Selon le ministre de l’Agriculture, l’année 2006 sera celle des petits barrages au Mali. Pour ce faire, le département de l’Agriculture dispose de près d’un milliard de FCFA destinés à la construction de petites retenues d’eau pour l’agriculture irriguée.
Derrière cette déclaration du ministre de l’Agriculture s’affiche l’ambition des plus hautes autorités de l’Etat d’aller vers la maîtrise de l’eau dans l’agriculture afin que nous ne soyons plus dépendants des aléas du climat.
En matière de mobilisation des ressources consacrées à l’agriculture, conformément à l’engagement des Chefs de l’Etat africains pris à Maputo de consacrer 10% de leur budget national à l’agriculture, le Mali fait figure de proue en Afrique. Notre pays alloue à son agriculture 14% du budget national dépassant du coup la moyenne fixée à Maputo en juillet 2003 qui est de 10%.
Le Premier ministre, chef du Gouvernement, M. Ousmane Issoufi Maïga, à la cérémonie solennelle de clôture de la 24ème conférence de la FAO a renouvelé le soutien du Mali à l’organisation des Nations Unie pour l’Alimentation et l’Agriculture.
Les participants à cette 24ème conférence de Bamako ont mis en exergue le renforcement de la capacité de prestation des services de Recherche et de vulgarisation dans la généralisation et la diffusion des technologies et techniques d’intensification des systèmes de production adaptés aux conditions locales; l’élaboration et la mise en oeuvre des stratégies participatives d’une utilisation accrue des engrais minéraux; le développement des technologies de l’irrigation et des aménagements hydro-agricoles entre autres.
En ce qui concerne la pratique des feux de brousse, les participants ont préconisé la prévention et le renforcement des capacités des pays africains dans la maîtrise et la gestion de ce fléau. Pour ce qui est de l’accès des producteurs au foncier, un sommet mondial sur les réformes agraires se tiendra courant juin 2006 au Brésil.
En attendant, eu égard à la sensibilité de la question, deux mesures d’accompagnement sont prises :
– La mise en place des politiques cohérentes de gestion du foncier intégrant les dimensions sociale, politique et économique, assorties de cadres législatifs favorables aux investissements et sauvegardant les intérêts des petites exploitations sur lesquelles reposent encore l’essentiel de la production agricole du continent;
– L’instauration d’un cadre de dialogue et de consultation impliquant une large participation de la communauté à la base…
Au terme de cette 24ème conférence, l’Afrique du Sud a passé le flambeau au Mali qui préside désormais, et cela pendant deux ans, aux destinées de la conférence des ministres de l’agriculture du continent.
La 25ème conférence régionale de la FAO pour l’Afrique se tiendra en 2008 au Kenya.
Daba Balla KEITA
DANS LES COULISSES DE LA 24EME CONFERENCE DE LA FAO
Badges caduc
Si tous les observateurs ont reconnu que la 24ème Conférence régionale de la FAO que le Mali a abrité du 30 janvier au 3 février 2006 a été une réussite, il faut reconnaître qu’il y a eu des couacs. C’est ainsi que les premiers badges confectionnés par le Comité National d’Organisation (CNO) présidé par le Colonel Souleymane Sidibé dit “Bebel” ont été déclarés caducs. La FAO est passée par là.
En effet, les premiers badges de couleur jaunâtre ne portaient aucun insigne de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) alors que la conférence porte le nom de “24ème conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique”. On pouvait seulement apercevoir le logo du CNO en forme circulaire sur la carte de l’Afrique.
La FAO a tapé du poing sur la table en déclarant qu’elle ne se reconnaît pas à travers les badges. C’est ainsi que de nouveaux badges ont été confectionnés avec cette fois-ci le logo de la FAO en couleur bleue sur les deux faces des badges avec des écritures en français et en anglais. Quels gâchis !
JOURNALISTES DEHORS!
C’est presque à huis clos que la conférence de presse clôturant la 24ème conférence de la FAO s’est tenue le vendredi dernier. Prévue pour 10 heures, ladite conférence a démarré à 9 heures 50. A 10 heures, heure indiquée pour la conférence de presse, il y n’avait plus de journalistes devant la salle Fodé Kouyaté, lieu de la rencontre qu’à l’intérieur. Les forces de l’ordre avaient reçu consigne ferme de ne laisser personne entrer fût-il journaliste.
Il a fallu l’intervention musclée (verbale) du président du CNO, de la Maison de la Presse pour que ceux qui étaient devant la porte accèdent à la salle. Mais, entre-temps, Jacques Diouf le conférencier avait terminé sa déclaration liminaire.
Daba Balla KEITA
06 février 2006.