Le Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, a donné, hier jeudi 24 février, le ton au démarrage des travaux des journées de la consultation sectorielle sur la Décentralisation. La cérémonie d’ouverture a regroupé autour du chef du gouvernement le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le général Kafougouna Koné, le président du Haut Conseil des Collectivités, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, la déléguée générale de l’Union Européenne au Mali en présence de plusieurs membres du gouvernement, des diplomates et représentants d’organismes internationaux, des partenaires techniques et financiers.
Trois interventions ont marqué la cérémonie d’ouverture. Le premier intervenant a été le général Kafougouna Koné, suivi de la déléguée générale de l’Union Européenne, chef de file des partenaires techniques et financiers et du Premier ministre.
Dans son adresse, le général Kafougouna Koné a d’abord rappelé que la tenue de cette rencontre est un espace privilégié pour faire un état des lieux sans complaisance de la décentralisation au Mali en vue de trouver des solutions idoines aux maux dont elle souffre actuellement.
Aussi, a-t-il fait état des enjeux et des attentes du gouvernement au sortir de ce forum. Il s’agit, selon lui, d’engager un débat franc sur le document cadre sur la décentralisation et l’engagement de tous les partenaires en faveur de cette réforme majeure opérée dans notre pays. Il a terminé son allocution en rendant hommage à son prédécesseur, Ousmane Sy, ex-chef de la Mission de Décentralisation.
Dans son intervention, la déléguée générale de l’Union Européenne dira que la décentralisation est un défi important pour lequel tous les partenaires doivent concourir pour qu’elle puisse contribuer à endiguer la pauvreté des populations. Cette consultation faut-il le rappeler s’inscrit dans la droite ligne de la conférence de Génève, tenue en mars 2004.
Abondant dans le même sens, le Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, n’a pas manqué de souligner le rôle de la décentralisation dans le développement local des populations. C’est pourquoi, dira t-il, pour relever le défi de la réduction de la pauvreté, le Mali a défini une stratégie basée sur 4 types d’action.
Il s’agit de la consolidation du processus démocratique et l’amélioration de la performance des services publics, le développement des ressources humaines grâce à un meilleur accès aux services sociaux de base, l’amélioration des infrastructures, le développement des secteurs productifs et la promotion de l’initiative privée, en vue d’une croissance forte et créatrice d’emplois.
Il faut signaler que cette consultation fait suite à celle portant sur l’eau les travaux se sont déroulés en décembre dernier, a rappelé Ousmane Issoufi Maïga.
Amadou O DIALLO – 25 février 2005