Le climat du Mali est aussi varié que les civilisations qui y ont laissé leurs empreintes. L’harmattan et la mousson soufflent tour à tour, selon les régions, chaleur et fraîcheur annonciatrice de la pluie salvatrice des savanes.
Des forêts magnifiques recouvrent le sud et le sable doré du Sahara forme la toile de fond du paysage du nord, sur laquelle se dessinent, entre mirages et oasis, des villes carrefours, passages obligés, lieux d’échanges et de rencontres, encore remplies de mystères.
Quatre merveilles: quatre sites répertoriés dans le Patrimoine mondial de l’UNESCO
L’UNESCO définit le patrimoine comme l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir. Nos patrimoines culturel et naturel sont deux sources irremplaçables de vie et d’inspiration.
Ce qui rend exceptionnel le concept de patrimoine mondial est son application universelle. Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde, sans tenir compte du territoire sur lequel ils ont situés.
Les sites de Tombouctou, du pays Dogon, de Djenné et de Gao font partie du patrimoine mondial et appartiennent aux Canadiens et aux Maliens tout comme les sites des Montagnes Rocheuses et du Vieux Québec.
TOMBOUCTOU
Là où commence le mystère
Tombouctou fait rêver les Canadiens depuis des décennies. Dans le langage populaire, l’évocation de Tombouctou au Canada francophone renvoie à l’extrémité du monde, là où le mystère commence. Le poète compositeur Sylvain Lelièvre a chanté De Limoilou à Tombouctou pour évoquer l’existence d’un monde meilleur. L’attrait de Tombouctou est presque magique.
Des manuscrits qui révèlent de grandes civilisations
Ville de tous les mystères, on raconte qu’elle exauce encore les voeux des visiteurs qui ont la sensation d’une goutte d’eau dans leurs chaussures en franchissant ses portes.
Pas moins de 25 milles étudiants s’entassaient dans ses écoles coraniques au XIVè siècle. Au siècle précédent, l’Empereur Kankou Moussa confiait, à son retour de la Mecque, à l’architecte andalou Abu Ishaq Al Sahili Al Touwaïdjin, la construction de la Mosquée de Djingareyber.
Pendant des siècles, ce lieu de haut savoir a continué d’attirer universitaires, érudits et jurisconsultes.
C’est ainsi qu’à Tombouctou, l’on découvre en ce début de XXIe siècle que l’Afrique n’est pas qu’un continent de paroles mais également un continent d’écritures évocatrices de grandes civilisations. L’UNESCO a répertorié à ce jour 15 000 vieux manuscrits trouvés dans le fond des greniers de la ville mythique.
On estime à plus de 80.000 le autres documents enfouis qui révéleront un jour la richesse de tout le savoir des civilisations de l’Empire du Mali.(A suivre)
source: Document intitulé «Canada-Mali»
14 juin 2005