Après la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, les députés nouvellement élus s’apprêtent à occuper leur siège à l’Assemblée Nationale. Déjà, une session extraordinaire a été convoquée pour la mise en place du bureau de cette institution, des groupes parlementaires et la réélecture de son statut et réglementaire intérieur.
Mais, bien avant cette proclamation définitive, des tractations vont bon train pour le choix du président de l’Assemblée Nationale et des autres membres de cette institution comme le questeur.
Déjà, on évoque au sein de l’opinion publique que les députés de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) ne soufflent plus dans la même trompeté par rapport au choix du président de l’Hémicycle.
Et cela après avoir accompli deux missions qu’ils s’étaient assignées, à savoir la réélection du président de la République, Amadou Toumani Touré dès le premier tour et la formation d’une majorité confortable à l’Assemblée Nationale pour lui.
Avec ces réactions, on peut souligner que le président de la République a bien calculé en convoquant une session extraordinaire pour permettre aux hommes politiques de faire toutes les tractations avant que les choses proprement dites ne commencent.
DES MECONTENTS APRES LA MISE EN PLACE DU BUREAU ?
Ce qui est par ailleurs important, après la mise en place des groupes parlementaires, des commissions et du bureau de l’Assemblée Nationale, c’est ce qui va se passer à l’Assemblée Nationale. Surtout qu’il n’est pas exclu de voir d’autres mécontents avec la formation du bureau de l’Assemblée Nationale.
Si les observateurs nationaux de la scène politique ont salué la composition de la nouvelle Assemblée Nationale à cause du niveau intellectuel des différents élus qui ont aussi une connaissance des dossiers, il faut par ailleurs s’inquiéter de la manière dont le débat va se dérouler.
EVITER DES QUERELLES DE PERSONNES
Car, il ne s’agit pas seulement d’animer la salle pour se montrer mais de faire des débats constructifs qui vont contribuer au développement du pays tout entier. Aussi, il faut noter qu’avec la nouvelle composition de l’Assemblée Nationale, le président ATT ne doit pas nommer n’importe qui comme ministre.
Sinon, comme le soulignent les uns et les autres, on doit s’attendre à des débats houleux. Mais, il sera souhaitable que les députés abordent les différentes questions sans passion avec des arguments sans « se faire montrer » pour le bonheur de la population en général.
Ils ne doivent pas oublier les vrais problèmes du peuple malien qui les a élus. Ce qui est surtout inquiétant, c’est de voir des querelles personnelles transportées à l’Assemblée Nationale.
VIVEMENT DES DEBATS CONSTRUCTIFS
Quel sera le comportement de Me Tall et Me Hamidou Diabaté qui vont se retrouver à l’Assemblée Nationale pour la première fois? Quel sera aussi le comportement de l’opposition minoritaire?
En tout cas, le regard de l’opinion publique est tourné vers cette Assemblée Nationale qui sera mise en place dans quelques jours pour voir exactement cette opposition à la tâche. Ira-t-elle vers un débat constructif ou dans le sens d’un règlement de comptes, lorsqu’on sait que parmi eux il y a de grands mécontents du régime qui sont sûrement prêts à ne pas rendre les choses faciles.
En plus, le débat sera vraiment houleux rien qu’avec Dr Oumar Mariko du parti SADI opposant qui ne fait partie d’aucun regroupement. Mais l’essentiel pour le peuple, c’est d’accorder plus d’attention à sa souffrance.
En tout cas, les scrutins des 1er et 22 juillet 2007 doivent servir de leçon aux nouveaux élus de cette législature. En effet, on sait que les électeurs ont fait un vote sanction avec seulement une vingtaine députés réélus sur les 147.
Cependant, il est souhaitable que cette nouvelle Assemblée Nationale soit davantage au service du peuple.
Dado CAMARA
16 août 2007.