La conférence-débats organisée samedi par l’association « Repères » en partenariat avec le cercle de réflexion du Centre Djoliba a eu pour mérite d’éclairer l’assistance sur les causes profondes de l’effondrement de notre système éducatif.
Mais là où bon nombre de ceux qui avaient envahi la salle n’en revenaient pas, c’est la gestion faite de l’école par la plupart de ceux qui animaient les débats. Pr. Issa Ndiaye, Younouss Hamèye Dicko, Baba Akhib Haïdara, tous anciens ministres de l’Education nationale, ont été interpellés, voire accusés « de n’avoir rien fait » pour la bonne marche de l’école malienne.
Beaucoup sont ceux qui n’adhèrent pas aux propos de Pr. Ndiaye lorsque qu’il a laissé entendre que tout est question de volonté politique. Alors qu’avez-vous fait ? a demandé un intervenant.
A en croire Pr. Ndiaye, à la tête de l’Education, il aurait entrepris de remettre l’école sur les rails. Mais la pression qu’il eût, fut telle qu’il a dû faire marche arrière. Mais Issa Ndiaye dit avoir la conscience tranquille.
Pr. Younouss Hamèye Dicko a aussi expliqué avoir fait de son mieux lorsqu’il était ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique. Pour savoir ce qu’il a réalisé, le Pr. Dicko a recommandé à ses interpellateurs un document qu’il aurait élaboré et dans lequel serait consigné tout ce qu’il a réalisé au département de l’éducation.
L’ire de ces citoyens à l’endroit de ces anciens ministres s’explique par le fait que les problèmes de l’école malienne demeurent les mêmes : insuffisance de salles de classes, manque d’enseignants, de matériels didactiques, diminution du niveau intellectuel des élèves, etc, auxquels s’ajoutent la corruption sous toutes ses formes (achat des épreuves d’examen ou de diplôme, trafic d’influence sur les maîtres…) et la violence.
Denis Koné
09 Septembre 2008