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Moins d’une semaine après son retour au bercail, l’ex-président ivoirien et ex-prisonnier de la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo, ainsi qu’il se présente, semble décidé à se faire une autre vie. En effet, il demande le divorce à son épouse Simone avec qui il a convolé en justes noces en 1989. A cet effet, il a saisi un juge aux affaires matrimoniales, le 21 juin dernier. Cela fait suite au « refus réitéré depuis des années, de Dame Simone Ehivet, de consentir à une séparation à l’amiable ». Ainsi donc, ce qui courait depuis longtemps comme une rumeur, est devenu réalité. Laurent Gbagbo veut prendre ses distances avec celle qu’il convient d’appeler désormais son ex-épouse et dont on dit qu’elle a été à l’origine des déboires de son ancien camarade politique devenu son mari. On voyait d’ailleurs les choses venir. Car, on revoit ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux où Laurent Gbagbo, accueilli en grandes pompes à l’aéroport international Félix Houphouet Boigny, refuse de serrer la main à Simone quand il ne l’éconduit pas. D’aucuns racontent même que c’était pour éviter de la rencontrer que l’ex-président avait boudé le pavillon présidentiel que le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara (ADO)  avait gracieusement mis à sa disposition. 

L’histoire de ce couple est intimement liée à celle du Front populaire ivoirien

Et ce n’est pas tout. Le dimanche dernier, le protestant Laurent Gbagbo a décidé de signer son retour à l’Eglise catholique où il a pris part à la messe. Autant de signes qui laissaient entrevoir un malaise au sein de l’ex-couple présidentiel. Cela dit, quelles peuvent être les conséquences sur le plan politique d’un divorce entre Gbagbo et Simone ? Telle est la question que plus d’un se pose ? Car, comme on le sait, l’histoire de ce couple est intimement liée à celle du Front populaire ivoirien (FPI). Très courageuse et politiquement très engagée, Simone Gbagbo a son mot à dire au sein  du FPI dont elle fut un membre fondateur en 1980. Très bien connue dans les milieux évangéliques, elle jouit d’une véritable cote de popularité qu’elle a toujours su mettre au profit du FPI. Si pour une raison ou pour une autre, elle quitte le FPI, cela ne sera pas sans conséquence surtout quand on sait que depuis quelques années, deux camps s’y combattent pour le leadership. Il s’agit du camp de Pascal Affi N’guessan et celui de Assoa Adou, pour ne pas les nommer, qui se regardent en chiens de faïence et qui attendaient certainement le retour de leur mentor pour clarifier les choses.

B.O

Source: Lepays.bf