Cette nette amélioration s’explique, d’une part, par une année scolaire apaisée, d’autre part, au sérieux dans le travail tant du côté des élèves que du côté des professeurs. S’y ajoute, enfin, la bonne organisation des examens lesquels, à la différence des sessions passées, étaient entachées de trop peu d’irrégularités.
Ainsi, au tableau du DEF classique, sur 107646 candidats, il y a eu 66 887 admis, soit un pourcentage de 62,14% d’admis. La particularité pour cette présente session étant la très forte participation des filles. Elles étaient 39 612 candidates sur lesquelles 23 446 ont été admises. On peut déclarer sans risque de se tromper que la scolarisation de la jeune fille tend à devenir une réalité au Mali.
Même progression positive au DEF (MEDERSA) session de juin 2006. Sur les 4260 candidats qui se sont présentés cette année, il y a eu 2822 admis soit un pourcentage de 66,24 %d’admis. Ici le succès est, en grande partie, lié à la validation technique des projets des programmes des MEDERSA au Mali. Celle-ci avait été organisée par le Ministère de l’Education Nationale et avait regroupé, du 9 au 12 juin 2003, parents d’élèves, syndicats, société civile et partenaires de l’école. Il s’agissait justement d’adopter, des programmes et des méthodes d’enseignement, de faire une bonne articulation entre les différents cycles, de favoriser une bonne intégration des MEDERSA dans le système éducatif formel, et l’insertion des jeunes élèves issus de ces écoles dans le secondaire général, le supérieur et la formation professionnelle. Aujourd’hui le résultat est là. Malgré cette avancée, le nombre de filles reste insignifiant puisque sur 4260 candidats au DEF (MEDERSA), on ne compte que 500 filles, et sur les 2822 admis il n’y a que 242 admises.
Autre enseignement que l’on peut tirer, au DEF (classic), Bamako vient en tête avec 10927 admis sur la rive gauche et 9287 admis sur la rive droite.
En deuxième position vient Kati avec 9781 admis, Sikasso suit avec 9762 admis et Kidal ferme la marche avec 115 admis.
Au DEF MEDERSA, Bamako vient toujours en tête avec 678 admis sur la rive gauche et 518 admis sur la rive droite, Ségou vient en deuxième position avec 434 admis, Sikasso se classe en troisième position avec 334 admis.
Pierre Fo’o MEDJO
11 juillet 2006
