Dans le numéro du 17 janvier de votre quotidien Nouvel Horizon, on avait parlé de l’inertie du gouvernement face à la grève illimitée du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SYNESUP). Aujourd’hui, grâce à l’ampleur aux conséquences que cette grève illimitée peut avoir sur l’année universitaire, le Premier ministre, chef du gouvernement a rencontré mardi le 22 janvier 2007, le Secrétaire général dudit Syndicat, les partenaires de l’école malienne et le ministre de l’Education pour discuter avec le SYNESUP, afin que ce dernier puisse lever son mot d’ordre de grève illimitée.
Maintenant la question est de savoir si le Syndicat va accepter les propositions faites par le Premier ministre.
En effet, l’école supérieure est paralysée depuis le 27 novembre 2006 par une grève illimitée du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SYNESUP) ce qui entraîne l’arrêt total de toutes les activités pédagogiques dans nos écoles supérieures.
Le SNESUP ne veut rien entendre sauf la satisfaction immédiate de ses doléances. Il a décidé d’aller jusqu’au bout, tant qu’il n’y aurait pas la satisfaction totale d’un certain nombre de points comme : l’octroi d’une indemnité de logement aux professeurs et chercheurs de l’enseignement supérieur, l’annulation totale des examens de la FSJE (la première session organisée par l’administrateur provisoire après le départ des enseignants pour les vacances). Parmi ces points, c’est le dernier qui semble être difficile à satisfaire car, comment peut-on annuler un examen dont les résultats sont proclamés?
Le SNESUP ajoute aussi la satisfaction totale des points d’accord contenus dans le procès verbal de la réunion de conciliation entre le SNESUP et le gouvernement en date du 18 juillet 2006. Il pense qu’octroyer d’une indemnité de logement aux professeurs et chercheurs de l’enseignement supérieur est un acquis dans toute la sous-région ; il a aussi affirmé qu’ils sont fiers de leur grève car, c’est une revendication légitime pour une meilleure condition de vie et de travail.
LE SNESUP CAMPE SUR SA POSITION
A cause de la détermination du SNESUP de rester campé sur sa position et compte tenu de l’ampleur de ladite grève ; le Premier ministre, chef du gouvernement Ousmane Issoufi Maïga a décidé d’agir en appelant le secrétaire général du SNESUP, les partenaires de l’école et le ministre de l’Education Nationale, le 22 janvier 2007 pour une négociation afin que les étudiants puissent reprendre le chemin de l’école.
Au cours de cette rencontre, le Premier ministre a dit qu’il va mettre en place une commission qui va réfléchir sur le problème d’indemnité de logement pour les professeurs et chercheurs de l’enseignement supérieur.
Concernant l’annulation de la première session organisée par l’administrateur provisoire après le départ des enseignants pour les vacances ; le Premier ministre a fait savoir au secrétaire général du SNESUP qu’il va aussi envoyer une commission pour aller vérifier à la FSJE l’organisation de la première session.
LA LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DEMANDEE
A la fin de son discours, le Premier ministre a demandé au SNESUP de lever leur mot d’ordre de grève illimitée pour sauver l’année.
Le secrétaire général du SNESUP n’a rien promis au Premier ministre concernant la levée du mot d’ordre de grève illimitée. C’est vrai qu’il est le secrétaire général, mais il ne peut rien décider sans ses compagnons.
Pour cela, il a dit qu’il va consulter sa base. La semaine dernière, le secrétaire général a rencontré sa base pour une réunion afin d’analyser les propositions faites par le Premier ministre. On ne sait pas s’ils vont être d’accord. Actuellement la balle est dans le camp du SNESUP.
Que la balle soit dans le camp du gouvernement ou du SNESUP, il savoir que le temps presse pour éviter l’année blanche.
Yacouba Niambélé (Stagiaire)
30 janvier 2007.