Suite au non-paiement des salaires de septembre 2008 des enseignants contractuels des collectivités territoriales de la région de Koulikoro, le syndicat des contractuels de l’enseignement fondamental (SYCEF) vient d’entamer une grève illimitée depuis hier.
Le syndicat des contractuels de l’enseignement fondamental (SYCEF) est en grève jusqu’à nouvel ordre. Selon les enseignants que nous avons interrogés sur les motifs de la grève, cette décision du SYCEF d’aller en grève une semaine après la rentrée scolaire n’est que la suite logique d‘une mauvaise habitude dans la région de Koulikoro.
Pour le secrétaire général du SYCEF, Soumana Kalapo, ils manifestent leur ras-le-bol face au non paiement des salaires du mois de septembre, de leurs camarades contractuels des collectivités de la région de Koulikoro. Il explique la situation par une négligence coupable des autorités dans le traitement de ce dossier.
Selon les mêmes sources, les contractuels ne veulent reprendre les cour qu’après le paiement intégral de tous leurs dus.
Le moins qu’on puisse dire est que sans solution urgente, cette grève va porter un coup dur à la formation des enfants.
Car à la date d’aujourd’hui, les enseignants contractuels constituent une proportion importante des enseignants du Mali.
«Depuis très longtemps, le SYCEF a attiré l’attention de la ministre de l’Education de base sur ce problème. Bamako était dans la même situation, il y a de cela trois jours. Il faut reconnaître que le département a fait des efforts pour débloquer la situation avec un mandat de délégation signé depuis le début de ce mois pour permettre aux autorités de Koulikoro de décanter la situation mais peine perdue», a expliqué M. Kalapo.
Le non-paiement des salaires n’est pas le seul problème des enseignants contractuels. Il s’agit aussi du non-paiement des arriérés de primes de hiérarchisation et de reclassement, l’intégration à la fonction publique, enfin, la plupart des contractuels n’ont pas eu leur rappel de 2007 et 2008 par rapport à l’augmentation de 2,50 % des salaires. La grève s’annonce donc longue, dure et dommageable. Autant de raisons pour renouer très vite le fil de la négociation.
Nouhoum Dicko
10 Octobre 2008