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La décentralisation est une réalité au Mali. Aujourd’hui, elle est à un niveau très avancé par rapport à celle de beaucoup de pays dans la sous région.
Malgré cette avancée significative, le gouvernement du Mali est toujours engagé à rendre plus performante cette politique.

Cet atelier, organisé en collaboration avec la SNV/Mali, le Centre européen de gestion des politiques de développement (ECDPM), et le Réseau REDL, vient confirmer cette volonté de l’Etat.

La cérémonie d’ouverture de cet atelier, qui a eu lieu à l’hôtel hier mercredi 17 mai, était placée sous la présidence de Mamadou Seydou Traoré, Secrétaire général du ministère de l’Administration territoire et des collectivités locales.

Dans son allocution, M. Traoré a salué la présence des participants venus du Burkina Faso, Bénin Niger, Ghana, Cameroun, de l’Europe et de tout le Mali.

Selon lui, cette présence massive témoigne de l’intérêt que les participants portent à la bonne marche de la décentralisation en Afrique, de leur engagement à partager leurs expériences.

Concernant les appuis financiers accordés au gouvernement malien dans le cadre de la décentralisation, M. Traoré n’a pas manqué de remercier les partenaires techniques et financiers de l’Etat malien.

Selon lui, l’originalité de l’expérience malienne de la décentralisation, outre la couverture de l’ensemble du territoire, se base sur le soutien des partenaires techniques et financiers de l’Etat Malien.

A en croire le Secrétaire général, ce soutien, qui n’a cessé de s’amplifier dans le temps, a été réaffirmé à toutes les grandes rencontres, notamment lors de la table ronde sectorielle sur la décentralisation.

Mamadou Seydou Traoré a aussi affirmé que ce séminaire se tient au moment où la décentralisation est devenue une réalité dans la plupart de nos pays africains.
« Désormais, les populations africaines sont de plus en plus conscientes de leur responsabilité dans le développement local et mettent en évidence, la nécessité pour chaque acteur de se sentir pleinement responsable dans son rôle et de mettre en commun les expériences et d’assurer un suivi constant des activités menées » a-t-il laissé entendre.

La conduite de ce processus de suivi et d’évaluation exige, selon l’orateur, des mécanismes spécifiques de vérification et de responsabilisation, des outils de collecte, de diagnostic et de mesure, des cadres appropriés de restitution et d’analyse et des acteurs qui se sentent pleinement en mesure de remplir les tâches qui leur sont confiées.

Dans son mot de bienvenue aux participants, Ibrahima Sylla a exprimé le bien-fondé de l’organisation de cet atelier.

Selon lui, il s’avère nécessaire pour plusieurs raisons. Il s’agit, entre autres, de la multiplicité des expériences et des enjeux dans nos différents pays, de l’intervention des acteurs selon des logiques différentes et parfois contradictoires, de l’accent de plus en plus mis par les bailleurs de fonds sur la performance et les résultats, de l’absence de débat et d’échange sur le suivi évaluation sur la scène sous-régionale et internationale etc.

A rappeler que ce séminaire vise à faciliter la capitalisation et l’apprentissage, à travers l’analyse et la documentation des initiatives et expériences en matière de renforcement des capacités locales pour le suivi et l’évaluation de la gouvernance locale au Mali afin de pouvoir les partager avec d’autres acteurs aussi bien en Afrique de l’Ouest qu’au niveau international.

Il s’agit aussi de faciliter dans la sous région un échange structuré d’expériences sur le thème en vue de promouvoir l’apprentissage et la mise en réseau des acteurs intéressés.

A souligner que durant les deux jours que dureront les travaux, les participants venus de 6 pays, les représentants de l’administration, les élus locaux, d’institutions et projets partenaires travaillent en plénière et dans des ateliers thématiques.

En plénière, ils ont discuté sur l’élaboration participative d’une situation de référence comme base de planification stratégique et d’un outil de suivi évaluation de la commune au Cameroun, l’expérience avec un outil d’autoévaluation des performances des collectivités territoriales au Mali etc.

En atelier, ils se sont penchés sur les échanges d’expériences à partir des présentations faites en plénière, des présentations, des études de cas et des contributions des participants.

19 mai 2006.