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Le ministre de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales, Pr Salikou Sanogo, a animé le 12 octobre 2010, à la Maison de la presse, une conférence de presse. Il était entouré pour la circonstance par les membres de son cabinet, des directeurs et responsables des structures centrales rattachées à son département.

Dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux infrastructures, il s’est réjoui du renforcement des capacités d’accueil de l’enseignement secondaire général et de l’enseignement technique et professionnel, de l’enseignement normal, fondamental. Des réalisations faites grâce aux fonds générés par la vente du capital de la Sotelma, par le Fonds AFD (agence française de développement), de l’ANICT, de la Banque mondiale, du grand Duché de Luxembourg, les budgets des assemblées régionales, de la BAD, de la BID, de KFW, du Japon etc.

Dans le domaine de l’amélioration de la qualité de la formation, Salikou Sanogo a rappelé qu’après trois décennies de mise en œuvre des filières et séries en cours dans l’enseignement secondaire général, accompagnés de motifs d’insatisfaction, il a été décidé de réorganiser l’enseignement secondaire en vue d’adapter les filières et séries de ce sous secteur aux changements en cours dans l’enseignement supérieur et aux évolutions de la situation socio-économique nationale et régionale.

Aux dires du ministre, les cours de nouvelles filières créées comme l’économie, l’informatique, les langues nationales ne peuvent pas commencer cette année, parce que la formation des professeurs, l’équipement des salles en ordinateurs, l’élaboration des programmes d’études, des textes ne sont pas terminés. «On se donne le temps de réfléchir pour faire une reforme globale pour la rentrée prochaine », a martelé Sanogo.

En ce qui concerne le recrutement et le statut des enseignants, il a rappelé que le processus d’intégration à la fonction publique de l’Etat et des collectivités suit son cours normal. A titre d’exemple, à la date du 28 septembre 2010, 29579 dossiers ont été reçus par le département de l’éducation : 14098, dossiers ont été transmis au ministère de la fonction publique et à l’administration territoriale pour l’intégration et 105 arrêtés sont parus et concernent 7893 enseignants contractuels de l’Etat et des collectivités dont 437 pour la fonction publique de l’Etat et 7456 pour celle des collectivités.

S’agissant des examens qui ont été placés sous le signe de la reforme, il a affirmé que ces changements ont eu un impact positif sur l’école. Selon lui, 95,9% d’admis au DEF ont été orientés soit 44255 sur les 46071 élèves réguliers admis. «Ceux qui n’ont pas été orientés sont âgés de 19 ans ou plus ou bien ils ont six ans au second cycle », a indiqué le ministre. Pour lui, le partenariat est la clef de la réussite de toutes les actions du département.

L’année 2010-2011, a dit Salikou Sanogo, est placée sous le signe de la consolidation des actions déjà engagées dans le contexte du PISE III et la poursuite de la mise en œuvre des recommandations du Forum national sur l’éducation. Les actions, a-t-il dit, s’articuleront autour du renforcement de la performance de l’administration, des capacités d’accueil dans le secondaire, au niveau de l’enseignement fondamental, la poursuite des changements structurels, la poursuite de la réflexion sur la réforme des examens, la formation initiale et le recrutement des maîtres.

«L’éducation est l’affaire de tous. On reconnaît à chaque acteur toute sa place et sa responsabilité dans le développement de notre système éducatif, dans la construction de la société. De ce fait, les parents, les collectivités, les ONG, les entreprises, peuvent en complément des professionnels, intervenir dans le champ éducatif en apportant leur contribution dans l’augmentation des capacités, l’amélioration de la qualité des apprentissages, le maintien de la discipline, le bannissement des pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie de l’école», a conclu Pr Salikou Sanogo.

Hadama B. Fofana

13 Octobre 2010