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Depuis peu nous nous demandions dans quel pays nous sommes. Les faits et agissements des dirigeants de notre football viennent de nous confirmer que nous sommes bel et bien au Mali : le pays de la démagogie excessive où nos décideurs (surtout du foot) tiennent un propos aujourd’hui et se contredisent le lendemain.

La politique politicienne a-t-elle fait son entrée par la petite porte de Malifoot ? Seuls les actuels dirigeants de notre Fédération de football pourront nous éclaircir sur la question de leur appartenance à l’un ou l’autre bord.

Il n’y a pas un seul Malien qui n’avait pas applaudi le fait que le propriétaire de la célèbre marque Airness, notre compatriote Malamine Koné, se soit rapproché de notre sport-roi qui se trouvait en son temps au bord du gouffre.

Mais force est de reconnaître que les dirigeants actuels de notre football pour une raison inconnue veulent coûte que coûte mettre fin à la collaboration fructueuse Malamine Koné/les Aigles.

Et pourtant, Salif Kéita, le nouveau boss de Malifoot, dans une récente interview dans Les Echos, affirmait que les rapports étaient bons avec l’équipementier qu’il s’apprêtait d’ailleurs à rencontrer en France.

Plus tard, l’intéressé, parti rencontrer le chef de l’Etat en visite à Bruxelles, indiquait qu’il n’avait aucun rapport avec le nouveau bureau depuis sa prise de fonction.
Interrogé sur la question, l’ex-entraîneur des Aigles,

Pierre Lechantre, a de son côté affirmé qu’il n’y a point de dialogue entre l’équipementier et Malifoot. Il a précisé que l’émissaire d’Airness, venu au Mali pour discuter des nouvelles clauses du contrat avec Malifoot, n’a pas eu gain de cause et s’est retrouvé dans l’incapacité de remettre une aide de 700 kg de matériel et une somme de 60 000 euros (soit plus de 39 millions de F CFA) au destinataire (FMF ?).

Pour l’heure, le chef de l’Etat ATT est préoccupé ailleurs. Mais, il devra trancher après le Sommet Afrique-France car il y va de l’intérêt de tous et particulièrement des sportifs que la sérénité retourne dans le milieu du football malien qui a trop souffert de l’égocentrisme des uns et des autres.

Sur le sujet, le bureau fédéral, par l’intermédiaire de son vice-président, contrôleur général Baba Diarra, s’est prononcé sur les antennes de la Chaîne II. Sans vouloir prendre parti, nous estimons que s’il y a faute, Malamine Koné n’en est pas le seul responsable.

Peut-être qu’une rencontre entre les deux parties permettrait de crever l’abcès et de repartir sur des bases saines.

Boubacar Diakité Sarr

30 novembre 2005.