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Pour éviter une autre cassure et peaufiner sa stratégie de reconquête du pouvoir en 2012, l’ADEMA-PASJ, dans la perspective de la présidentielle de 2007, a décidé de transformer son soutien politique au président ATT en alliance électorale. Ayant refusé cette décision, Soumeylou Boubèye Maïga, 1er vice-président, sera exclu du parti par la huitième Conférence nationale. Au scrutin du 29 avril, ATT est plébiscité dès le premier tour et Soumeylou arrive 6ème sur 8 candidats. Donc au bord du précipice politique que fera-t-il ? Faut-il revenir à l’ADEMA ou transformer son association Convergence 2007 en parti politique ? La première hypothèse est envisageable eu égard à l’opération de charme entamée par l’homme à l’endroit du siège du parti, sis à côté de Bamako-Coura.

DE LA CLANDESTINITE A L’ADEMA

Ce jeune étudiant, avant d’aller au CESTI de Dakar pour des études, avait été capté par le Parti Malien du Travail (PMT) pour être aux côtés des grands afin d’animer le journal clandestin le “Bulletin du Peuple” édité à partir de la capitale sénégalaise. Soumeylou lui-même reconnaît ce rôle de commentateur politique clandestin lorsqu’il dit à “Jeune Afrique n°1952” de juillet 1998 : “J’ai commencé dans une cellule de base. Puis, très vite, on m’a confié des missions délicates. De 1977 à 1984, j’étais ainsi responsable de la publication et de la diffusion d’un journal, “Le Bulletin du Peuple”, qu’on fabriquait à Dakar avant de le transporter clandestinement au Mali. Pendant 7 ans, je me suis occupé de l’acheminement de ce journal et de sa distribution à Bamako. La publication a vécu une dizaine d’années sans que les autorités en connaissent le maître d’oeuvre…

Déjà, jeune recrue du PMT, Soumeylou trouvait ainsi un tremplin pour la mise en oeuvre de ses ambitions cachées. En effet, ces contacts et son activisme dans les milieux estudiantins, syndicaux et de l’opposition politique allaient dans ce sens. L’homme ne dit pas le contraire lorsqu’il renchérit, toujours dans l’hebdomadaire international indépendant : “En 1986, je me suis rendu secrètement à Dakar avec Mohamed Lamine Traoré (NDLR : le ministre de l’Education Nationale qui vient de décéder) pour rencontrer des jeunes maliens de France, avec qui nous avons mis au point une plate-forme bâptisée Programme National Démocratique et Populaire…”.

Ainsi, à cause de ces secrètes activités, avant même la chute du Général Moussa Traoré, on parlait de Soumeylou comme quelqu’un de “opaque” qui s’intéressait aux activités d’espionnage et de contre-espionnage. “Je m’occupais, entre autres, des liaisons avec l’armée”, dit-il. C’est pourquoi, à l’arrivée d’Alpha O. Konaré au pouvoir en 1992, très tôt, il aurait cherché à occuper le poste de Directeur des services de renseignements. Ce qu’il a obtenu non sans difficulté, étant donné qu’il sera obligé d’aller à Koulouba comme chef de cabinet du président de la République, pour convaincre Alpha de sa loyauté. Même s’il connaît celui-ci depuis 1970 – Konaré fut son professeur au lycée – la gestion du pouvoir, c’est autre chose.

Pour préparer la chute de l’UDPM, le Mali a vécu en 1991 une révolution. Parmi les organisations qui ont activement participé à ce soulèvement populaire, il y avait l’ADEMA. Le PMT et d’autres structures ont donné naissance à cette association politique. “A la création, en 1990, de l’ADEMA, j’ai été désigné 3ème vice-président, chargé de l’administration. Au départ, l’ADEMA n’était qu’une simple association et je m’occupais de la mise en place, à l’échelon national, des structures, de la coordination entre les cellules, mais aussi des contacts avec d’autres secteurs de la société…”.

