Lundi, M. Ahmed Sow avait remis sa démission au président de la République. Aucune explication n’avait été donnée officiellement pour justifier ce départ.
« Le ministre a demandé à partir pour laver son honneur » a déclaré à l’AFP une source proche du ministère malien de la justice.
« Il voulait être libre pour organiser sa défense dans une cabale organisée contre lui« , a-t-on affirmé de même source.
M. Sow a dirigé le Centre pour le développement des Entreprises (CDE) avant son entrée dans le gouvernement malien en octobre 2007.
Il est soupçonné de « conflit d’intérêt » alors qu’il était à la tête de cette structure créée dans le cadre de l’Accord de Cotonou, liant les Etats ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) à l’Union Européenne.
L’enquête en cours, veut établir les liens exacts de M. Sow avec une société malienne qui a fait faillite, après avoir bénéficié d’un prêt de 3,7 millions d’euros provenant de la Banque européenne d’investissement (BEI).
« Nous attendons rapidement les conclusions de l’enquête. Si le ministre est reconnu non coupable, il réintègre tout de suite le gouvernement« , a déclaré à l’AFP une source proche de la présidence de la République malienne.
Mardi, le nom du successeur de M. Sow devrait être connu.
AFP du 30 septembre 2008 14h36