Adoptée par la 8è session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenue à Addis Abeba (Ethiopie) le 30 Janvier 2007, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance constitue l’un des outils les plus précieux pour le développement économique et sociopolitique des pays africains. Aussi, sa promotion et sa ratification par les Etats africains s’avère une nécessité vitale, d’autant plus que la démocratie, les élections et la gouvernance sont trois aspects aujourd’hui indispensables au devenir de d’Afrique et au bien-être de ses populations.
C’est dans cette optique que le Président du Centre d’Études et de Recherche pour la Démocratie et le Développement Économique et Social (CERDES) et Président de l’ancien Secrétariat Exécutif du Processus Non Gouvernemental de la Communauté des Démocraties, le Dr. Oumar Macalou, a animé un atelier dont l’objectif visait à informer l’opinion publique sur la teneur de ladite Charte. Pour la circonstance, cette rencontre du samedi 24 avril à la Maison de la Presse a requis la présence (entre autres) du Président de CRI 2002, le Dr. Abdoulaye Sall, et du Président de la Maison de la Presse, M. Makan Koné.
Cette Charte, dont le 10è anniversaire est prévu en Mai prochain, comporte 11 Chapitres et 53 Articles. Sa mise en vigueur est conditionnée à la ratification par au moins 15 pays membres de l’Union Africaine (UA). Dans un récent document en date du 3 Février 2010, reçu à la Présidence de l’UA et donnant la liste des pays qui ont signé et ratifié la Charte, il apparaît que seulement 3 pays (Ethiopie, Mauritanie et Sierra Leone) l’avaient ratifiée au moment de la Conférence de la Société Civile tenue du 22 au 24 Février 2010 à Prétoria (Afrique du Sud). “Depuis lors, nous avons reçu la confirmation de ratification par cinq autres pays : les Iles Comores, le Gabon, l’Afrique du Sud, Sao Tomé et Principe et la Zambie. La procédure est en cours pour le Burkina Faso“, a précisé le Dr. Oumar Macalou.
Dans leur Déclaration à Prétoria, les représentants des Organisations de la Société Civile avaient lancé un appel à tous les Etats africains pour la ratification rapide de la Charte avant la fin de l’année 2010.
Dans les recommandations préparées pour la prochaine réunion ministérielle de la Communauté des Démocraties à Vilnius (Lettonie, qui assure la présidence actuelle de la Charte), la Société Civile a insisté auprès des pays africains membres du Groupe des Initiateurs (Convening Group), autrement dit, le Cap Vert, le Mali et l’Afrique du Sud, pour qu’ils ratifient la Charte le plus rapidement possible (avant Février 2010) et jouent un rôle exemplaire de leadership auprès des autres Etats en vue de les mobiliser pour qu’ils la ratifient à leur tour.
“Il m’a été recommandé de véhiculer ce message auprès des plus hautes autorités du Mali, des Institutions et de la Société Civile. A cet égard, il est attendu, de cet atelier, une Déclaration de soutien en faveur de la ratification de la Charte par les autorités compétentes du Mali avant la fin de l’année 2010. Nous sommes d’ailleurs plus à l’aise maintenant, surtout depuis la remise du Rapport de la Commission Dab Diawara“, a conclu le Dr. Oumar Macalou.
Oumar DIAWARA
26 Avril 2010.