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En prélude aux travaux du Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui débuteront ce matin à New-York autour de « l’Initiative Marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara », le tout nouvel ambassadeur du Maroc au Mali, Moulay Idriss Fadhil a tenu à rencontrer hier certains responsables d’organe de presse.

Cette rencontre qui a eu lieu autour d’un petit déjeuner à la marocaine dans sa résidence officielle sise à Faladié avait pour but de mieux imprégner lesdits responsables des grandes lignes du projet d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc. Un projet qui suscite déjà beaucoup d’espoirs et d’adhésions de la part de la communauté internationale.

En effet, c’est la toute première fois depuis 1974, année du déclenchement du conflit du Sahara, qu’une des parties au différend régional accepte de faire de tels efforts pour parvenir à une solution politique.

Ce projet d’autonomie proposé par le Maroc, s’il est adopté par la communauté internationale, consacrera la souveraineté du Royaume du Maroc dans ses provinces du Sud tout en garantissant à la population locale la gestion par elle-même et démocratiquement de ses affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire, dotés de compétences exclusives.

Dans cette perspective, la population locale disposera des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et participera, de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume.

L’Ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, son Excellence Moulay Idriss Fadhil, tiendra aussi à préciser que le statut d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc sera soumis à une consultation référendaire des populations concernées, conformément au principe de l’autodétermination et des dispositions de la Charte des Nations Unies.

Cette proposition, selon l’ambassadeur Fadhil, bénéficie de l’adhésion totale et sans équivoque de tous les partis politiques et syndicats marocains et de la société civile marocaine.

Très constructive et flexible, elle s’articule autour de trois constantes fondamentales, fera savoir son excellence Moulay Idriss Fadhil : l’attachement aux constantes et aux valeurs sacrées nationales, à la souveraineté du pays à son unité nationale et à son intégrité territoriale et à la préservation des intérêts supérieurs de la Nation ; la prise en considération des spécificités sociales et culturelles de la région et la prise en compte des normes internationalement reconnues en matière d’exercice de l’autonomie.

En clair, cette proposition d’autonomie soumise par le Royaume du Maroc aux Nations Unies répond à un voeu de la communauté internationale pour sortir de l’impasse actuelle.

Selon l’ambassadeur du Royaume du Maroc, cette proposition est largement ouverte à la négociation. Ce qui veut dire qu’elle n’est nullement une décision unilatérale ou une offre figée, mais une initiative ouverte sur les autres parties pour parvenir à une solution de compromis, réaliste et réalisable.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ONU car elle permettra de sortir le différend de l’impasse actuelle à travers une proposition qui vise à trouver une solution politique, définitive et mutuellement acceptable.

Force est d’ailleurs de reconnaître que le Maroc est le seul pays à proposer une solution qui offre une large autonomie régionale à même de permettre aux populations du Sahara de gérer elles-mêmes leurs propres affaires, dans le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale.

Elle constitue donc une solution de compromis, une chance pour les populations des Provinces Sud du Sahara, du Front Polisario et de l’Algérie. C’est pour cette raison que le secrétaire général des Nations Unies, M. Banki Moon a qualifié le projet d’autonomie proposé par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara « d’initiative flexible ».

Le Président Jacques Chirac l’a, quant à lui, qualifié de constructif alors que le parti socialiste français a déclaré accueillir avec satisfaction l’initiative marocaine de proposition d’autonomie pour le Sahara.

Quant aux parlementaires britanniques, ils ont qualifié de très positif le projet marocain alors que de son côté un député conservateur Dereck Conway (opposition) a appelé le Conseil de sécurité à encourager l’initiative marocaine. Les Etats-Unis espèrent que la présentation par le Maroc de son initiative aux Nations-Unies va encourager des discussions et créera l’opportunité pour le Maroc et le Polisario d’entamer des négociations directes sans conditions préalables.

D’autres déclarations provenant du monde arabe en Afrique, en Asie et en Amérique Latine vont également dans le même sens.

Il ressort de l’ensemble de toutes ces déclarations officielles que l’accent est mis sur l’esprit d’ouverture et le caractère flexible de la proposition marocaine qui crée qu’on le veuille ou non une nouvelle dynamique et une nouvelle approche dans la résolution définitive du conflit qui oppose le Royaume du Maroc à ses adversaires.

Ces derniers doivent donc faire preuve de pragmatisme politique pour offrir enfin une chance à la paix dans cette partie du monde.

Birama Fall

20 avril 2007.