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L’agriculture est et demeure le moteur de l’économie
du Mali, car 80% de la population vivent des produits
de l’agriculture. Cependant, cette agriculture est
très dépendante des aléas climatiques.

Il suffit d’une mauvaise pluviométrie et d’une
attaque des cultures pour que les prévisions arrêtées
par le pays basculent.

Pour prendre le problème à bras le corps, le
gouvernement d’Ousmane Issoufi Maïga a pris un certain
nombre de mesures pour assainir le milieu de
l’agriculture et aussi trouver des solutions aux
invasions acridiennes.

La loi d’orientation agricole constitue aujourd’hui
l’une des principales préoccupations des autorités du
pays. Son lancement a eu lieu le 7 février 2005 par le
Chef de l’Etat. Les concertations sont en cours et les
coordinations paysannes n’entendent pas laisser passer
l’occasion.

«Il faut qu’on sache qui est producteur
qui ne l’est pas
», avait martelé l’un des producteurs.
Rappelons que la Loi d’Orientation Agricole vise une
planification stratégique du secteur agricole pour
l’émergence d’une agriculture économiquement rentable
et socialement profitable.

Toujours sur le plan agricole, il y a un vaste
programme portant sur l’aménagement hydro-agricole qui
porte sur 64.279 hectares dont 50.000 en maîtrise
totale et 14.279 en maîrise partielle. Le financement
qui est déjà acquis s’élève à 124,6 milliards de nos
francs. «Les travaux sont déjà lancés pour 37495 ha
sur lesquels 15.733 ha sont terminés et réceptionnés.
En 2004, plus de 7000 ont été aménagés dont 4.700 en
maîtrise totale et 2.366 en maîtrise partielle.

En perspective, il est prévu l’aménagement de 18.022
hectares en 2005 dont 13.657 en maîtrise totale et
4.365 en maîtrise partielle>>, avait souligné le chef
du gouvernement lors d’une intervention télévisée à
l’approche du 8 juin.

Contre l’invasion acridienne, le gouvernement a
décidé de renforcer le dispositif d’intervention par
l’entrée en service de l’Office de la Protection des
Végétaux, le renforcement des capacités de l’unité
nationale de lutte contre le criquet pèlerin, la mise
en oeuvre du plan d’action 2005-2006 et le
développement de la coopération sous-régionale dans le
cadre d’un programme de lutte d’urgence.

Ces mesures de prévention contre les criquets sont
salutaires mais à condition que les autres pays
voisins s’investissent aussi dans la lutte contre les
criquets. Car un pays ne peut pas à lui seul faire le
combat.

L’un des grands espoirs du pays réside dans la
prospection pétrolifière. Déjà la semaine dernière, il
y a eu la convention de signature entre l’Etat du Mali
et la société australienne de droit malien Mali-Oil
Petroleum portant sur la recherche, l’exploitation et
le partage. Selon les experts,< tout porte à croire que le sous-sol malien regorge de pétrole. La convention entre l'Etat et la société Bakara Petroleum LTD porte sur six blocs du bassin Taoudénit. Le pays s'est doté déjà d'un code pétrolier afin de cerner l'environnement juridique. Cette exploration commence déjà à porter fruit avec la réduction du taux de chômage, les taxes et impôts payés à l'Etat. Sur le plan industriel, le pays se porte bien, le Mali est devenu ces derniers moments la piste privilégiée des investisseurs. Plusieurs grandes sociétés internationales sont présentes et d'autres ont manifesté leur désir de venir s'installer. Sur le plan des infrastructures, des centaines de kilomètres de routes ont été bitumées. Ousmane Issoufi Maïga ministre des Transports et de l'Equipement en son temps, lors d'un exposé au Conseil Economique, Social et Culturel sur les infrastructures disait : <>. Dans quelques
années, le Mali sera désenclavé et aura accès aux pays
voisins par des routes.

Compte tenu de tous ces facteurs et des mesures
prises, le gouvernement d’Ousmane Issoufi Maïga risque
de relever le défi de la croissance dans une
conjoncture économique internationale pourtant très
difficile.

Mamadi TOUNKARA

29 juin 2005