Avec la transformation de l’ADEMA en parti- le PASJ (Parti Africain pour la Solidarité et la Justice)- Soumeylou évolua curieusement au-delà de la structure ADEMA-PASJ, puisque n’occupant aucune fonction officielle au CE. Pourtant, il reste l’un des cadres, s’il n’est pas le seul, à avoir joué le triple rôle de “penseur”, d’”organisateur” et d’”activiste” de l’action politique du parti de l’Abeille, de la clandestinité à la gestion du pouvoir, en passant par la période d’agitation politique des années 90 et 91.

Alors question : En préférant des postes dans l’administration d’Etat où il tentait de contrôler le parti à travers le CE, et les mouvements nationaux des jeunes et des femmes, grâce à la présence en grand nombre de ses proches, pensait-il qu’il est lui-même une légitimité politique historique ?

BOUBEYE LE FAISEUR DE ROIS

Le premier roi fait par Soumeylou est, sans nul doute, son “prof”. Autant il s’était employé à la construction de la révolution de mars 1991, autant il usera de son influence de conseiller spécial du Général ATT sous la Transition, pour dégager un terrain propice à l’émergence de la stature présidentielle de Alpha Oumar Konaré.

Ensuite arrive la carte IBK. En effet, tirant les leçons du départ précipité de ses deux premiers chefs du gouvernement, Konaré conclut à un sabotage du CE-ADEMA, lequel ne se reconnaissait pas en eux.

C’est ainsi qu’en 1994, Alpha pensa à nommer un Premier ministre à qui il devait donner les moyens, c’est-à-dire faire de lui chef du gouvernement et président de l’ADEMA. Ce qui obligera le CE à supporter l’action gouvernementale. Le choix sera porté sur IBK, 19ème personnalité du CE chargée des relations extérieures. Mais il fallait amener le congrès à concrétiser cette volonté du chef de l’Etat. Puisque des barons pouvaient entendre tout sauf un tel cumul de fonctions.

Alors, Konaré bénéficia de la complicité active de son élève Soumeylou arrivé à la tête de la Sécurité d’Etat. Les deux hommes parvinrent à imposer IBK déjà Premier ministre, au parti au grand dam des leaders de la tendance PMRD qui quitteront pour fonder le MIRIA. Connaissant le tempéramment de Mala et camarades, il savait que la mission n’était pas impossible. Même si 9 ans après, certains de ces camarades retournés à l’ADEMA semblent avoir pris leur revanche sur lui à travers son exclusion par la dernière conférence nationale du parti.

En contre-partie, le désormais tout puissant président de l’ADEMA et Premier ministre, s’engagea à offrir à Alpha, le second mandat, en tandem avec le patron des services de renseignements. Les opposants politiques sont bastonnés et jetés en prison. Konaré avouera, dans ses confidences d’outre-pouvoir à J.A/L’Intelligent n°2167, que sa réélection “fut un cauchemar”.

Malheureusement, à peine réélu, à la tête de l’ADEMA, IBK commença à avoir du zèle. Konaré dit s’être rendu compte qu’Ibrim “n’était plus le même, que le pouvoir l’avait considérablement changé”. D’abord lors du 2ème congrès ordinaire en 1999, Kéïta, sans informer Konaré, écarta certains cadres du CE capables, dit-il, de le “poignarder” dans le dos. Parmi eux, on peut citer Soumeylou et Soumaïla Cissé.

Le président de la République a beau supplié Ibrim de rencontrer ces camarades, il campa sur sa position, prétextant un problème de calendrier trop chargé. Or pour le locataire de Koulouba, la meilleure façon de contrôler son adversaire, c’est de l’avoir de son côté. Pis, IBK refusa d’aller présenter le nouveau CE à Alpha, car pour lui, c’est à ce dernier d’en faire la demande.

