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Les transitaires ont entamé une grève suite aux nouvelles mesures de dédouanement des véhicules instaurés par la douane. Deux sortes de possibilités de consignation, une procédure longue et coûteuse.

Après la descente musclée du Colonel Amadou Togola sur les parkings de véhicules d’occasion, le chef des gabelous s’attaque maintenant aux transitaires. Ces derniers constituent un maillon important dans les procédures de dédouanement. Désormais, de nouvelles mesures instaurées se résument en deux méthodes.

Aujourd’hui, pour amener un véhicule de l’étranger, le transitaire doit consigner le véhicule à la frontière. Il est tenu après cette consignation de venir faire les formalités à Bamako, c’est-à-dire payer les droits de douanes y afférant. A la frontière, il n’a droit seulement qu’à un reçu lui permettant d’avoir accès au Guichet unique pour le dédouanement.

En ce qui concerne le second cas, la voiture qui n’est pas consignée à la frontière, doit se présenter directement au Guichet unique pour prendre un document lui permettant d’avoir un numéro. Ensuite, le transitaire est tenu de consigner tous les droits au Trésor public.

Après cette procédure, le reçu et le T1 (une taxe) sont remis au chef de Brigade. C’est à lui de dire que le véhicule est consigné. Un circuit harassant, long et coûteux pour les transitaires. Il ne s’agit ni plus ni moins pour eux que de brimades. Selon ces transitaires, Togola ne veut faire confiance ni à ses subordonnées au niveau des frontières, encore moins à eux transitaires.

Pour eux, il s’agit d’arrêter l’importation des véhicules. Aujourd’hui, les transitaires sont parqués au niveau du Guichet unique avec l’argent de dédouanement. Des coupures intempestives d’électricité et le manque de machines ne permettent plus d’accélérer le travail.

Plus de 60 transitaires sont en file indienne au Guichet unique et attendent toujours.

A la frontière, c’est plus difficile encore. Des milliers de transitaire et de revendeurs de véhicule d’occasion souffrent au soleil. Ceux-ci vivent dans des conditions difficiles, car les services douaniers n’arrivent pas à faire les consignations.

Les transitaires demandent aux autorités douanières de revoir les procédures. Aussi, ils trouvent que les taxes sont exorbitantes avec les affaires économiques, lesquelles taxes n’existent plus dans aucun pays de la sous-région.

Le directeur Togola qui a opté pour la répression, selon les transitaires, risque de rater ses objectifs à atteindre. Il doit impérativement négocier avec les revendeurs et les transitaires pour atteindre les chiffres.

Fakara Faïnké

12 Mai 2010.