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Le Secrétaire Général de l’Organisation internationale de la Francophonie Abdou Diouf a animé une conférence de presse.

L’objectif visé pour cette rencontre avec la presse nationale était d’échanger sur les aspects pertinents de la Déclaration de Bamako, de faire un bref aperçu sur sa mise en oeuvre, les difficultés rencontrées dans ce processus, les motifs de satisfaction et enfin les perspectives d’avenir de l’organisation dans son combat pour le renforcement de ses acquis.

Rappelons que la Déclaration de Bamako adoptée il y a cinq ans dans la capitale malienne par les pays membres de l’espace francophone s’articule autour de plusieurs obligations pour les Etats membres.

Il s’agit, en l’occurence de la consolidation de l’Etat de droit; la tenue d’élections libres, fiables et transparentes; une vie politique apaisée; la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’homme. L’objectif visé par le symposium était d’évaluer la mise en oeuvre de la Déclaration de Bamako qui est un texte normatif sur la démocratie. Il apparaît donc clair que la déclaration de Bamako est un instrument normatif vers le renforcement de la bonne gouvernance démocratique dans les pays de l’espace francophone.

LA DEMOCRATIE MALIENNE VUE PAR ABDOU DIOUF

Face à la presse, le Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a mis l’accent sur l’exemplarité de la démocratie malienne. Dans ce sens, il a rappelé la Transition démocratique malienne qui a fini en beauté avec le départ d’ATT après que celui-ci eut organisé des élections libres, transparentes dans un climat politique apaisé.

Selon le secrétaire général de l’organisation Internationale de la Francophonie, la Déclaration de Bamako est sans doute l’une des meilleures Déclarations, en raison de sa cohérence, du respect prôné par elle des libertés. Ce qui, de son avis, dénote d’une avancée notoire de la francophonie.

Pour lui, il s’agit de se réapproprier cette déclaration à la lumière des événements récents, à travers les efforts de médiation et de gestion des crises ou conflits dans les pays de l’espace francophone.

Sur cette lancée, le secrétaire général de l’OIF a tenté d’expliquer comment un certain nombre de concertations ont porté leurs fruits.

Pour Abdou Diouf il s’agit d’oeuvrer en sorte d’influencer positivement les autres pays à partir des exemples et expériences accumulés jusque là. Un tel processus, ajoutera-t-il, requiert plus de promptitude, de rapidité tout en restant pertinent et profond.

Par rapport à la gestion des crises dans certains pays membres de l’espace francophone le Secrétaire général de l’OIF a fait le point.

Ainsi, il a précisé que la Mauritanie demeure sous examen, conformément à une décision prise lors d’une CPF. Cela intervient après que ce pays ait été sanctionné.

Pour ce qui est du cas du Togo, il a déploré le tripatouillage institutionnel qui est à l’origine de la crise.

PREVENTION DES CONFLITS ET DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME

Par rapport à la prévention, à l’alerte précoce des crises, et à la défense des droits de l’homme, M. Abdou Diouf dira que la prévention est beaucoup plus payante et moins coûteuse.

A cet effet, il a pris l’exemple de la Côte d’Ivoire où la situation ne cesse de s’enliser. En ce qui concerne le respect des droits de l’homme, le secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie a rappelé les propos de l’ancien président du Sénégal Léopold Sédar Senghor, selon lesquels l’homme est au début et à la fin de tout processus.

En tout cas, tel doit être le cas dans un contexte de démocratie pour éviter l’accumulation de frustrations socio-économiques, politiques qui sont à l’origine de nombre de conflits à travers le continent.

Il s’agit, en fait, de travailler à approfondir l’application du droit. A la fin de la rencontre, il a été question de la place et du rôle dévolus à la presse.

Le Secrétaire général de l’OIF a souligné tout l’intérêt de ses proches collaborateurs notamment son conseiller spécial pour les médias.

Il les a exhortés à redoubler d’ardeur dans ce sens afin de prendre davantage en compte les préoccupations des journalistes, pour lesquels on parle peu des actions de la francophonie, notamment dans le cadre des concertations pour le règlement des conflits et la défense des droits de l’homme.

Moussa SOW

8 novembre 2005.