Alors pour se débarrasser d’IBK devenu “mal entouré” et “arrogant”, Konaré s’appuyera sur celui-là même qui l’avait aidé à l’imposer en 1994. Mais Soumeylou devait travailler avec Soumaïla Cissé du clan CMDT. Ce dernier avait des dents contre IBK, puisqu’à l’occasion du 2ème congrès ordinaire, la section de Niafunké était représentée par deux délégations : une conduite par Bocar Sall et l’autre favorable à Soumaïla Cissé. Mais le président du parti décida de la reconduction de Sall au détriment de Cissé qui pourtant quittait le Mandé où il militait pour son Niafunké à la demande des populations de cette localité.

Ainsi, Alpha demanda à son Premier ministre de quitter la Primature pour aller se faire connaître par les militants à la base s’il avait des ambitions. De commun accord avec le chef de l’Etat, IBK propose Mandé Sidibé pour lui succéder. C’était en février 2000. Mais c’est à partir de là que le compte à rebours va commencer. Au moment où le CE était réuni pour discuter du choix des ministrables du parti dont les CV devaient être envoyés au nouveau Premier ministre, sur les antennes de l’ORTM, on était en train de lire la liste des membres du nouveau gouvernement. Soumeylou fait son entrée comme ministre de la Défense, pendant que Soumaïla Cissé change de département et devient super ministre.

Ensuite, à l’ADEMA le vent de la rénovation commencera à souffler. Les rénovateurs réclamèrent un congrès extraordinaire alors qu’IBK et partisans voulaient une conférence nationale. Coup de théâtre, à cette conférence nationale d’octobre 2000, IBK démissionna, le congrès extraordinaire est prévu pour novembre. Soumeylou signe son entrée dans le CE comme 1er vice-président. Mais il aura fallu créer le poste de 3ème vice-président pour caser Soumaïla Cissé à qui on avait promis, dit-on, la présidence du parti. C’est dire que Dioncounda Traoré, 1er vice-président du CE sortant, fut préféré à lui. L’Enfant de Niafunké, qui n’occupait que des postes nominatifs dans l’administration fit son entrée dans la direction nationale du parti. Et Soumeylou y est pour beaucoup.

Alors, une autre question : Après avoir fait autant de rois à l’ADEMA, l’heure est-elle venue pour Soumeylou, avec le départ d’Alpha en 2002, de tenter de monter lui-même sur le trône ?

OBJECTIF : MONTER SUR LE TRONE

Le président Konaré achevant son second et dernier mandat en 2002, l’ADEMA devait lui chercher un successeur. Ainsi, la bataille de succession fut ouverte au sein du parti avant l’heure, mais dans une confusion provoquée et entretenue par lui. A croire qu’il l’avait voulu ainsi pour faire payer à ceux qui l’avaient vite conjugué au passé.

D’abord, on a cru à l’absence d’un dauphin désigné par le chef de l’Etat. A preuve, après avoir poussé IBK, considéré comme le “candidat naturel” en 2002, à la démission, le congrès extraordinaire décida qu’il faudrait passer par des primaires, puis une convention nationale pour élire et investir le candidat du parti. Ce qui fut fait avec l’aval d’Alpha, le chef d’orchestre de la rénovation. S’il n’était pas d’accord, personne ne pouvait mettre une telle disposition dans les textes du parti.

C’est dire que la multiplication des candidats à l’investiture signifiait que Konaré n’a pas choisi de dauphin dans son entourage. Pourtant, ses camarades du parti ne pouvaient pas le comprendre. Interrogé sur le dauphinat, Konaré déclarait à la presse en substance : “Mon dauphin est si faible que si je le montrais il serait canardé. Il portera le même maillot que moi”. Des déclarations qui, en plus d’alimenter les débats, susciteront des interrogations : qui serait ce dauphin caché ? Autrement dit, ce portrait robot, tel que carricaturé par Konaré, répondait-il au profil de qui à l’ADEMA ?

