On se serait attaqué à la Fédération malienne de football (comme à l’accoutumée) si celle-ci avait été directement impliquée dans l’organisation de ce match. En effet, au regard de l’importance que revêtait ce match, le ministre des Sports est descendu lui-même sur le terrain.
C’est ainsi que le ministre a rappelé lundi, que le Mali a désormais, à la demande des joueurs eux-mêmes, un nouvel entraîneur, un préparateur physique, un Kinésithérapeute, un médecin (tous désignés par le nouveau coach) ; que le Mali a désormais un nouvel équipementier (Malamine Koné) qui a fait l’effort de réunir dans un même hôtel tous les joueurs appelés au fin de les faire venir ensemble dans un même avion.
Le voeu de la FEMAFOOT exaucé ?
Pour la Fédération, cette attitude du ministre était une insulte à son endroit, elle qui, de façon officielle, a la mission de gérer les aspects techniques des matches de l’équipe nationale. Selon certaines informations, tout a été retiré de la FEMAFOOT, même la gestion des billets d’entrée au stade. Celle-ci aurait-elle oeuvré pour que ce match se termine en fiasco, comme certaines rumeurs l’affirment ?
Avec cet échec, un doigt accusateur est pointé sur le ministre des Sports et la FEMAFOOT.
En terme clair, la défaite des Aigles, dimanche dernier, n’est ni plus ni moins qu’une incompétence des responsables sportifs maliens.
Aujourd’hui, Bamako est en ruine du fait de la défaite de l’équipe nationale. Si les autorités sportives ont un sens élevé de la patrie, elles doivent démissionner pour que justice soit faite.
« C’est un sabotage qui a fait perdre nos poulains », a conclu un observateur averti du football malien, acteur de Yaoundé 72 avant d’ajouter : « chacun veut ravir la vedette dans cette affaire. Donc on ne sait plus qui fait quoi. »
Amadou OMBOTIMBE
29 Mars 2005