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Le programme national de développement durable du delta intérieur du Niger est en chantier. En prélude à ce vaste projet, le ministère de l’Environnement veut l’état des lieux de ce réservoir de ressources naturelles au Mali. Une réunion consacrée à ce sujet s’est tenu à l’hôtel Nord- Sud le 15 février 2010.

Le programme national de développement durable du delta intérieur du Niger concerne 60 communes, 7 cercles dans les trois régions que sont Ségou Mopti et Tombouctou.

Il s’agit de « définir le contenu et les modalités de gestion à long terme d’un programme de développement durable, y compris son ancrage institutionnel, sa stratégie d’investissement et son financement », selon le ministre de l’Environnement et de l’assainissement, Tiémoko Sangaré. La première phase de l’étude est prévue pour une durée de six mois.

Le programme s’étendra sur la période 2010-2020, et doit aboutir à plus cout terme, à l’élaboration d’un programme d’investissement triennal pour le delta vif pour la période 2010-2012 comme première phase de mise n œuvre du programme de développement durable.

Une vision commune à tous les acteurs pour le développement durable du delta sera élaborée dans un mois, sur la base des propositions du consultant. Compte tenu de l’intérêt que lui accorde le gouvernement, le Premier ministre vient de créer un comité national de suivi et d’orientation de ce programme.

Le fleuve Niger, ainsi que son bassin versant est l’un des supports les plus importants de l’économie nationale. Sa préservation et sa gestion durable sont une des priorités du Gouvernement. Traversant le pays sur presque toute sa longueur, il est en sursis aujourd’hui du fait de l’ensablement, de l’érosion de ses berges, de la pollution chimique et de toutes sortes d’agressions.

« La formulation d’un programme de développement durable du delta intérieur revêt une importance toute particulière pour le Gouvernement du Mali dans la mesure où elle permettra le développement durable et la valorisation des ressources naturelles de cette zone, à travers les secteurs productifs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Elle permettra également l’élaboration d’un cadre cohérent des interventions en cours et à venir, sans lequel le développement durable du delta intérieur du Niger restera illusoire», selon le ministre Tiemoko Sangaré.

Au delà des potentialités agricoles, pastorales, pastorales, halieutiques et touristiques, le delta intérieur du Niger est d’une grande importance sur le plan international, en raison de sa riche biodiversité.

Le programme de développement durable permettra d’explorer au mieux les opportunités de générer des revenus en vue de la lutte contre la pauvreté tout en maintenant le potentiel productif des ressources naturelles et la riche biodiversité du delta intérieur du Niger.

Selon le Chargé d’affaires à l’ambassade des Pays-Bas Jacob Waslander représentant l’Ambassade, depuis quelques années les interventions sont dispersées dans le delta intérieur, celles de l’État et d’autres acteurs.

Il faut donc les rendre cohérentes, avoir une vision commune, une position commune bref, une combinaison de la protection de la biodiversité, de l’environnement et de l’agriculture.

B. Daou

17 Février 2010.