Ceux qui suivaient les événements à l’ADEMA répondront que Konaré veut brouiller les pistes. En réalité, il faisait allusion à son élève devenu son homme de confiance. Car Soumeylou lui-même avait déjà mis la puce à l’oreille en 1998, à Jeune Afrique. Alpha et moi, dit-il, “nous nous projetons en quelque sorte dans l’avenir, car nous allons bien continuer à vivre et à nous fréquenter lorsque nous nous retirerons de la scène politique”.

“Nous nous projetons en quelque sorte dans l’avenir” n’était pas une affirmation gratuite. S’il était clair qu’Alpha sera à la retraite en 2002 à l’âge de 56 ans, il était aussi évident que Soumeylou, 48 ans à l’époque, accepterait de se retirer de la scène. Le travail de patron des espions mené avec succès sept années durant, l’avait vraisemblablement poussé à devenir ce dauphin, un Poutine malien ?

Cependant, les choses tourneront autrement. Non seulement Alpha dira qu’il n’a pas de dauphin, mais aussi il invitera ses camarades de s’entendre sur un “candidat consensuel” pour éviter la discorde et préserver l’homogéneité du parti. Soumaïla Cissé refusa et exigea “l’application des principes mêmes du parti”. Boubèye accepta à condition “que l’unanimité soit requise”. Autrement dit, on ne doit pas jeter la pierre à un candidat qui exige la poursuite du processus.

Ce sont d’ailleurs, ces deux amis qui se retrouveront à la convention, Soumaïla Cissé sera investi candidat. Mais leur amitié prendra un sérieux coup, puisque Boubèye battra campagne pour ATT contre Cissé alors qu’ils déjeunaient ensemble au moins une fois par semaine. N’est-ce pas donc que leur guerre était feutrée ? Si Soumaïla a quitté l’ADEMA pour fonder l’URD, parce que “trahi”, quant à Soumeylou, aurait-il payé pour ses déclarations à Jeune Afrique, faisant croire que lui et Konaré se projettent en quelque sorte dans l’avenir alors que son patron comptait plutôt sur sa discrétion ?

LA REBELLION DE 2007

Soumaïla, vanqueur de la convention n’étant plus Adéma, Boubèye devenait en quelque sorte le candidat naturel du parti en 2007. C’est pourquoi, il fera partie de ceux qui voudraient que le PASJ présente son propre candidat. Mais en défendant la même idée, chacun d’eux souhaitait être ce candidat. Alors pour éviter une autre cassure au parti susceptible d’hypothéquer sa stratégie de reconquête du pouvoir en 2012, l’Adéma décide de soutenir ATT, candidat à sa propre succession.

Boubèye est mécontent. Selon lui, un parti historique comme l’Adéma se doit de présenter un candidat. Il organise un meeting pour expliquer son refus de se ranger derrière un homme qui n’appartient pas à son parti. Des propos qui surprennent de la part de celui-là qui serait passé avant à Koulouba pour expliquer à ATT que le meeting n’est pas contre ce dernier. Bien au contraire, le 1er vice-président du CE entendait positionner ses amis en faveur du chef de l’Etat. Un double jeu donc?

En tout cas, son chantage ne portera pas fruit. ATT compose avec le parti. Soumeylou est furieux. Le parti l’exclut lors de sa 8ème conférence nationale. Boubèye n’y croit pas lui qui soutient qu’il n’est pas un militant de la 25ème heure. C’est dire qu’il demeure ADEMA et personne ne peut le mettre à la porte. Dans les coulisses, on apprend qu’Alpha a demandé à tout le monde de laisser ATT faire son second mandat. Une mauvaise nouvelle pour le désormais ex-premier vice-président.

