Sans surprise, les pouvoirs ivoiriens et burkinabè, mis en cause par le rebelle libérien dans l’assassinat de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara en 1987, ont rejeté ses révélations ce lundi. Une affaire qui met en lumière les soutiens dont ont bénéficié à l’époque les futurs rebelles libériens. Les réactions se sont multipliées après les révélations réitérées ce week-end auprès des médias de l’ancien chef de guerre libérien. Vingt et un an après cet assassinat, c’est avec suspicion que le gouvernement burkinabè a accueilli les propos de Prince Johnson. Pour le porte-parole de l’exécutif, M. Sawadogo, l’aveu tardif de l’ancien chef de guerre n’est que mensonges et affabulations. Pour l’entourage de la veuve de Sankara, les déclarations de Prince Johnson ne font que confirmer la rumeur persistante de l’implication de Blaise Compaoré dans cet assassinat. Et pour Maitre Nkounkou, l’un des avocats français de Mariam Sankara, accuser Prince Johnson de mentir n’est qu’une énième manoeuvre de la part de Ouagadougou. Et l’avocat précise qu’il pourrait utiliser ce nouveau témoignage devant la justice burkinabè. (Rfi)