majeur de nos armées se sont poursuivies en 2006 avec un accent particulier sur la relance du potentiel aérien et l’extension et la modernisation du réseau des transmissions et de télécommunications.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang des forces armées et de sécurité,
Parallèlement à la défense de l’intégrité du territoire national, la préservation de la sécurité des biens et des personnes est un facteur déterminant de la quiétude de nos concitoyens. De 2002 à nos jours les moyens de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale et de la Garde nationale ont été renforcés de manière significative, pour leur permettre de mieux assurer leurs missions.
La couverture sécuritaire du territoire national a été étendue avec la construction de directions régionales de la Protection civile, de commissariats de police, de brigades territoriales et pelotons de gendarmerie, de pelotons de la Garde nationale, de postes de sécurité et des bureaux et logements de fonction.
La mobilité des différents corps a été facilitée par la mise à leur disposition, de plus de 150 véhicules. Ces efforts pour l’équipement avec l’appui de nos partenaires, vous obligent à plus de réussites dans la lutte contre le grand banditisme et toutes les autres formes de délinquance.
Les accidents de la circulation continuent de faire des victimes et des blessés sur nos routes. Leur série dramatique a profondément marqué notre mémoire collective en 2006. J’en appelle une fois de plus au sursaut civique de tous les usagers de la route, à la conscience professionnelle des services techniques et ceux chargés de la répression des infractions. La fréquence des accidents met à rude épreuve notre dispositif de secours d’urgence qui combine les services de la Protection civile et de la santé. Je tiens à saluer la détermination et le professionnalisme de leurs personnels.
Le projet d’amélioration de la prise en charge des urgences à Bamako et l’ouverture de l’école de formation des secouristes et ambulanciers en 2007 renforceront notre capacité de secours et d’assistance.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang des forces armées et de sécurité,
La commémoration du 20 janvier est, pour moi, un jour indiqué pour rendre hommage au sang froid et à l’esprit républicain de nos forces armées et de sécurité face aux événements survenus à Kidal le 23 mai 2006. J’ai pu apprécier à cette occasion le respect strict des consignes et des instructions dans la discipline qui fait la force principale des armées. Vous pouvez compter aujourd’hui comme demain sur ma détermination à préserver par tous les moyens, l’intégrité de notre pays et la forme républicaine de l’État dans la démocratie.
La fête de l’armée est aussi un jour d’hommage à nos officiers, sous-officiers et militaires du rang en mission à l’intérieur du pays ou à l’étranger, loin de leurs familles, pour les besoins de la sécurité intérieure ou du maintien de la paix en Afrique et sur d’autres continents. Leur sens du devoir fait la fierté de notre nation. Mes pensées fraternelles vont, également, à nos soldats malades. Je leur souhaite un prompt rétablissement.
Officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers, militaires du rang des forces armées et de sécurité,
Il y a un peu plus de quatre ans, j’avais insisté sur la nécessité, pour nous de bâtir l’armée de nos besoins, plutôt que de conserver l’armée de nos habitudes. Cette grande ambition exige de nous la poursuite de la modernisation de l’outil de défense et le renforcement continu de nos effectifs.
Ainsi, nous consoliderons l’armée nationale dans sa vocation à demeurer le creuset de l’unité nationale.
C’est sur cet engagement que je souhaite à toutes et à tous une bonne fête du 20 janvier.
Vive l’armée au service de la République ! »
22 janvier 2006.