Ne sachant plus que faire, exactement comme Soumaïla Cissé en 2002, Soumeylou ne peut plus reculer. Il va à la présidentielle qui va trancher la bataille de légitimité entre lui et le CE. Mais l’homme regrette un fait. Il a combattu Soumaïla Cissé et IBK par le passé, mais chacun d’eux dispose d’une organisation lui permettant de composer avec ATT ou d’aller contre lui. Et pourtant, Boubèye qui se dit puissant à l’Adéma, mais ne peut pas faire de ce parti ce qu’il veut.

Pour ce faire, il rejoint d’autres mécontents du régime, notamment IBK, Tiébilé Dramé pour créer le FDR afin de réaliser l’alternance. Le réveil est brutal pour ces opposants de circonstance. ATT passe dès le premier tour, soutenu par 43 partis dont l’ADEMA et l’URD de Soumaïla Cissé qui est une victime de Boubèye. Sur 8 candidats, Soumeylou arrive 6ème. Un score qui lui permet de se rendre à l’évidence : les gens craignent Boubèye à cause de son passé de patron de la police politique, pensant qu’il a des dossiers contre eux, mais ne l’aiment pas. D’autres disent avoir de l’admiration pour ses idées, pourvu qu’il reste pour les défendre au sein de l’ADEMA.

LE RETOUR EN FAMILLE OU…?

Aujourd’hui, l’homme est certainement au bord du précipe politique. Son score à la présidentielle ne l’encourage pas à transformer Convergence 2007 en parti politique. Parce que les gens ne l’aiment pas, seulement ils veulent son argent. Pourtant le meeting de lancement de son association avait connu un rassemblement retentissant. La salle de conférences de l’ex-Palais des Congrès avait ce jour refusé du monde. Il a fallu installer des hauts parleurs pour permettre à ceux qui sont dehors de suivre les débats.

C’est dire que si la foule n’était pas à confondre à un électorat, Boubèye serait le président du Mali en 2007. On est donc parvenu à la conclusion que hors de l’ADEMA, il ne représente politiquement rien, entend-on dire. Va-t-il retourner dans la Ruche ?

C’est une hypothèse qui est formulée de plus en plus. Car si l’homme avait coupé tout contact avec le parti, aujourd’hui, ce ne semble plus le cas. En témoignent ses multiples coups de fil passés par jour à ses ex-camarades du parti. Seulement, sachant que son retour causera des grincements de dents à l’ADEMA, Soumeylou pourrait ne pas revenir directement. L’homme étant un “sous marin”, il fera en sorte que ses amis restés au parti profitent d’une brèche pour commanditer son retour.

Or déjà, on fait le procès de l’actuel CE, accusé d’être responsable du score jugé faible du parti aux législatives. A l’ADEMA, certains avaient tablé sur 81 députés, 10 contre 65 à d’autres. Mais le parti a obtenu 51 députés (55 selon les résultats provisoires). Or le parti a mis les moyens financiers dans ces législatives.

Entre autres reproches au CE, on cite son incapacité d’imposer sa volonté aux récalcitrants. Le parti a perdu dans des localités où des députés sortants avaient fait au moins 3 mandats. Ses populations avaient proposé de les remplacer. Les intéressés ont refusé et la direction nationale a été incapable de prendre ses responsabilités.

Dans d’autres partis, un tel cas ne se produit jamais, s’exclame-t-on dans la Ruche. Et de renchérir : “Si Soumeylou était là, cette situation n’allait pas nous arriver. Au lieu qu’on accuse la Cour Constitutionnelle, nous devons plutôt nous en prendre à nous-mêmes. On n’a pas une bonne direction nationale”. N’est-ce pas là le début du commencement de ce qu’il conviendra d’appeler dans les prochains jours le feuilleton du retour de Soumeylou à l’ADEMA? A moins que l’homme ne soit pas en train d’approcher Dioncounda Traoré pour qu’il intervienne auprès d’ATT. Qui sait quoi?

Oumar SIDIBE

27 août 2007.