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Hier, les douaniers ont obtenu gain de cause. Ils ont été reçus pendant plus d’une heure par le secrétaire général du Syntade, Siaka Diakité, entouré des secrétaires aux affaires économiques et des relations extérieures.

Au cours de la réunion, il a été convenu que la conférence nationale aura lieu le 30 décembre 2005. Une correspondance officielle sera adressée par le Syntade au bureau provisoire de la section syndicale de la douane ce mercredi. Le Syntade présidera la cérémonie de la conférence ou y sera représenté, a assuré Siaka Diakité.

Jusque-là, le bureau provisoire ne jouissait d’aucune reconnaissance officielle ou tacite du côté du Syntade, notamment de la part de Siaka Diakité, qui était soupçonné, à tort ou à raison, de couvrir les ex-responsables du syndicat de la douane en l’occurrence son ex-secrétaire général, Bassirou Camara.

Lundi, après analyse de la situation qui prévaut au sein de la section syndicale de la douane, le Syntade a fait son mea culpa en reconnaissant que la crise qui secoue la section syndicale de la douane n’avait pas été gérée d’une façon objective par son dernier congrès.

Des dizaines de douaniers, las d’attendre du BE du Syntade une réponse pour la tenue de la conférence nationale, avaient investi lundi les locaux de la Bourse du travail.

Cette conférence nationale qui doit se tenir avant fin décembre devrait mettre un terme à la crise qui secoue le syndicat de la douane par l’élection d’un bureau définitif qui présidera aux destinées du syndicat des douanes.

La section syndicale de la douane, affiliée au Syntade, traverse une crise importante qui risquait de mettre en péril l’unité et l’unicité des deux syndicats.

Elle a pour origine la contestation de la légitimité et de la légalité de certains membres de la section syndicale de la douane qui siègent au BE du Syntade au nom des douaniers.

Pour la plupart des douaniers, ces responsables douaniers ne représentent qu’eux-mêmes car il n’y a pas eu d’élections régulières pour les désigner.

Pis, les douaniers reprochent à ces responsables de n’avoir pas posé, durant leur long mandat, d’actes concrets pour améliorer leurs conditions de travail et de vie.

Et bien que contestés par ceux-là qui constituent leur base, ces responsables refusent de rendre leurs tabliers. Toutes choses qui ont conduit à la création d’un comité de crise qui s’est attaché à la convocation d’une assemblée générale des douaniers le 25 septembre dernier.

A l’issue de cette assemblée, un bureau provisoire avait été mis sur pied avec pour mandat la mise sur pied des comités syndicaux des douaniers sur toute l’étendue du territoire national et l’organisation d’une conférence nationale.

Le bureau provisoire, dont le mandat expire fin décembre, redoutait de tomber dans l’inégalité sans avoir eu à mener ses tâches à bon port.

Denis Koné

21 décembre 2005.