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Mme Soumaré Aminata Sidibé, ministre des domaines de l’Etat et des Affaires foncières :
«l’industrie minière est très porteuse» Le ministère des domaines de l’Etat et des Affaires foncières gère le portefeuille de l’Etat. A ce titre le ministre représente dans le Conseil d’Administration, l’Etat actionnaire.
Lors de cette journée d’information consécutive au Conseil d’Administration tenue le 4 mai, le ministre arrivait à Sadiola pour la première fois, échanger avec les autres actionnaires des mines de Sadiola et Yatela, voir comment tourne à ce niveau, l’industrie minière.
Il s’agit d’échanger aussi avec les partenaires sur les perspectives de développement des mines de Sadiola et éventuellement des problèmes avec Yatela dont la fin est prévue pour 2007.
«Globalement, cette industrie minière est très porteuse, elle génère beaucoup de revenus et contribue au développement du pays. Si l’on prend le cas de Sodiola, de sa création à 2004, la seule mine a généré 302 milliards de Fcfa, comprenant les impôts, les taxes, les dividendes, les salaires versés et d’autres investissements. L’impact est réel sur l’économie.
Nous avons vu que le développement du volet communication est importants.
Surtout au niveau d’une usine où d’emblée les populations avoisinantes sont en général très sceptiques. La communication permet d’aplanir beaucoup de difficultés et surtout d’assurer une meilleure vie commune avec la mine et les miniers», a déclaré Mme Soumaré Aminata Sidibé.

Ahmed Diane Semega, ministre des mines, de l’Energie et de l’Eau :
«La mine de Sadiola est très pro-active» «Depuis le départ, nous avions sollicité de la mine qu’elle s’imprègne beaucoup plus de la réalité objective des communautés avoisinantes pour l’intégrer dans tout ce quelle fait. Une réponse palpable à été apportée à cette préoccupation sous la forme du plan d’action du développement intégré (Padi) qui vise une durée beaucoup plus longue que celle de la mine.
Le Padi est donc né de la volonté de la mine et des collectivités avec l’accompagnement du gouvernement», selon Ahmed Diane Semega.
La caractéristique essentielle des mines est qu’elles ont une vie.
Après la mine, sans une solution alternative les collectivités avoisinantes vont certainement souffrir de ce manque parce que la mine aura créé des habitudes. La véritable réponse est que les collectivités se prennent en charge au delà de ce que la mine peut leur apporter comme gain immédiat. «C’est pourquoi l’exemple de Padi à Sadiola doit être reproduit à Morila, Kalana, et Siama en instance de réouverture».
Selon le ministre, on ne développera jamais le Mali par les mines s’il n’y a pas une inter action positive entre celles-ci et les collectivités qui en subissent l’impact direct. C’est ce que le Padi tente d’impulser au niveau de Morila avec le soutien du gouvernement «Je me réjouis que la mine soit très pro-active au niveau de Sadiola. Dans la même dynamique, le potentiel minier de notre pays (Morila, Yatela, Kalana et bientôt Loulo, Tabakoto, Segala et Kodiéra) impose qu’il y ait une réflexion pour demain.
C’est le sens de l’instruction que le Président de la République nous a donnée pour que des recettes minières soit tiré un pourcentage, 10% environ pour que l’impact de l’or soit visible» Des questions sont posées, par où passent les revenus de l’or ? Il y a des trous qui restent béants mais il faut qu’à côté de ces trous il y ait de véritables réalisations physiques que l’or aura servi à payer en plus de tout ce qu’il induit comme action indique-t-il « C’est ce que ma soeur des domaines de l’Etat et des Affaires foncières et moi, avec le ministre de l’Economie et des finances, nous tentons de faire» Le Padi va être dupliquer partout au Mali où il y aura une mine, a affirmé le ministre.

Boukary Daou

9 mai 2005