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Le Festival des arts nègres est né en 1966 à l’instigation du président Léopold Sédar Senghor. Après une 2e édition en 1977, le Festival est tombé dans la léthargie en raison de problèmes économiques financiers et politiques.
La 3e édition, qui débutera le 1er juin 2007, sur décision du président Abdoulaye Wade, aura pour thème « la renaissance africaine ». Selon le coordonnateur du comité d’organisation, Alioune Badara Bèye, qui animait samedi un point de presse, le comité s’attelle à la préparation du Festival. A ses dires, le Festival se veut être un point de convergence de toutes les sommités africaines et de la diaspora (sportifs, musiciens, littéraires, scientifiques, etc.)

Le thème de la renaissance africaine n’est certes pas nouveau, a expliqué le conférencier, mais il est motivé par le fait que « l’Afrique se doit de contribuer à l’émergence d’une civilisation de l’universel dans laquelle toutes les cultures seraient représentées pour s’affirmer et échanger ».

Selon M. Bèye, tous les pays africains, membres de l’Union africaine, prendront part à l’événement. A en croire le coordonnateur du comité d’organisation, tout est mis en œuvre pour sa réussite. Ainsi un vaste chantier de réalisation d’infrastructures est en cours à travers le Sénégal pour l’accueil et l’hébergement des hôtes. De nouvelles infrastructures culturelles sont également en constructions pour abriter les différentes manifestations et expositions.

L’autre innovation dans le Festival réside dans le fait que les autorités sénégalaises ont décidé de le décentraliser. Ainsi, outre la capitale Dakar, toutes les dix autres régions du pays abriteront des manifestations. Un village sera construit pour abriter les manifestations. Le Brésil sera présent comme invité d’honneur, a indiqué M. Bèye.

Au cours du Festival, il est prévu une exposition à laquelle peuvent participer des artistes peintres, sculpteurs photographes présentés par un pays ou une communauté d’artistes différents, a souligné le conférencier.

Les lauréats recevront des prix allant de 3 à 10 millions de F CFA. Le budget prévisionnel est estimé à environ 25 milliards de F CFA.

Pour le conférencier, ce n’est pas le prix qui compte, mais le fait qu’à travers le Festival, l’on perçoive cette autre facette de l’Afrique créatrice, riche de sa culture, qui a quelque chose de positif à donner monde entier.

Denis Koné / Les Echos du 20 juin 2006