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Des difficultés latentes existent déjà, car la répartition des dix représentants des partis politiques entre l’opposition et la majorité est une pierre d’achoppement qui risque de retarder les choix. Ces difficultés ne sont pour autant pas insurmontables.

Si à l’issue de la rencontre du lundi dernier entre le général Kafougouna Koné, ministre de l’Administration territoriale et des Collectivité locales, et les partis politiques beaucoup d’intervenants ont émis des réserves par rapport au délai du 20 septembre 2006 pour faire parvenir les noms de leurs représentants au général Kafougouna Koné, une lueur de solution est venue avec la proposition faite par l’ARD (Alliance pour la République et la Démocratie).

Cette proposition tient compte de la représentativité de chaque parti sur le territoire national à travers les regroupements politiques. Ainsi, propose l’ARD, Espoir 2002 va désigner 3 délégués, l’ARD 3, ACC 1, opposition 1 et les non regroupés 2.

Selon le représentant de l’ARD à la rencontre avec le ministre de l’Administration territoriale, cette proposition peut éviter aux partis politiques de s’enliser dans des débats inutiles qui pourraient n’être que du gâchis. L’importance de la tâche qui vient de commencer est capitale pour la réussite des prochaines élections générales de 2007.

En effet, la mise en place de la Céni doit intervenir avant le 1er octobre, date du début de la révision des listes électorales. Le rôle de la Céni est incontournable dans la révision des fichiers électoraux qui commencera le 1er octobre et s’achève le 31 décembre 2006.

Et les partis politiques fournissent le tiers des membres de la structure. Les 5 autres membres de la Céni sont issus de la société civile. Cependant, la question qui demeure sans réponse est de savoir comment désigner l’opposition dans la nouvelle Céni.

En effet, depuis l’accession de Amadou Toumani Touré à la présidence de la République le concept du consensus a jeté le flou dans le champs politique, chaque parti réclamant le chef de l’Etat.

Il faut préciser selon la loi électorale que la Céni se compose au niveau national de 15 membres dont 10 désignés par les partis politiques suivant une répartition équitable entre les partis de la majorité et ceux de l’opposition, un membre désigné par les confessions religieuses, un membre par le syndicat autonome de la magistrature, un membre émanant du conseil de l’ordre des avocats, un membre désigné par les associations de défense des Droits de l’Homme et un membre désigné par la coordination des association féminines.

Soumaïla T. Diarra

13 septembre 2006.