Après le riz, c’est le prix du sucre qui prend l’ascenseur à deux semaines seulement du mois béni de ramadan. De 17500 F, le sac du sucre est passé en début de semaine à 19 500F soit une augmentation de 2000 F CFA.
Du coup, le kilo du sucre à la boutique a connu aussi une flambée spectaculaire de 350 à 450 F CFA.
Cette situation s’explique selon certains opérateurs économiques, par la faiblesse du stock sur le territoire national.
Faux, rétorque le ministère de l’industrie et du commerce qui accuse certains opérateurs de retenir le sucre pour provoquer la flambée.
« Actuellement, il y a 14 000 tonnes de sucre dans les magasins de Sukala-SA et près de 20 000 t dans les magasins de Bamako soit au total 34 000t de stock. Donc, il ne peut pas avoir de pénurie » a soutenu notre interlocuteur du ministère.
Selon ses explications, les opérateurs économiques veulent faire chanter le gouvernement en exigeant des exonérations sur l’importation du sucre « alors que cela n’a jamais été le cas au Mali ».
Pour l’heure, aucune disposition n’a été prise par le département de l’Industrie et du Commerce pour juguler cette brusque flambée dénoncée par les consommateurs.
« Le gouvernement et les commerçants n’ont aucun respect et aucune pitié pour les consommateurs. C’est toujours à la dernière minute, après les derniers soupirs des consommateurs que l’Etat se lève pour faire des tapages comme ce fût le cas avec le riz. Cela ne nous mène nulle part. Nous sommes des musulmans, donc, ça ne sert à rien de nous empoisonner la vie surtout en cette veille du ramadan » regrette un consommateur.
Du côté du Département, on assure que les réflexions sont en cours. Le gouvernement a la possibilité de prendre des mesures administratives en fixant notamment des prix abordables.
Mais en attendant, les pauvres citoyens doivent débourser plus pour avoir du sucre dans leur bouillie ou se tourner vers le miel.
Sidiki Dembélé
15 septembre 2005.