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L’ambassadeur de France au Mali, S. E. Nicolas Normand, qui a ouvert les débats face à la presse hier à la chancellerie française, a indiqué que la nouvelle mesure concerne toute l’Afrique.

Pour ce qui est de son application, la représentation diplomatique française au Mali n’a pas attendu longtemps pour exécuter la décision de Chirac : la délivrance de visas de longue durée (1 à 5 ans), à entrées multiples pour une catégorie de personnes que sont les étudiants, chercheurs, entrepreneurs, hommes d’affaires.

S. E. Normand a estimé que la liste de cette catégorie de gens n’est pas exhaustive. A ses dires, des visas de circulation seront délivrés à toute personne justifiant des raisons valables de voyager. Il s’est insurgé contre toute appréhension tendant à faire croire qu’il s’agit de mesures discriminatoires.

« La mesure n’est pas discriminatoire, mais vise à faciliter la délivrance de visas. Le principe peut être discriminatoire et sélectif. La discrimination se fait surtout à l’égard des immigrants clandestins« , a tranché M. Normand.

Serveur vocal

Pour le consul général, celui qui a la main à la pâte, son service va dans la pratique augmenter la durée des visas de circulation à un an. Pour des raisons matérielles, cette durée ne pourra pas excéder 4 ans au Mali pour la bonne raison que la validité du passeport malien est de 5 ans.

Le consul général a ajouté que la mesure est déjà effective et qu’il a délivré le lundi dernier un visa de circulation d’un an à un homme d’affaires qui en voulait pour 4 mois.

Selon lui, des dispositions sont prises pour simplifier la constitution des dossiers et un accueil privilégié sera réservé aux catégories socioprofessionnelles concernées.

Les mesures d’assouplissement ne concernent pas que les catégories de gens qui répondent aux critères de Chirac. « Nous avons le souci de penser à tous les demandeurs », a-t-il.

La simplification préconisée par le consul porte principalement sur l’installation d’un serveur vocal à partir de janvier prochain (le 1er ou le 6 janvier au plus tard). Ce qui va diviser par 2 le temps de demande et évitera en même temps les longues queues et bousculades devant le consulat.

Le demandeur n’ira au consulat que pour déposer son dossier et n’y retournera que pour accomplir les formalités de délivrance

D’autres sujets d’importance portant sur les interventions de la France au Mali, les aspects du co-développement à Kayes (où le ministre français des Affaires étrangères vient de séjourner) ont été abordés.

Nous y reviendrons.

Abdrahamane Dicko

14 décembre 2005.